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Rescapé de la guillotine du moudjahid Mostefa Boudina

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  • Rescapé de la guillotine du moudjahid Mostefa Boudina

    L'ouvrage retraçant les mémoires du moudjahid Mostefa Boudina, intitulé "Rescapé de la guillotine", ex-condamné à mort par le colonialisme français, a été présenté par son auteur, samedi à Alger. Ce livre se veut un récit "fidèle" des conditions de captivité des condamnés à mort algériens dans le "couloir de la mort" de la prison de Fort Montluc (Lyon), durant la période allant de 1956 à 1962.

    Traqué pendant six mois par les services de sécurité français et arrêté dans une cité habitée par les Nord-africains à Lyon, M. Boudina condamné à mort, a-t-il dit, suite à un jugement "expéditif" du tribunal militaire de Lyon, a retracé dans son récit l'atmosphère qui régnait dans la prison et le quotidien d'un condamné à mort qui vit dans l'attente "de passer par la guillotine".
    Dans ce contexte, il a révélé que dans la prison de Fort Montluc, il a vécu l'exécution de trois militants de la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), à savoir Bouguendoura Miloud, Lekhlifi Abderrahmane et Makhlouf Abdelkader. Il a également souligné que les condamnés à mort supportaient cette vie d'attente des bourreaux, en meublant leurs journées par des cours prodigués par l'auteur dans une salle de lecture qu'ils ont obtenu à l'arraché, a-t-il précisé, après 15 jours de grève de la faim.

    Le moudjahid Mostefa Boudina qui a fait un récit émouvant des détails de l'exécution des trois martyrs par la guillotine, s'est longuement attardé sur le cas de Abderrahmane Lekhlifi qui croyait que son jeune âge (20 ans) plaiderait pour une "hypothétique" grâce. "Avant qu'il ne soit guillotiné, Lekhlifi s'était rendu compte qu'il se trompait sur le prétendu humanisme de De Gaulle, car malgré les télégrammes du roi du Maroc Mohamed V, du président soviétique Khrouchtchev, de la reine d'Angleterre, De Gaulle avait cyniquement appliqué la sentence de la justice colonialiste", a-t-il relevé.

    Il a, à cette occasion, appelé les condamnés à mort, dont le nombre aujourd'hui ne dépasse pas le millier, à s'atteler à restituer cette mémoire au peuple algérien. "C'est en dénonçant le colonialisme et en relatant ses atrocités que l'on pourrait rapprocher les peuples algérien et français", a-t-il estimé à ce sujet.

    Il a, par ailleurs, souligné que l'Association des condamnés à mort durant la guerre de libération nationale et dont il assure la présidence, perpétuera la mémoire de plus de 200 guillotinés, en instaurant la journée du 19 juin comme journée nationale des guillotinés. Il a expliqué la revendication de son association par le fait que cette date coïncide avec celle de l'exécution des premiers condamnés à mort, à savoir Zabana et Faradj, guillotinés tous les deux au même moment, le 19 juin 1956.

    Par APS
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