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Carlos Ghosn s'attend à une fin d'année difficile pour Renault

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  • Carlos Ghosn s'attend à une fin d'année difficile pour Renault

    La bonne santé du marché automobile français, dopé par la mise en place du bonus-malus, pourrait faire long feu. L'avertissement est venu de Carlos Ghosn, invité, samedi 5 juillet, des rencontres économiques d'Aix-en-Provence.


    Le patron de Renault-Nissan a dit "s'attendre à une rentrée difficile".
    Selon lui, il y a une corrélation assez directe entre les ventes de voitures et l'indice de confiance des consommateurs en France. Or "depuis trois mois, il a plongé et les ventes de voitures n'ont pas décroché". L'effet bonus-malus explique ce paradoxe. Mais pour lui, "cela ne va pas durer".

    Le deuxième semestre devrait connaître un décrochage à l'instar d'autres pays européens. En Espagne et en Italie, les ventes ont déjà plongé car il n'existe aucun coup de pouce. "Il y a trois ou quatre mois, on pensait que la situation dans ces deux pays était exceptionnelle. Aujourd'hui, on a des doutes", confirme-t-on chez Renault.

    Flambée des matières premières, inflation, moral des ménages en berne, euro fort... Tout cela n'est guère encourageant pour l'industrie automobile européenne. Renault, comme d'autres, pourraient bien alors revoir leurs objectifs à baisse. Reste à savoir quelle sera le bon calendrier pour l'annoncer ? M. Ghosn pourrait profiter des résultats semestriels, le 24 juillet, pour revenir sur les objectifs fixés en février 2006 dans le cadre du plan Renault Contrat 2009 : vendre 800 000 véhicules de plus à cette date par rapport aux 2,5 millions de 2005 et réaliser une marge opérationnelle de 6 %.

    Si M. Ghosn a continué, ces derniers mois, à défendre ses objectifs bec et ongles, il semble contraint aujourd'hui à se rendre à l'évidence. "La limite de l'exercice, c'est lorsqu'il y a des circonstances extrêmes, uniques et qu'elles commencent à démotiver les troupes. Alors ce n'est plus une question d'amour propre, c'est une question de management", indique-t-on chez Renault.

    La hausse du prix de l'acier inquiète aussi M. Ghosn. En 2008, Renault paiera un milliard d'euros de plus, soit autant que les trois dernières années réunies, a-t-il ainsi confié à Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, à Aix-en-Provence.

    Quant à l'euro fort, il ne permet, selon lui, à aucun groupe d'exporter en dehors de l'Europe de l'Ouest en gagnant de l'argent. "Or si l'économie française plonge, l'euro est tellement fort qu'on ne pourra pas compter sur ce levier", s'inquiète M. Ghosn.

    Cette conjoncture macroéconomique extrêmement sombre vient mettre à mal le discours du patron de Renault, jusque-là extrêmement bien rodé : "Les risques sur certains marchés seront compensés par d'autres", a-t-il toujours plaidé. Mais la croissance des ventes dans les pays émergents, comme le Brésil et la Russie, pourraient ne plus suffire pour réaliser les objectifs, tout comme la Sandero, sa nouvelle voiture à bas coûts, avec laquelle il espère réitérer le succès de la Logan, vendue à plus d'un million d'exemplaires depuis 2004. Une fois de plus, une bonne partie de l'avenir de renault tient au succès de la Megane, qui sera présenté au Mondial de l'Auto, en octobre.

    Par Nathalie Brafman.
    Sources : lemonde.fr.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    Renault comme les autres exportateurs français peu compétitifs cherchent à forcer la main à la BCE pour faire baisser les taux directeurs et donc l'euro, pour faire face à une concurrence japonaise et internationale plus virulente qui produit elle en zone dollar et qui fait du dumping indirect.

    Ce discours alarmiste est à relativiser. La tendance est baissière sur tous les marchés, et ce n'est pas un coup de pouce de la BCE qui y changera quoi que soit.
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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