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L'agriculture moderne a oublié la composante biologique

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  • L'agriculture moderne a oublié la composante biologique

    La biodiversité diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes a une valeur économique encore bien difficile à chiffrer. Les sommes avancées dans ce domaine sont toujours très contestées. L'exercice a néanmoins le mérite de montrer que les services du monde naturel à l'économie, même s'ils sont gratuits, sont néanmoins bien réels et qu'il est important de les préserver.

    Le mois dernier, une étude commandée par le ministère irlandais de l'Environnement a montré que la biodiversité «rapporte» chaque année 2,6 milliards d'euros au pays, un chiffre vraisemblablement sous-évalué de l'avis même des rapporteurs. Selon eux, les plus gros contributeurs naturels à la richesse nationale sont les vers de terre avec un apport estimé à 700 millions d'euros par an. Ces annélides recyclent, en effet, les déchets végétaux, aèrent les sols et les fertilisent gratuitement avec leurs déjections.

    Les ministères français de l'Agriculture et de l'Environnement n'ont pas choisi l'option pragmatique irlandaise. Dans la foulée du «Grenelle de l'environnement» qui a mis en avant la nécessité de freiner les ravages de l'agriculture intensive sur la biodiversité, ils ont demandé à l'Institut national de recherche agronomique (Inra) de faire une «synthèse critique» de tout ce que la littérature scientifique internationale a produit, notamment sur les bénéfices que la biodiversité peut apporter à l'agriculture. Cette «expertise collective», intégrant des chercheurs d'autres établissements et d'autres disciplines que l'agronomie, devrait être prochainement publiée. Ses grandes lignes ont été présentées lors d'un colloque qui s'est tenu récemment au ministère de l'Écologie.

    Pour des changements rapides


    «L'agriculture intensive s'est construite après la Seconde Guerre mondiale en s'affranchissant de la biodiversité. La vision s'est focalisée sur les flux de matières ( engrais, traitements phytosanitaires, NDLR ) et on a oublié la composante biologique» , explique Xavier Le Roux, le chercheur de l'Inra qui a piloté l'expertise. Il fallait avant tout produire pour nourrir les populations. Pas étonnant donc qu'il ait fallu attendre longtemps avant que la préservation de la biodiversité et plus largement les impacts environnementaux soient pris en compte. Cela explique aussi pourquoi la recherche sur les liens entre l'agriculture et la biodiversité est elle aussi encore balbutiante.

    Jusqu'à aujourd'hui, le seul travail d'envergure a été l'«Évaluation des écosystèmes pour le millénaire» («Millenium Ecosystems Assessment»). En dehors de cette étude commandée par l'ONU, «les connaissances sont morcelées entre plusieurs disciplines et les échelles spatiales très disparates» , souligne Jean-Roger Estrade, d'AgroParisTech.

    L'expertise de l'Inra a surtout valeur d'alerte. Prendre en compte le monde naturel, ce n'est pas retourner à l'agriculture d'antan. Cela nécessite au contraire un bagage technique important. «Il ne suffit pas de mettre un peu plus de biodiversité et un peu moins de pesticides dans son exploitation pour que l'agriculture soit durable», résume Xavier Le Roux. C'est le message subliminal de l'expertise de l'Inra destiné à l'ensemble du monde agricole. Les changements doivent être rapides pour préserver ce qui n'a pas été détruit. La parcelle ne sera plus le champ clos de l'agriculture de demain. Il faudra aussi tenir compte de ce qu'il y a autour et au-delà.

    Une thématique que la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, vient d'ailleurs d'intégrer au volet recherche du «Grenelle de l'environnement», suite aux recommandations du comité opérationnel présidé par Marion Guillou, la présidente directrice générale de l'Inra.

    Par le Figaro


  • #2
    Les vers de terre améliorent la texture du sol à travers leur digestion par les différents micro-organismes et avec les restes de matières organiques décomposées ils constituent le lombricompost qui est une source de biomasse et de protéines. C'est le meilleur engrais naturel pour tous les végétaux en effet les plantes nourries au lombric sont plus résistantes aux attaques de maladies et de parasites.
    "Tu peux dire à la source d'arrêter de couler, tu peux dire aux oiseaux d'arrêter de chanter, mais tu ne peux pas dire à mon coeur d'arrêter de t'aimer"

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