Il y’a de cela quelques années je tchahais avec un gars de Oujda (Maroc), quand il a su que j’étais d’El-Harrach il m’a dit : Ah bon ! La ou il y’a l’Oued ? J’était sidéré IoI Comment se fait-il qu’un patelin aussi lointain et mal loti pouvait être connu même au delà des frontières ?
Il est vrai que c’est une région victime de quelques clichés, des clichés qui sont parfois hélas basés sur certaines réalités. Je dois dire que depuis une dizaine d’année l’insécurité devient problématique et la sinistre réputation de vandalisme que se sont fait les supporters du club de foot local n’a rien fait pour démentir cela. Pourtant, si on y regarde bien on verra que ce bled ne donne pas que des voyous, bien au contraire c’est un des plus grands pourvoyeurs de cadres du pays puisque on y trouve quelques unes des plus prestigieuses et plus anciennes écoles d’Algérie : l’EPAU (Architecture), l’INA (Agriculture), l’Institut Vétérinaire, la vénérable Ecole Polytechnique (Polytec) et quelques autres encore comme l’Ecole Militaire des Transmissions. Pour l’histoire une bonne partie des animateurs de FA sont des polytechniciens si je ne me trompe pas, ce qui fait d’eux des harrachis d’adoption ou de formation IoI. Cela sans oublier que la région fut durant longtemps le centre industriel de l’algérois et elle le demeure encore.
En 1697, un pont de pierre (un des rares en Algérie a l’époque) est érigé sur l’oued El-Harrach (sur l’emplacement actuel du Pont Blanc), a 12km au S-E des murs d’Alger, et jusqu’en 1724 il n’y aura rien dans cette région de marais et de broussailles, si ce n’est ce pont et la fameuse « Route Moutonnière » (celle qui passe actuellement devant la gare SNTF) qui relie Alger a l’Est et au Sud du pays. Cette année la, Abdi Pacha fait construire un fortin (Bordj el-Kantra actuellement la caserne de Belfort) pour protéger la route et le pont en contrebas, et y installe une petite garnison de cavalerie.
Quand les français débarquent le décor n’aura pas beaucoup changé si l’on croit la description d’un certain capitaine Rozet en 1833. Le fort turc est appelé « Maison Carrée » et fut occupée par les Tirailleurs avant que n’y soit installé le 45e Régiment des Transmissions de l’armée française. Si le fort a été occupé des 1830, la région était tellement insalubre que les troupes n’y restaient pas plus que quelques semaines. Ainsi dans un rapport datant du 1er Juillet 1830 le général Barthezene rapporte ceci :
.D’autre part, la garnison française du fort est sans cesse harcelée par les résistants et les tribus arabes de la zone depuis leur arrivée. 1832 semble être une année particulièrement dur car le nom du Fort de Maison Carrée revient dans plusieurs rapports d’attaques jusqu’en Septembre, quand un détachement de reconnaissance de 30 hommes est décimé dans une embuscade.
En 1834, et pour améliorer la situation, on opéra sur deux front : une garnison est installée a Fort-de-l’Eau (Bordj el-Kiffane) pour alléger le fardeau militaire alors que les troupes sont réquisitionnés par le duc de Rovigo durant 7 mois pour des travaux de drainage et d’assainissement des marais et ça sembla marcher un tant soit peu puisque en 1836 quelques colons audacieux tentèrent de s’installer aux pieds du Fort et constituent un petit noyau de village mais ils furent encore trop peu nombreux et la misère et la maladie ne tarderont pas a les happer.
Il est vrai que c’est une région victime de quelques clichés, des clichés qui sont parfois hélas basés sur certaines réalités. Je dois dire que depuis une dizaine d’année l’insécurité devient problématique et la sinistre réputation de vandalisme que se sont fait les supporters du club de foot local n’a rien fait pour démentir cela. Pourtant, si on y regarde bien on verra que ce bled ne donne pas que des voyous, bien au contraire c’est un des plus grands pourvoyeurs de cadres du pays puisque on y trouve quelques unes des plus prestigieuses et plus anciennes écoles d’Algérie : l’EPAU (Architecture), l’INA (Agriculture), l’Institut Vétérinaire, la vénérable Ecole Polytechnique (Polytec) et quelques autres encore comme l’Ecole Militaire des Transmissions. Pour l’histoire une bonne partie des animateurs de FA sont des polytechniciens si je ne me trompe pas, ce qui fait d’eux des harrachis d’adoption ou de formation IoI. Cela sans oublier que la région fut durant longtemps le centre industriel de l’algérois et elle le demeure encore.
En 1697, un pont de pierre (un des rares en Algérie a l’époque) est érigé sur l’oued El-Harrach (sur l’emplacement actuel du Pont Blanc), a 12km au S-E des murs d’Alger, et jusqu’en 1724 il n’y aura rien dans cette région de marais et de broussailles, si ce n’est ce pont et la fameuse « Route Moutonnière » (celle qui passe actuellement devant la gare SNTF) qui relie Alger a l’Est et au Sud du pays. Cette année la, Abdi Pacha fait construire un fortin (Bordj el-Kantra actuellement la caserne de Belfort) pour protéger la route et le pont en contrebas, et y installe une petite garnison de cavalerie.
Quand les français débarquent le décor n’aura pas beaucoup changé si l’on croit la description d’un certain capitaine Rozet en 1833. Le fort turc est appelé « Maison Carrée » et fut occupée par les Tirailleurs avant que n’y soit installé le 45e Régiment des Transmissions de l’armée française. Si le fort a été occupé des 1830, la région était tellement insalubre que les troupes n’y restaient pas plus que quelques semaines. Ainsi dans un rapport datant du 1er Juillet 1830 le général Barthezene rapporte ceci :
« Les postes de Maison Carrée sont tellement malsains que qu’en a peine un mois le 30e de Ligne se trouve presque réduit a rien. »
En 1834, et pour améliorer la situation, on opéra sur deux front : une garnison est installée a Fort-de-l’Eau (Bordj el-Kiffane) pour alléger le fardeau militaire alors que les troupes sont réquisitionnés par le duc de Rovigo durant 7 mois pour des travaux de drainage et d’assainissement des marais et ça sembla marcher un tant soit peu puisque en 1836 quelques colons audacieux tentèrent de s’installer aux pieds du Fort et constituent un petit noyau de village mais ils furent encore trop peu nombreux et la misère et la maladie ne tarderont pas a les happer.
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