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De nombreuses employées asiatiques de familles saoudiennes sont maltraitées

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  • De nombreuses employées asiatiques de familles saoudiennes sont maltraitées

    De nombreuses employées asiatiques de familles saoudiennes sont maltraitées. Human Rights Watch appelle Ryad à faire aboutir des réformes sociales.

    Une enquête menée en Belgique à l'encontre d'une famille princière des Emirats arabes unis résidant dans un luxueux hôtel de Bruxelles l'a rappelé crûment : certains citoyens de pays du Golfe traitent de façon scandaleuse les employées, généralement asiatiques, à leur service.

    Un rapport de l'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch, publié mardi, est venu confirmer ce constat pour le plus grand Etat du Conseil de coopération du Golfe, l'Arabie Saoudite.

    Fruit d'une enquête menée pendant deux ans, le document intitulé "Comme si je n'étais pas un être humain" conclut que des milliers de jeunes femmes, originaires principalement d'Indonésie, des Philippines, du Sri Lanka et du Népal, sont traitées "comme des esclaves" dans le royaume saoudien.

    Mais, attention, Human Rights Watch met en garde contre toute généralisation : "Plusieurs travailleurs domestiques peuvent trouver des employeurs responsables qui les traitent de façon correcte, les rémunèrent régulièrement et leur assurent des conditions de travail convenables." Preuve en est que le flux des travailleuses asiatiques prêtes à tenter l'expérience saoudienne ne se tarit pas. Les milliers de cas dénoncés par Human Rigths Watch s'inscrivent dans un marché du travail qui ne compte pas moins d'un million et demi d'employés.

    Il n'en reste pas moins que les conditions de vie réservées à certaines de ces servantes dépassent l'entendement, de surcroît dans un environnement où, pétrodollars aidant, les dépenses somptuaires sont souvent la norme.

    Les femmes, sur le sort desquelles Human Rights Watch demande que la communauté internationale s'intéresse davantage, perçoivent un salaire dérisoire, travaillent jusqu'à quinze à vingt heures par jour, sont taillables et corvéables à merci, sont interdites de sortie, ne bénéficient que d'un jour de repos par mois quand elles ne sont pas soumises à des mauvais traitements, violences physiques ou abus sexuels.

    "Même si je travaillais sans être payée, cela ne m'accordait pas la garantie de ne pas être battue. C'est pourquoi je me suis enfuie", témoigne ainsi Mina S., une travailleuse indonésienne interrogée en mars de cette année. "Au début, je gagnais 400 riyals par mois (quelque 100 dollars). Tous les deux ans, j'étais augmentée de 100 ou 200 riyals. A la fin du job, je recevais 700 riyals (182 dollars)", explique Fathima F., du Sri Lanka, dont le témoignage a été recueilli en 2006.

    L'organisation de défense des droits de l'homme appelle dès lors les dirigeants de Ryad à prendre des mesures très concrètes pour améliorer le sort de ces travailleurs qui souffrent d'une moindre protection que les autres employés expatriés dans le royaume.

    HRW recommande donc de faire bénéficier ces employés de la législation qui prévaut pour les autres travailleurs. Elle met aussi en cause le système du sponsoring individuel (le "kafala") auquel ces travailleurs doivent se soumettre pour espérer décrocher un emploi ; ce qui les met en position d'obligés à l'égard de leur employeur.

    - AFP
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