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86 personnes accusées de formenter un coup d'Etat en Turquie

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  • 86 personnes accusées de formenter un coup d'Etat en Turquie

    L'enquête sur le groupe ultranationaliste Ergenekon, accusé de vouloir renverser le gouvernement turc du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a pris une nouvelle dimension, lundi 14 juillet, après le dépôt, devant un tribunal correctionnel d'Istanbul, d'un acte d'accusation visant 86 personnes. Les suspects sont poursuivis pour avoir créé une "organisation terroriste armée" et tenté d'utiliser "la force et la violence pour renverser le gouvernement ou l'empêcher de remplir ses fonctions".

    Parmi les personnes concernées, de nombreux militaires à la retraite, des journalistes, des avocats, un ancien recteur d'université, le chef d'un petit parti nationaliste d'extrême gauche, le président de la chambre de commerce d'Ankara ou encore une figure du milieu mafieux. Selon Aykut Cengiz Engin, procureur d'Istanbul, "l'organisation terroriste mentionnée dans l'acte d'accusation n'est pas une organisation classique dans le sens séparatiste ou idéologique", mais vise simplement à renverser le gouvernement. Il n'est pas entré dans le détail de l'acte d'accusation, précisant uniquement que 48 des 86 accusés étaient actuellement en garde à vue.

    BRAS DE FER ENTRE L'AKP ET LES ULTRANATIONALISTES

    Les dernières personnes placées en garde à vue dans le cadre de cette affaire la semaine dernière – dont deux généraux quatre-étoiles à la retraite, des journalistes et des hommes d'affaires – feront quant à eux l'objet d'une annexe à l'acte d'accusation, a précisé le procureur.

    Si l'on ignore quelles charges sont retenues contre les accusés pris individuellement, le procureur accuse l'ensemble des suspects d'actes de violence précis, comme les attentats à la bombe contre le quotidien pro-laïque Cumhuriyet ou l'attaque armée contre le siège de la cour d'appel, dans laquelle un juge avait trouvé la mort.

    L'enquête dans l'affaire Ergenekon a été interprétée par plusieurs analystes comme un bras de fer entre le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP) et les milieux ultranationalistes turcs. Alors que le parti du premier ministre est lui-même menacé d'interdiction par la Cour constitutionnelle, il est soupçonné d'utiliser cette affaire pour faire pression sur ses adversaires pro-laïques. La justice turque doit se décider sur l'interdiction ou non de l'AKP dans un délai maximal de trois semaines.

    Par le Monde
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