Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Réhabiliter L'islam

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Réhabiliter L'islam

    Contrairement à toutes les idées reçues, l'islam peut aujourd'hui apporter une dimension de sagesse et de réflexion dont notre monde a le plus grand besoin.

    Cette sagesse qui est, malheureusement trop souvent occultée, peut cependant ëtre perçue à travers l'itinéraire exemplaire d'hommes et de femmes remarquables qui ont pu puiser aux sources de la tradition musulmane et qui ont su lancer les ponts entre des univers que tout semblait opposer.

    Souvenons-nous de la dimension universelle du soufi andalous Ibn Arabi. Pensons au comportement de l'émir Abdelkader qui sauva, en 1860 à Damas, la vie de plusieurs milliers de chrétiens qui étaient menacés de lynchage. N'oublions pas l'oeuvre de Eva de Vitray-Meyrovitch (1910-1999), l'islamologue française et la traductrice de Rûmi. Ou encore Amadou Hampaté Ba (1901-1991), certainement la plus grande personnalité de la culture malienne. Evoquons aussi la noble figure du commandant Massoud dont la piété, la bravoure et l'ouverture d'esprit rayonnaient encore récemment dans un Afghanistan profondément meurtri et déchiré.

    Ces hommes et femme, qui pouvaient faire reculer les frontières entre les Hommes et ainsi désamorcer les clivages, ont pour point commun d'avoir été nourris à l'enseignement du soufisme et de l'avoir porté au plus haut point par leur action dans le monde.

    La soufisme, coeur de la spiritualité islamique, accorde la prééminence de
    " l'esprit " sur la " lettre " et véhicule l'héritage du chemin conduisant à la connaissance de soi et à l'amour des autres. Il est en cela une porte pour une véritable communication d'âme à âme. Il incarne une chance à saisir pour relever un des défis majeurs du XXIème siècle: établir une meilleure compréhension entre l'islam et l'Occident, condition préalable à la paix entre les peuples.

    Loin d'être naïve ou idéologique, la vision soufie du monde considère que les changements et les réformes ne se décrètent pas, mais qu'ils représentent le couronnement d'un travail en profondeur agissant sur la vie intérieure des gens, avec toutes les répercussions qu'un tel travail peut avoir sur le comportement et la vie en société.

    On se retrouve là aux antipodes d'une vision où il s'agirait de lancer, via l'Etat, un programme idéologique de mise au pas des populations: pour les sages de l'islam, seule la transformation de l'individu peut permettre la pleine réussite de toute transformation sociale, le particulier étant alors en harmonie avec l'universel.

    Cette transformation individuelle passe par une vigilance sur sa propre attitude et par la promotion de valeurs éducatives en rupture avec les concepts égoïstes de vie facile et de recherche de pouvoir, pour lesquels les apparences extérieures et le profit immédiat sont les critères principaux.
    Elle procure la prise de conscience de sa propore part de responsabilité dans l'enchaînement des événements qui nous touchent et qui sont en lien direct avec notre environnement.

    Ainsi, à partir de ces quelques axes de travail pourrait se dessiner progressivement l'émergence d'une conscience mondialisée pour la préservation de notre planète commune, où la dimension humaine serait véritablement au centre d'un développement économique à l'écoute de la globalité des points de vue.

    L'Humanité, dans son combat pour la préservation de la diversité culturelle, ne peut se priver d'une réhabilitation de l'islam, et cette réhabilitation passe par la redécouverte de cette sagesse éternelle qui demeure, intacte, à l'abri des soubresauts de l'actualité.

    REVUE: LA SOUFISME;
    n° 10
    Dernière modification par irijda, 09 août 2005, 19h47.

  • #2
    Bonjour,

    Si l'article est grosso-modo positif et assez juste, moi je reste adepte d'une certaine prudence en la matière. Il ne faut pas pas prendre tout ce qu'on publie pour argent comptant et il ne faut pas chercher a "plaire" aux autres a tout prix, au point de s'oublier soi-même.
    L'appréciation que se font tels ou tels cercles de pensées occidentaux est certes un sujet intéréssant mais pour ma part, en tant que musulman, c'est ma propre appréciation et celle de mon millieu qui compte, le reste n'est qu'accessoire.
    L'humanisme et l'oeucuménisme c'est bien, mais si on se force trop on finit souvent par tomber dans l'hypocrisie, ou pire encore ont finit pas se mentir a soi-même. L'Islam en tant que religion et en tant que civilisation est ce qui est et on a nul besoin de justifier le moindre de ces aspects, aussi "négatifs" qu'ils puissent paraitre aux yeux de l'Occident judeo-chrétien dans la mesure ou ce même Occident ne s'est jamais vraiment senti géné par la légion des choses qui peuvent paraitre tout autant négatives aux yeux de l'Orient sémito-musulman, et c'est normal. Dialoguer c'est bien, justifier c'est une toute autre histoire a mon avis.
    Dans ce cas précis l'auteur "favorise" un Islam soufi au motif que c'est une "meilleure" version. Pourtant, de tout temps le soufisme a toujours ete un courant marginal de la penséé islamique, parfois déviant si l'on considère toutes les tendences confondues. Il a certes donné de grands penseurs comme Ghazali et d'autres, mais il faut avouer que Ghazali ne fit pas de tous les musulmans des soufis autant qu'il ne se substitua jamais aux ulémas de l'Orthodoxie sunnite. L'Islam est donc ce qui est, avec sa richesse et sa diversité et nul n'a le droit de décider de ce qui est a prendre ou a laisser, encore moins quand il s'agit de gens étrangers a cette religion et sa civilisation, aussi bonnes que soient leurs intentions et sans la moindre animosité envers eux. C'est une question de principe et rien d'autre.
    Dernière modification par Harrachi78, 09 août 2005, 16h42.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

