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L'Islam agressé.

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  • L'Islam agressé.

    Les préparatifs:

    C'est au cours de la réunion d'Aix la Chapelle en 1748 que fut décidée la main-mise de l'Europe sur le monde musulman. Il n'y eut ni partage de territoire, ni reconnaissance de zones d'influence. Tout au plus, l'idée que les régions turcomanes seraient de l'apanage de la Russie. L'Angleterre et la France se partageant le reste. La première était occupée par la main-mise sur l'Inde et la seconde se considérait comme l'héritière de Rome et la fille aînée de l'Eglise. Mais toutes deux visaient avant tout l'Egypte. La riche vallée du Nil était la convoitise de tous. Comme toujours entre bandits, l'accord était loin d'être parfait. Chamil au Caucase combattra les Russes qui avaient envahi son pays. Il sera discrètement soutenu par les Franco-Anglais, jusqu'à ce que les Russes, à la Paix de Paris s'engagent à ne pas pousser jusqu'aux Dardanelles. Route des Indes oblige. Une fois cet engagement pris, Chamil sera lâché et les Russes le feront prisonnier. Mais il faut reconnaître que les Romanoff n'ont pas été avec lui vils et mesquins comme le furent les Bourbons avec Abd El Kader. Chamil a été une des plus noble figures de son temps.


    En 1865 on demande à un homme politique français: «quels sont, à votre avis, les plus grands hommes vivants ? » Il répondit : « hélas, ce sont deux musulmans, Abd El Kader et Chamil ». Plus tard, en 1890, Ahmadou Bamba continuera le djihad en Afrique face aux armées françaises. Il utilisera les mêmes méthodes que Chamil, et donnera comme lui le nom de «Mouridines» à ses troupes.

    En 1798, Bonaparte envahira l'Egypte et la Palestine et sèmera la désolation en ces pays. Il ordonnera à ses officiers de ne pas fusiller les milliers de prisonniers, mais de leur couper la tête avec la hache pour « économiser les balles ». Aucune étude sérieuse n'a été faite sur les crimes commis par son armée en territoires arabes. Au contraire, il en est de pauvres imbéciles qui ont voulu en faire un musulman. Bonaparte n'a été ni Chrétien ni Musulman, il était athée.

    C'est à partir de 1830 que commença la main-mise continue de l'Europe sur le monde musulman, avec le débarquement des Français en Algérie.L'Angleterre encouragera Abd El Kader jusqu'à ce que les Français s'engagent à ne pas occuper le Maroc Nord face à Gibraltar. Les Anglais s'engageront eux aussi à ne pas occuper le Maroc du Nord, et c'est ainsi que cette portion du territoire du Maghreb sera attribuée à l'Espagne. Et, afin qu'une éventuelle entente de l'Espagne, soit avec la France, soit avec l'Angleterre ne soit pas efficace, le point stratégique, c'est-à-dire Tanger, sera internationalisé. Ainsi, ni la France, ni l'Angleterre n'était maîtresse absolue de l'entrée de la Méditerranée. Le but des Français était de faire du Nord de l'Afrique un pays Latino-Chrétien et de la Méditerranée Occidentale une «Mare-Nostrum. Ils ont calculé qu'après avoir réussi dans le centre, c'est-à-dire en Algérie, ils pourraient continuer l'opération à l'Est comme à l'Ouest. Pour atteindre leur but, il leur fallait exterminer une grande partie des populations, refouler le reste au Sahara, et remplacer le tout par un apport de LATINS: Français, Espagnols, Italiens etc... On ira jusqu'à arraisonner un bateau d'émigrants allant en Amérique et à obliger ses passagers à débarquer en Algérie. Il s'agissait, en bref, de faire au Maghreb ce que les Anglais avaient fait dans le Nord de l'Amérique, où d'ailleurs on avait envoyé une mission pour étudier la manière de faire. Tous les moyens furent employés. Incendies des récoltes, massacre de populations sans défense, expropriation des terres, asphyxie de tribus entières réfugiées dans des grottes, cantonnement d'autres tribus sur des surfaces ne permettant pas la survie. On essaya l'alcoolisme, qui avait décimé les peaux rouges et là, les Maghrébins furent sauvés par l'islam. La France avait mis sur pieds la plus grande expédition jamais réalisée à ce temps. Une armée de quarante mille hommes au départ qui sera de cent-vingt mille, dix ans après. Cette armée ne recevait aucun ravitaillement de France. Il lui fallait vivre sur l'habitant. Pendant près de trente ans, ce ne fut que pillage de réserves de céréales et de fourrages et confiscation de troupeaux. Ce qui ne pouvait être emporté, était soit brûlé soit abattu sur place. On propagea le haschich. On entreprit systématiquement la déculturation. Sur la centaine de mosquées-écoles à Alger ville, on ne laisse que quatre aux musulmans. Les autres furent soit transformées en églises, en écuries, en hôpitaux, en dépôts, soit détruites tout simplement. La première décision des occupants a été de déclarer biens de l'Etat français, tous les Waqf d'Algérie. Tout ce que les Algériens avaient amassé pendant des siècles pour l'entretien de leur religion et de leur culture fut volé par cette décision. L'Etat français se substituera aux autorités religieuses musulmanes et nommera les lmams.

