Suite à la crise qui a éclaté au Nord Mali, l'Etat malien et les rebelles qu'il convient d'appeler bandits armés en raison de leurs activités criminelles, ont choisi l'Algérie pour faire office de facilitateur dans le règlement de ce douloureux conflit. Après deux ans d'intenses négociations, ne faut-il pas s'arrêter pour examiner ce à quoi la démarche algérienne a-t-elle abouti ?
La crise perdure
Si la crise a commencé par des attaques surprises, elle a connu ses instants d'attaques prévisibles, car les échos parvenaient à la presse, normalement aux autorités compétentes, bien avant le crime. Pis, tout cessez-le-feu est devenu un tremplin pour les bandits, sans foi ni loi, de mieux surprendre l'armée malienne respectueuse de l'ordre et de la discipline. Et quoi qu'il en soit, aucune dénonciation n'est parvenue du côté algérien pour mettre les bandits armés à leur place. Pis, après les attaques, le territoire algérien sert de passoire ou de refuge aux bandits. C'est là toute la question qui inquiète le commun des mortels et heurte la bonne foi.
Au demeurant, la partie algérienne pourrait se cacher derrière l'argument qui consiste à ne pas frustrer les bandits pour subir leur discrédit. Dans cette logique, l'Algérie se met non pas dans l'obligation de vérité face à chaque partie, mais dans une situation d'injustice et d'iniquité. Alors la crise perdure car une partie se donne le droit de la poursuivre et de l'arrêter selon ses objectifs, ses seuls objectifs d'aller à l'autonomie voire la sécession. L'Algérie y voit-elle un danger ?
L'histoire nous interpelle
Dans un passé récent, il a été question pour la partie algérienne de se retirer des négociations au motif des critiques d'une certaine presse. Pour notre part, nous ne serons prêts à accorder de faveur à aucune autorité, algérienne ou malienne, sur les questions essentielles de souveraineté nationale et d'intégrité territoriale. Or c'est de cela qu'il s'agit désormais. C'est pourquoi nous osons affirmer que l'Algérie devrait être totalement du côté de l'Etat malien pour ce que nous savons de l'histoire qui lie nos deux pays et dont le Président BOUTEFLIKA est un acteur privilégié. Que des bandits attaquent le Mali en rentrant et sortant par le territoire algérien sans inquiétude, voilà un acte qui insulte tout un pan de l'histoire commune à nos deux peuples. Au lieu d'y penser et d'agir en conséquence, l'Algérie n'a pas à mettre en avant les critiques, fussent-elles acerbes, de la presse. En se retirant des négociations, l'Algérie donnerait raison à ceux qui pensent que cette crise devrait avoir une résolution à l'interne, ou que la médiation devrait échoir dans des mains éloignées du conflit.
Mais le vin est tiré, il faut le boire. Alors il est de la lourde responsabilité de l'Algérie d'aider à circonscrire les attaques des bandits qui passent par son territoire. Et ce serait justice envers le Mali, et honorable pour le facilitateur.
Mamadou DABO
Mali web
=== MODERATION ===
Lisez la FAQ pour apprendre à rédiger correctement vos messages, svp : http://www.algerie-dz.com/forums/faq...edaction_topic
La crise perdure
Si la crise a commencé par des attaques surprises, elle a connu ses instants d'attaques prévisibles, car les échos parvenaient à la presse, normalement aux autorités compétentes, bien avant le crime. Pis, tout cessez-le-feu est devenu un tremplin pour les bandits, sans foi ni loi, de mieux surprendre l'armée malienne respectueuse de l'ordre et de la discipline. Et quoi qu'il en soit, aucune dénonciation n'est parvenue du côté algérien pour mettre les bandits armés à leur place. Pis, après les attaques, le territoire algérien sert de passoire ou de refuge aux bandits. C'est là toute la question qui inquiète le commun des mortels et heurte la bonne foi.
Au demeurant, la partie algérienne pourrait se cacher derrière l'argument qui consiste à ne pas frustrer les bandits pour subir leur discrédit. Dans cette logique, l'Algérie se met non pas dans l'obligation de vérité face à chaque partie, mais dans une situation d'injustice et d'iniquité. Alors la crise perdure car une partie se donne le droit de la poursuivre et de l'arrêter selon ses objectifs, ses seuls objectifs d'aller à l'autonomie voire la sécession. L'Algérie y voit-elle un danger ?
L'histoire nous interpelle
Dans un passé récent, il a été question pour la partie algérienne de se retirer des négociations au motif des critiques d'une certaine presse. Pour notre part, nous ne serons prêts à accorder de faveur à aucune autorité, algérienne ou malienne, sur les questions essentielles de souveraineté nationale et d'intégrité territoriale. Or c'est de cela qu'il s'agit désormais. C'est pourquoi nous osons affirmer que l'Algérie devrait être totalement du côté de l'Etat malien pour ce que nous savons de l'histoire qui lie nos deux pays et dont le Président BOUTEFLIKA est un acteur privilégié. Que des bandits attaquent le Mali en rentrant et sortant par le territoire algérien sans inquiétude, voilà un acte qui insulte tout un pan de l'histoire commune à nos deux peuples. Au lieu d'y penser et d'agir en conséquence, l'Algérie n'a pas à mettre en avant les critiques, fussent-elles acerbes, de la presse. En se retirant des négociations, l'Algérie donnerait raison à ceux qui pensent que cette crise devrait avoir une résolution à l'interne, ou que la médiation devrait échoir dans des mains éloignées du conflit.
Mais le vin est tiré, il faut le boire. Alors il est de la lourde responsabilité de l'Algérie d'aider à circonscrire les attaques des bandits qui passent par son territoire. Et ce serait justice envers le Mali, et honorable pour le facilitateur.
Mamadou DABO
Mali web
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