    Commentaire


    • #3
      @Harrachi78

      Avant tout j´aimerai bien savoir si c´es le soufisme ou la soufisme?

      Si tu fais des recherches, tu trouveras que le soufisme qui a fait grandir le cercle d´Islam à l´occident, à travers l´Andalousie. C´est trés interessant!
      Essaie d´elargir tes connaissances....

      Commentaire


      • #4
        Bonjour ALGERIANA,

        C'est "le" soufisme (dans le sens de courant de pensée) en français. En arabe tu as raison sa donne Essoufia d'un genre féminin.

        Je ne suis pas foncièrement hostile a ce courant, qui d'ailleurs est un terme générique couvrant des choses tellement disparates qu'en fin de compte il ne veux presque rien dire. En effet trouves-tu grande ressemblance entre le grand Ghazali, scientifique et philosophe éclairé d'une grande intélligence et une immense culture, et une de ces confréries maraboutiques bâties sur les spéculations métaphysiques et les suoerstitions les plus primaires ? Pourtant les deux sont casés sous la rubrique "soufisme" et spiritualité musulmane !!!
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

        Commentaire


        • #5
          @Harrachi78

          Tout a relation avec l´esprit, la connaissance de soi, et Dieu....essaie de chercher à comprendre, crois moi tu trouveras tout seul, petit à petit .....

          Et toute les religions ont la meme chose dans leurs principes et sciences. Sois patient et cherche tout seul, ne juges pas spontanément!

          Commentaire


          • #6
            On n'est pas vraiment sur la même longuer d'onde ALGERIANA. Moi, je ne crois pas pouvoire atteindre Dieu par la simple méditation, aussi profonde et poussée qu'elle puisse être. A mes yeux, Dieu reléve du "ghayb", de l'iconnu, insondable et inconnaissable et l'homme ordinaire que je suis ne peut connaître Dieu que dans la mesure ou ce même Dieu se révèle à lui volontairement, mais jamais par le simple fait de le chercher soi-même.
            Si Dieu ne se révèle pas a moi, ou du moins qu'il ne me révèle pas certaines vérités le concernant, je ne suis pas en mesure d'y arriver par moi même, et je dout qu'un homme puisse y arriver non plus. Cette révélation se résume pour le musulman que je suis dans un seul livre : le Coran. Toute chose révélée dans le Coran est pour moi une vérité absolue, et toute chose qui n'y est pas est pour moi pure spéculation, quand bien même elle serait la plus vraisemblable possible.
            C'est a partir de ce point que je me sépare du concepte du soufisme qui prétend pouvoir atteindre l'essence divine par la méditation et la prière ou par d'autres moyens spirituels. Ma religion est simple et pragmatique et mes idées s'attachent en premier lieu à la tradition (Sunna) du Prophète. Si lui ou ces proches compagnons n'ont pas été "soufis" j'éstime que je ne suis pas mieux placé ni mieux loti pour prétendre atteindre Dieu et plus encore "unir mon ésprit a Lui" par le simple fait de méditer sur son nom et ses attributs. C'est là une profonde conviction en moi.
            Dernière modification par Harrachi78, 09 août 2005, 18h58.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

            Commentaire


            • #7
              harrachi
              Etre adepte du soufisme ne dispense absolument pas d'accomplir l'ensemble des pratiques cultuelles canoniques: salat, zakat, ramadan etc...
              Harrachi, j'aimerai juste attirer ton attention sur le fait qu'il n'existe pas
              " d'islam soufi ".
              Le soufisme est une manière de vivre sa foi par des pratiques surrogatoires de " DIKR ": remémoration de Dieu.

              J'insiste sur le fait que le fait de suivre une voie soufie ne dispense pas du tout de respecter toutes les obligations du dogme islamique.

