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Le commissaire européen chargé de la formation, de la culture et de la jeunesse, Jan Figel, présente, ce jeudi 10 juillet à Bruxelles, le rapport 2008 sur les progrès accomplis dans les domaines de l'éducation et de la formation dans le cadre de la stratégie de Lisbonne.
Et on ne peut pas dire qu'en la matière, la France soit une brillante élève. La stratégie de Lisbonne, qui vise à faire de l'Union européenne l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, fixe cinq objectifs en matière d'éducation.
D'abord, parvenir à un taux maximum de 10% de jeunes de moins de quinze ans ayant quitté l'école prématurément; réduire ensuite de 20% le part de jeunes ayant de mauvais résultats en lecture; arriver à une part de 85% de jeunes gens (18-24 ans) ayant achevé le second cycle de l'enseignement secondaire; augmenter de 15% le nombre de diplômés de 20 à 29 ans dans l'enseignement supérieur des filières mathématiques, scientifiques et technologiques (MST); enfin, 12,5% des adultes doivent participer à l'éducation et à la formation tout au long de la vie.
Les diplômés de l'enseignement supérieur dans les filières MST se portent bien. La France entre même dans le top 3 des pays européens dans cette catégorie, avec 20,7u2030 de diplômés, contre une moyenne de 13u2030 pour les Vingt-Sept. La France, comme le reste des pays européens, a largement atteint son objectif depuis 2005 dans ce domaine.
La proportion de jeunes quittant prématurément l'école s'élève à 12,7% pour la France en 2007. Une baisse très légère de 0,4% par rapport à l'année d'avant, qui permet à la France de se situer un peu en dessous de la moyenne européenne (14,8%), mais encore au-dessus de l'objectif de 2010, fixé à 10%.
En revanche, la participation des adultes à l'éducation et à la formation tout au long de la vie stagne. 7,4% en 2007, contre 7,5% en 2006... La moyenne européenne se situe elle à 9,7%. 12e au classement, la France fait figure d'élève moyen, alors que la Suède atteint la première place avec 32%, suivi du Danemark avec 29,2% et de la Grande-Bretagne avec 26,6%.
Le taux de jeunes ayant achevé le second cycle de l'enseignement secondaire passe de 82,1% en 2006 à 82,4% en 2007. La France est quatorzième, loin derrière la République tchèque, qui atteint le taux record de 91,8%, la Pologne (91,6%) et la Slovénie (91,5%), qui sont aux trois premières places pour cet objectif. Mais la France est au-dessus des 78,1% de la moyenne européenne.
Le plus inquiétant est le taux de jeunes ayant de mauvais résultats en lecture. En France, ils étaient encore 21,7% en 2006. Un taux en augmentation par rapport aux 17,5% de 2005. Dans cette catégorie, la Finlande est largement en tête avec 4,8%, talonnée par l'Irlande qui atteint les 12,1% et l'Estonie (13,6%).
Auditionné par la délégation des Affaires européennes de l'Assemblée nationale le 9 juillet, le ministre de l'Education, Xavier Darcos, s'est montré préoccupé par le sujet: "nous sommes faibles dans deux domaines: l'apprentissage de la lecture et celui des sciences", a-t-il estimé.
Par la Tribune
Et on ne peut pas dire qu'en la matière, la France soit une brillante élève. La stratégie de Lisbonne, qui vise à faire de l'Union européenne l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, fixe cinq objectifs en matière d'éducation.
D'abord, parvenir à un taux maximum de 10% de jeunes de moins de quinze ans ayant quitté l'école prématurément; réduire ensuite de 20% le part de jeunes ayant de mauvais résultats en lecture; arriver à une part de 85% de jeunes gens (18-24 ans) ayant achevé le second cycle de l'enseignement secondaire; augmenter de 15% le nombre de diplômés de 20 à 29 ans dans l'enseignement supérieur des filières mathématiques, scientifiques et technologiques (MST); enfin, 12,5% des adultes doivent participer à l'éducation et à la formation tout au long de la vie.
Les diplômés de l'enseignement supérieur dans les filières MST se portent bien. La France entre même dans le top 3 des pays européens dans cette catégorie, avec 20,7u2030 de diplômés, contre une moyenne de 13u2030 pour les Vingt-Sept. La France, comme le reste des pays européens, a largement atteint son objectif depuis 2005 dans ce domaine.
La proportion de jeunes quittant prématurément l'école s'élève à 12,7% pour la France en 2007. Une baisse très légère de 0,4% par rapport à l'année d'avant, qui permet à la France de se situer un peu en dessous de la moyenne européenne (14,8%), mais encore au-dessus de l'objectif de 2010, fixé à 10%.
En revanche, la participation des adultes à l'éducation et à la formation tout au long de la vie stagne. 7,4% en 2007, contre 7,5% en 2006... La moyenne européenne se situe elle à 9,7%. 12e au classement, la France fait figure d'élève moyen, alors que la Suède atteint la première place avec 32%, suivi du Danemark avec 29,2% et de la Grande-Bretagne avec 26,6%.
Le taux de jeunes ayant achevé le second cycle de l'enseignement secondaire passe de 82,1% en 2006 à 82,4% en 2007. La France est quatorzième, loin derrière la République tchèque, qui atteint le taux record de 91,8%, la Pologne (91,6%) et la Slovénie (91,5%), qui sont aux trois premières places pour cet objectif. Mais la France est au-dessus des 78,1% de la moyenne européenne.
Le plus inquiétant est le taux de jeunes ayant de mauvais résultats en lecture. En France, ils étaient encore 21,7% en 2006. Un taux en augmentation par rapport aux 17,5% de 2005. Dans cette catégorie, la Finlande est largement en tête avec 4,8%, talonnée par l'Irlande qui atteint les 12,1% et l'Estonie (13,6%).
Auditionné par la délégation des Affaires européennes de l'Assemblée nationale le 9 juillet, le ministre de l'Education, Xavier Darcos, s'est montré préoccupé par le sujet: "nous sommes faibles dans deux domaines: l'apprentissage de la lecture et celui des sciences", a-t-il estimé.
Par la Tribune