LA MELANCOLIQUE
Je ne sais, mais tu resteras inassouvie
Et je pleurerai nuit et jour
Le vide épouvantable de cruel de ma vie
Et la tristesse de l'Amour
Francis Carco
L'INQUIETE
Si Cruels maintenant, si tendres tout à l'heure
Vos beaux yeux sont pareils à ces flots décevants
L'Amour ne s'y mire et l'Amour n'y demeure
Que le temps d'un reflet sous le frisson du vent
Charles le Goffic
LA SENTIMENTALE
Amants, heureux Amants, voulez-vous voyager ?
Que ce soit aux rives prochaines,
Soyez l'un à l'autre un monde toujours beau;
Toujours divers, toujours nouveau,
Tenez vous lieu de tout, compter pour rien le reste
La Fontaine
LA FRIVOLE
Sur le nombre des plis de vos volants de gaze
Nous faisions des calculs infinitésimaux
Et, languissants, distraits, nous échangions des phrases
Des phrases qui n'étaient peut-être que des mots !
Edmond Rostand
LA HAUTAINE
Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses,
Ta tête se pavane, avec d'étranges grâces
D'un air placide et triomphant,
Tu passes ton chemain, majestueuse enfant.
Baudelaire
LA ROMANTIQUE
O Muse !que m'importe ou la mort ou la vie !
J'aime et je veux palir, J'aime et je veux souffrir,
J'aime et pour un baiser je donne mon généie,
J'aime et je veux sentir sur ma joue amaigrie
Ruisseler une source impossible à tarir
A. de Musset
LA PRECIEUSE
Si de tes lèvres avancées,
Tu prépares pour l'apaiser
A l'habitant de mes pensées
La nourriture d'un baiser,
Ne hâte pas cet acte tendre
Douçeur d'être et de n'être pas
Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon coeur n'était que vos pas.
Paul Valery
LA MATERNELLE
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre et m'aime et me comprend.
Verlaine
LA RAISONNABLE
J'avais toujours rêvé le bonheur en ménage
Comme un port où le coeur trop longtemps agité,
Vient trouver à la fin d'un long pélerinage,
Un dernier jour de calme et de sérénité.
Une femme modeste, à peu près de mon âge
et deux petits enfants jouant à son côté
Un cercle peu nombreuix d'amis du voisinage
Et de joyeux propos dans les beaux jours d'été.
Félix Arvers.
Je ne sais, mais tu resteras inassouvie
Et je pleurerai nuit et jour
Le vide épouvantable de cruel de ma vie
Et la tristesse de l'Amour
Francis Carco
L'INQUIETE
Si Cruels maintenant, si tendres tout à l'heure
Vos beaux yeux sont pareils à ces flots décevants
L'Amour ne s'y mire et l'Amour n'y demeure
Que le temps d'un reflet sous le frisson du vent
Charles le Goffic
LA SENTIMENTALE
Amants, heureux Amants, voulez-vous voyager ?
Que ce soit aux rives prochaines,
Soyez l'un à l'autre un monde toujours beau;
Toujours divers, toujours nouveau,
Tenez vous lieu de tout, compter pour rien le reste
La Fontaine
LA FRIVOLE
Sur le nombre des plis de vos volants de gaze
Nous faisions des calculs infinitésimaux
Et, languissants, distraits, nous échangions des phrases
Des phrases qui n'étaient peut-être que des mots !
Edmond Rostand
LA HAUTAINE
Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses,
Ta tête se pavane, avec d'étranges grâces
D'un air placide et triomphant,
Tu passes ton chemain, majestueuse enfant.
Baudelaire
LA ROMANTIQUE
O Muse !que m'importe ou la mort ou la vie !
J'aime et je veux palir, J'aime et je veux souffrir,
J'aime et pour un baiser je donne mon généie,
J'aime et je veux sentir sur ma joue amaigrie
Ruisseler une source impossible à tarir
A. de Musset
LA PRECIEUSE
Si de tes lèvres avancées,
Tu prépares pour l'apaiser
A l'habitant de mes pensées
La nourriture d'un baiser,
Ne hâte pas cet acte tendre
Douçeur d'être et de n'être pas
Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon coeur n'était que vos pas.
Paul Valery
LA MATERNELLE
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre et m'aime et me comprend.
Verlaine
LA RAISONNABLE
J'avais toujours rêvé le bonheur en ménage
Comme un port où le coeur trop longtemps agité,
Vient trouver à la fin d'un long pélerinage,
Un dernier jour de calme et de sérénité.
Une femme modeste, à peu près de mon âge
et deux petits enfants jouant à son côté
Un cercle peu nombreuix d'amis du voisinage
Et de joyeux propos dans les beaux jours d'été.
Félix Arvers.
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