              Commentaire


              • #8
                @iridja

                Salut,

                Ca c'est toi qui le dit et je ne doute pas de ta sicérité, seulement, certains penseurs soufis ou du moins qui se réclament du soufisme, ont explicitement ou implicitement remis en cause la "nécéssité" des pratiques cultuelles apparentes (dhahir, soit comme tu dis la prière rituelle, zakât ...) au profit de pratiques intérieures, ésotériques (bâtin). D'autre part le terme ou l'idée d'un "Islam soufi" qui serait plus tolérant et plus spirituel -et donc plus "universel"- n'est pas de moi mais de quelques penseurs occidentaux, notament l'auteur de l'article que tu a posté, que je cite :
                La soufisme, coeur de la spiritualité islamique, accorde la prééminence de " l'esprit " sur la " lettre " et véhicule l'héritage du chemin conduisant à la connaissance de soi et à l'amour des autres. Il est en cela une porte pour une véritable communication d'âme à âme. Il incarne une chance à saisir pour relever un des défis majeurs du XXIème siècle: établir une meilleure compréhension entre l'islam et l'Occident, condition préalable à la paix entre les peuples.
                Pour ma part, ce que tu appelles "pratiques surégatoires" (c'est-à-dire les diverses pratiques cultuelles des confréries soufies) peuvent aisément et non sans raison être considérées comme "bid3a" (innovation blâmable) dans la mesure où les rituels musulmans sont strictement codifiés par la tradition, et même la pratique des prières surrégatoires est précisée par le prophète. Du moins il reste certain et avéré que ni le saint Prophète ni ses compagnons ne se rassemblaient a telle heure de la journée, telle nombre de fois, portant tel habit pour telle séance de "dhikr", si ce n'est les pratiques traditionelles connues et reconnues.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                Commentaire


                • #9
                  Harrachi.

                  Si les choses étaient comme tu les décris s'agissant du soufisme, penses-tu que la foultitude d'hommes et de femmes des générations antérieures et actuelles qui ont adopté ces pratiques soient des illuminés et qu'ils manquent de bon sens au point de sombrer dans des "bida3" comme tu dis?

                  Par ailleurs, les soufis qui ont prôné de manière illégitime , car ne faisant référence à aucune source digne de confiance, l'abandon des pratiques cultuelles obligatoires sont très peu nombreux et très marginaux quant à leur nombre et leur réel impact sur les musulmans.

                  Commentaire


                  • #10
                    Je crois avoir été claire au départ IRIDJA. J'ai bien dis que le terme de "soufisme" était une désignation générique qui ne voulait pas dire grand chose du moment où elle comportait divers courants, divers personnages et divers mouvements qui, parfois partagent, trés peu de points communs.
                    D'autre-part, je viens de t'expliquer sur quels points exactement je rejette de telles idées et de tels mouvements, ce qui veux dire que ceux qui n'adoptent pas les points problématiques cités ne sont pas concernés par la critique, quel que soit leur titre, soufis ou autre.

                    Cependant je répondrais a ta dérnière question par un oui net et sans bavure. Ces gens, d'aujourd'hui ou d'hier, sont des illuminés qui croint trouver Dieu a leur manière alors que Dieu a lui même fixé les chemins qui menent vers lui par le biais de son prophète. Je dirais tout bonement que des confrèries comme ceux trés connues des "Derviches tourneurs", adeptes de Mavlana je ne sais qui, sont effectivement des déviants (moubtadi3a) du moments ou ils ont mis au point de "nouvelles manières" de célébrer le culte de Dieu (des danses tournoyantes tyrés codifiées, des prières mystérieuses, des halqat de Dhikr spécifiques ...) totalement différente des rityuels musulmans orthodoxes et a qui ils ont donnés des significations mystiques et ésotériques inconnues du commun de mortels, le tout en se basant sur les livres et l'enseignement d'un maître a penser autre que le prophète, une sorte de gourrou quoi !
                    Que veux-tu donc de plus pour nommer un truc pareil "bid3a" ? Qu'ils se mettent a danser à poile ?????
                    Dernière modification par Harrachi78, 10 août 2005, 12h18.
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                    Commentaire


                    • #11
                      Le Soufisme

                      Il existe deja ce sujet:

                      http://www.algerie-dz.com/forums/sho...7&postcount=36


                      Tous ces savents sont soufistes:

                      http://www.algerie-dz.com/forums/sho...39&postcount=1
                      Dernière modification par ALGERIANA, 10 août 2005, 16h00.

                      Commentaire


                      • #12
                        Abd-el-Qader al-Jilani
                        Car l'aumône de la science consiste à la répandre et à appeler les créatures à Dieu.
                        .......................



                        fado
                        On ne voit bien qu'avec le coeur , l'essentiel estinvisible pour les yeux ...
                        * Le petit prince *

                        Commentaire

                        Chargement...
                        X