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Bonsoir
Le président George W.Bush a annoncé qu'il levait l'interdiction des forages pétroliers au large des Etats-Unis, une réponse à la grogne des Américains devant le prix de l'essence
Cette décision réclame cependant le très improbable concours des adversaires politiques de M. Bush.
Pour être suivie d'effet, cette décision doit être accompagnée de la levée des restrictions relevant du pouvoir législatif sur les forages en mer, et M. Bush a pressé le Congrès, où ses adversaires démocrates sont majoritaires, de faire leur part du travail.
Mais Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, a immédiatement qualifié le plan de M. Bush de «canular». En pleine campagne présidentielle, dont le prix de l'essence est un thème majeur, la querelle a pris un ton acrimonieux.
M. Bush a rappelé que, le 18 juin, il s'était dit prêt à lever le moratoire instauré en 1981 et interdisant l'exploration et les forages sur virtuellement toutes les côtes Atlantique et Pacifique et une partie du Golfe du Mexique, et qu'il attendait alors que le Congrès fasse le premier pas.
Dans une déclaration à la Maison Blanche, il a expliqué que devant l'inaction «inacceptable» des démocrates, il s'était résolu à agir le premier. «Les Américains voient que les prix à la pompe ne cessent d'augmenter et ils attendent de voir ce que le Congrès va faire», a-t-il dit.
Selon lui, l'exploitation au large pourrait produire l'équivalent de dix ans de l'actuelle production annuelle des Etats- Unis, et les avancées technologiques permettraient une exploitation respectueuse de l'environnement, à l'abri des marées noires.
En poussant à la reprise des forages, les républicains, qui ont une proposition de loi pendante au Congrès, et M. Bush, semblent compter sur la pression de l'opinion, soit pour remporter un succès bienvenu en pleine campagne électorale, soit pour mettre leurs adversaires en porte-à-faux.
Pelosi: un canular
Un sondage pour la chaîne de télévision CNN fin juin indiquait que 73 % des personnes interrogées étaient au moins plutôt favorables à la reprise des forages.
Quand il avait poussé à la reprise des forages le 18 juin, M. Bush avait mis son poids derrière John McCain, républicain comme lui et candidat à sa succession, qui s'était prononcé la veille pour une telle mesure.
Mais, a réagi la présidente de la Chambre des représentants, «le plan Bush est un canular. Il ne fera pas baisser le prix de l'essence et il n'accroîtra pas notre indépendance énergétique».
Elle a contre-attaqué en réclamant à nouveau que M. Bush permette de puiser dans les réserves stratégiques pétrolières. M. Bush s'oppose au recours à ces réserves, destinées selon lui à parer de graves perturbations de l'approvisionnement dues par exemple à une attaque contre le pays.
Réserves non-exploitées
Selon Mme Pelosi, les compagnies pétrolières ont déjà en concession 275 000 kilomètres carrés sur terre et en mer où elles pourraient forer mais ne le font pas.
Les adversaires, nombreux, d'une reprise des forages en mer invoquent la protection de l'environnement. L'opposition transgresse les appartenances politiques. Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger, pourtant un républicain, est hostile à la levée du moratoire.
La porte-parole de M. Bush a admis que la reprise des forages ne résoudrait pas le problème à court terme, mais a expliqué qu'il s'agissait d'adresser un signal aux marchés.
L'essence ordinaire coûtait lundi 4,109 dollars le gallon (3,78 litres) en moyenne nationale, plus d'un dollar de plus que l'an dernier à la même époque.
Source: SDA/ATS
Le président George W.Bush a annoncé qu'il levait l'interdiction des forages pétroliers au large des Etats-Unis, une réponse à la grogne des Américains devant le prix de l'essence
Cette décision réclame cependant le très improbable concours des adversaires politiques de M. Bush.
Pour être suivie d'effet, cette décision doit être accompagnée de la levée des restrictions relevant du pouvoir législatif sur les forages en mer, et M. Bush a pressé le Congrès, où ses adversaires démocrates sont majoritaires, de faire leur part du travail.
Mais Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, a immédiatement qualifié le plan de M. Bush de «canular». En pleine campagne présidentielle, dont le prix de l'essence est un thème majeur, la querelle a pris un ton acrimonieux.
M. Bush a rappelé que, le 18 juin, il s'était dit prêt à lever le moratoire instauré en 1981 et interdisant l'exploration et les forages sur virtuellement toutes les côtes Atlantique et Pacifique et une partie du Golfe du Mexique, et qu'il attendait alors que le Congrès fasse le premier pas.
Dans une déclaration à la Maison Blanche, il a expliqué que devant l'inaction «inacceptable» des démocrates, il s'était résolu à agir le premier. «Les Américains voient que les prix à la pompe ne cessent d'augmenter et ils attendent de voir ce que le Congrès va faire», a-t-il dit.
Selon lui, l'exploitation au large pourrait produire l'équivalent de dix ans de l'actuelle production annuelle des Etats- Unis, et les avancées technologiques permettraient une exploitation respectueuse de l'environnement, à l'abri des marées noires.
En poussant à la reprise des forages, les républicains, qui ont une proposition de loi pendante au Congrès, et M. Bush, semblent compter sur la pression de l'opinion, soit pour remporter un succès bienvenu en pleine campagne électorale, soit pour mettre leurs adversaires en porte-à-faux.
Pelosi: un canular
Un sondage pour la chaîne de télévision CNN fin juin indiquait que 73 % des personnes interrogées étaient au moins plutôt favorables à la reprise des forages.
Quand il avait poussé à la reprise des forages le 18 juin, M. Bush avait mis son poids derrière John McCain, républicain comme lui et candidat à sa succession, qui s'était prononcé la veille pour une telle mesure.
Mais, a réagi la présidente de la Chambre des représentants, «le plan Bush est un canular. Il ne fera pas baisser le prix de l'essence et il n'accroîtra pas notre indépendance énergétique».
Elle a contre-attaqué en réclamant à nouveau que M. Bush permette de puiser dans les réserves stratégiques pétrolières. M. Bush s'oppose au recours à ces réserves, destinées selon lui à parer de graves perturbations de l'approvisionnement dues par exemple à une attaque contre le pays.
Réserves non-exploitées
Selon Mme Pelosi, les compagnies pétrolières ont déjà en concession 275 000 kilomètres carrés sur terre et en mer où elles pourraient forer mais ne le font pas.
Les adversaires, nombreux, d'une reprise des forages en mer invoquent la protection de l'environnement. L'opposition transgresse les appartenances politiques. Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger, pourtant un républicain, est hostile à la levée du moratoire.
La porte-parole de M. Bush a admis que la reprise des forages ne résoudrait pas le problème à court terme, mais a expliqué qu'il s'agissait d'adresser un signal aux marchés.
L'essence ordinaire coûtait lundi 4,109 dollars le gallon (3,78 litres) en moyenne nationale, plus d'un dollar de plus que l'an dernier à la même époque.
Source: SDA/ATS