Maroc et Espagne, le nouveau souffle
Publié le : 10.07.2008 | 19h07
Sa Majesté le Roi Mohammed VI recevra en audience, ce vendredi à Oujda, José Luis Rodriguez Zapatero, président du gouvernement d'Espagne qui effectue au Maroc une visite officielle et au cours de laquelle il a rencontré son homologue marocain, Abbas El Fassi. Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre des concertations entre le Maroc et l'Espagne, survient quelques mois avant la réunion de haut niveau prévue à Madrid prochainement entre les deux gouvernements et fait suite à celle qui avait été organisée en mars dernier à Rabat.
L'audience que le Souverain accordera au Premier ministre espagnol suscite auprès des observateurs, nationaux, espagnols et étrangers, un vif intérêt. D'autant plus que d'aucuns se sont empressés, à tort ou à raison, d'évoquer, voire même de mettre en exergue certaines difficultés entre les deux pays. Il est vrai que les relations maroco-espagnoles sont marquées par le sceau de la passion. Elles subissent aussi les effets du voisinage immédiat, une grande partie de leur histoire commune, les affres d'une décolonisation difficile et, quand bien même elle serait vécue de la même manière par les deux pays, la question de l'immigration clandestine.
Cependant, au-delà de ces aspects structurels, à la limite indépendants de la volonté de l'un et de l'autre Etat, au-delà également de péripéties douloureuses comme la visite que de hauts responsables espagnols ont effectuée dans les présides Mellilia et Ceuta, qui a provoqué l'ire des Marocains, l'avenir maroco-espagnol reste tracé du même burin. L'Espagne est le pays dont les investissements au Maroc restent importants et significatifs et avec lequel une coopération exemplaire est déployée à travers de nombreux secteurs.
La coopération politique entre les deux Etats est une donnée d'autant plus incontournable que Madrid ne rate jamais une occasion pour rappeler son soutien à la démocratisation du Maroc, apporter son appui aux différentes réformes que notre pays engage. Aux Nations unies, notamment dans le cadre du débat et du vote du Conseil de sécurité sur le projet d'autonomie proposé par notre pays au Sahara, l'Espagne ne se départit jamais – même nuancé – de son appui officiel au Maroc. Elle se démarque naturellement des positions alignées que quelques très rares associations croient afficher ici et là en faveur du polisario.
C'est une Espagne de plus en plus présente au Maroc qui affiche sa volonté de traverser les épreuves communes. Elle est en passe de devenir le premier partenaire économique et politique du Maroc, et le nombre des touristes espagnols qui se rendent au Maroc se renforce chaque année. C'est peu dire que la visite de M. Zapatero au Maroc conforte une amitié profonde, elle donne la mesure d'une volonté exprimée de part et d'autre, partagée pour insuffler une nouvelle dynamique entre les deux peuples, confortée également par l'amitié profonde qui lie Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Roi Juan Carlos ainsi que le président du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero. Que l'audience que le Souverain accorde à ce dernier se déroule à Oujda, dans cet Oriental à la fois proche et en pleine mutation, carrefour s'il en est avec l'Algérie voisine, ne manque pas de signification ni de symbole. A coup sûr, les deux pays entendent relancer une coopération bilatérale qui, déjà, donne la mesure de sa plénitude depuis longtemps.
Par LE MATIN
Publié le : 10.07.2008 | 19h07
Sa Majesté le Roi Mohammed VI recevra en audience, ce vendredi à Oujda, José Luis Rodriguez Zapatero, président du gouvernement d'Espagne qui effectue au Maroc une visite officielle et au cours de laquelle il a rencontré son homologue marocain, Abbas El Fassi. Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre des concertations entre le Maroc et l'Espagne, survient quelques mois avant la réunion de haut niveau prévue à Madrid prochainement entre les deux gouvernements et fait suite à celle qui avait été organisée en mars dernier à Rabat.
L'audience que le Souverain accordera au Premier ministre espagnol suscite auprès des observateurs, nationaux, espagnols et étrangers, un vif intérêt. D'autant plus que d'aucuns se sont empressés, à tort ou à raison, d'évoquer, voire même de mettre en exergue certaines difficultés entre les deux pays. Il est vrai que les relations maroco-espagnoles sont marquées par le sceau de la passion. Elles subissent aussi les effets du voisinage immédiat, une grande partie de leur histoire commune, les affres d'une décolonisation difficile et, quand bien même elle serait vécue de la même manière par les deux pays, la question de l'immigration clandestine.
Cependant, au-delà de ces aspects structurels, à la limite indépendants de la volonté de l'un et de l'autre Etat, au-delà également de péripéties douloureuses comme la visite que de hauts responsables espagnols ont effectuée dans les présides Mellilia et Ceuta, qui a provoqué l'ire des Marocains, l'avenir maroco-espagnol reste tracé du même burin. L'Espagne est le pays dont les investissements au Maroc restent importants et significatifs et avec lequel une coopération exemplaire est déployée à travers de nombreux secteurs.
La coopération politique entre les deux Etats est une donnée d'autant plus incontournable que Madrid ne rate jamais une occasion pour rappeler son soutien à la démocratisation du Maroc, apporter son appui aux différentes réformes que notre pays engage. Aux Nations unies, notamment dans le cadre du débat et du vote du Conseil de sécurité sur le projet d'autonomie proposé par notre pays au Sahara, l'Espagne ne se départit jamais – même nuancé – de son appui officiel au Maroc. Elle se démarque naturellement des positions alignées que quelques très rares associations croient afficher ici et là en faveur du polisario.
C'est une Espagne de plus en plus présente au Maroc qui affiche sa volonté de traverser les épreuves communes. Elle est en passe de devenir le premier partenaire économique et politique du Maroc, et le nombre des touristes espagnols qui se rendent au Maroc se renforce chaque année. C'est peu dire que la visite de M. Zapatero au Maroc conforte une amitié profonde, elle donne la mesure d'une volonté exprimée de part et d'autre, partagée pour insuffler une nouvelle dynamique entre les deux peuples, confortée également par l'amitié profonde qui lie Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Roi Juan Carlos ainsi que le président du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero. Que l'audience que le Souverain accorde à ce dernier se déroule à Oujda, dans cet Oriental à la fois proche et en pleine mutation, carrefour s'il en est avec l'Algérie voisine, ne manque pas de signification ni de symbole. A coup sûr, les deux pays entendent relancer une coopération bilatérale qui, déjà, donne la mesure de sa plénitude depuis longtemps.
Par LE MATIN
Commentaire