Un G8 de l’énergie avant fin 2008

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Les pays du G8 se réuniront d'ici la fin de l'année au Japon, lors d'un forum sur l'énergie nucléaire et les énergies renouvelables, afin de coordonner leur développement. C’est du moins ce qu’a annoncé mardi le président français, Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse. Il affirmera dans ce contexte avoir " proposé d'organiser un forum sur l'énergie, à la fois l'énergie nucléaire et les énergies renouvelables, pour qu'on mette en commun nos découvertes, pour qu'on utilise les meilleures pratiques, éventuellement même pour qu'on se répartisse les filières pour investir ensemble". Et d’ajouter que "cette idée a été acceptée par la totalité du G8 et nos amis Japonais se sont proposés pour organiser ce forum avant la fin de leur présidence" du groupe des pays les plus riches de la planète fin 2008. "C'est complémentaire de l'idée de Gordon Brown sur la rencontre entre pays producteurs et pays consommateurs à la suite de la réunion de Djeddah" il y a deux semaines, a estimé le chef de l'Etat français. A l'occasion de cette réunion, le Premier ministre britannique avait appelé les pays pétroliers à investir les profits tirés de la hausse des cours dans des projets d'énergie renouvelable en Occident. Pour sa part, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) s'est déclarée hier "très heureuse" des engagements pris par les pays du G8 pour freiner l'envolée des cours du pétrole et en faveur du climat. "Nous sommes très contents que les chefs d'Etats du G8 soient si engagés à trouver et améliorer les mesures" visant à lutter contre le pétrole cher et en faveur de l'environnement, a déclaré le directeur exécutif de l'AIE, Nobuo Tanaka, dans un communiqué. "Ils reconnaissent la nécessité d'un plus grand investissement pour assurer la couverture des besoins en énergie, mais se sont aussi engagés à augmenter les niveaux d'efficacité énergétique et à promouvoir les nouvelles technologies", a noté M. Tanaka. M. Tanaka a également salué la coopération entre pays consommateurs et producteurs de pétrole sur les statistiques pétrolières, mais a réclamé que davantage soit fait en la matière. Quoi qu’il en soit l’AIE semble épouser les positions des pays consommateurs de pétrole à propos de l’envolée des cours. Il faut savoir que les pays du G8 ont imputé la flambée des prix du brut à une crise de l’offre. Argument usité et qui a démontré ses limites. L’Opep, par la voix de son président, M. Chakib Khelil, réfute cette hypothèse et à juste titre d’ailleurs. Il faut savoir que plusieurs facteurs ont contribué à la hausse des prix du pétrole, notamment la crise des subprimes qui a contribué à la dévaluation du dollar et poussé les fonds spéculatifs vers les placements dans les produits dérivés notamment dans les matières premières. Aussi, les tensions géopolitiques continuent à peser d’un certain poids sur l’envolée des cours. Hier encore la montée de la tension et la crainte d’un possible conflit dans le Golfe a poussé les cours vers le haut.

Dalila T. (Lemaghreb)