Un militant marocain des droits de l'homme a été condamné jeudi à six mois de prison ferme et à une amende de 1.000 dirhams (137 dollars) pour avoir déclaré à des journalistes que des membres des forces de sécurité avaient tué et violé des manifestants au cours de troubles survenus le 7 juin à Sidi Ifni, accusations que le gouvernement avait catégoriquement démenties. Brahim Sbaalil, militant au Centre marocain des droits de l'homme (CMDH), a affirmé que les autorités avaient commis des crimes contre l'humanité lorsqu'elles avaient dispersé une manifestation contre la pauvreté et le chômage organisée par des jeunes dans cette ville du Sud marocain. Le gouvernement a assuré que nul n'était mort dans les troubles mais que 48 personnes avaient été blessées, dont 28 policiers, et 188 personnes arrêtées. La police a arrêté Sbaalil à l'issue d'une conférence de presse durant laquelle il a parlé de morts, de cas de disparition et de viols, au cours des troubles survenus dans cette ville portuaire à 700 km au sud-ouest de la capitale Rabat.
JDD 10/07/2008
JDD 10/07/2008
Commentaire