    Vers 1910, il n'y aura plus que six Imams émargeant aux Waqf. Les «affaires religieuses» seront du ressort d'une «commission spéciale » dont le dernier président, en 1940, était le juif Michel. Malgré sa situation matérielle catastrophique, le peuple algérien voudra construire de nouvelles mosquées-écoles pour n'être pas à la merci du conquérant pour ce qui est du domaine spirituel. L'administration française prendra d ‘innombrables décisions pour l'en empêcher. L'autorisation de construire exigera tellement de papiers que lorsqu'on obtient le dernier, le premier est périmé. On interdira l'ouverture de toute école coranique à moins de six kilomètres d'une école française. Dans toutes les localités, les français ouvriront des écoles réservées à leurs fils et là ou il n'y avait pas de population française, on ouvrira une classe pour la forme. Comme dans Ie Nord du pays les villages ne sont pas trop éloignés les uns des autres, il était devenu impossible d'ouvrir une école coranique. Les quelques écoles ouvertes dans les douars étaient semi clandestines. De plus, dans les écoles, il était absolument interdit de faire autre chose que d'apprendre le Coran aux enfants. Dans le cas où l'enseignant donne des notions de grammaire, l'autorisation lui était retirée; ne parlons pas d'histoire ou d'éducation religieuse, cela pouvait conduire en prison. Cette autorisation était personnelle et pour un lieu déterminé.

    Et c'est ainsi qu'en Algérie, ou la population en 1830 savait lire et écrire en arabe à 90 %, il n'y avait pas un siècle après 1 % dans cette situation. L'enseignement du français a été «prodigué » à partir de 1900 seulement et n'a pas touché 5 % de la population, et ce jusqu'à 1945. Vers 1924 des Ulamas, qui créeront plus tard « l'Association des Ulamas d'Algérie », fonderont des médersas sous l'impulsion de Ben Badis. Que s'est-il passé? Le colonialisme était-il devenu subitement un ange pour laisser faire? Non! Ben Badis avait tout simplement averti discrètement l'administration française qu'il avait suffisament d'amis en Egypte pour faire mener une campagne pour la fermeture des écoles françaises dans ce pays. L'administration savait que l'on ne fait pas en vain appel à la fibre islamique du peuple égyptien.

    Plus tard, cette solidarité islamique, par une campagne de TALTIF qui commence à Fez et sera reprise jusqu'en Indonésie, obligera le gouvernement français à revenir sur le Dahir Berbère Dahir qui devait mettre une grande partie du peuple marocain sous juridiction française pour son statut personnel au lieu de la juridiction islamique.

    En 1947 se crée à Alger les «Editions algériennes en Nahdha » avec pour but l'édition et l'importation de livres arabes. L'administration française lui refusera toute licence d'importation. En 1949, un journal de Tunis s'empare de l'affaire et signale ce refus. Zayyat le reprend et en fait un article dans la « Rissala'» et demande au gouvernement égyptien d'interdire l'entrée en Egypte des livres et revues françaises. Il n'en fallait pas plus pour que les Français accordent des licences d'importation; au compte-gouttes, il est vrai. Ces trois exemples nous montrent ce que peu faire la solidarité. Imaginons-la dans des domaines capitaux. Nous avons bien le droit de rêver, non?

  • #2
    Depuis 1830, une campagne anti-islamique est menée en France et en Occident et elle continue, avec plus de perfidie. Des milliers d'ouvrages ont été écrits sur l'islam et le monde arabe. Pas un qui ne soit un tissu de mensonge, de haine et de mauvaise foi. Le sommet sera atteint en Algérie par Louis Bertrand et à Beyrouth par Lammens. Louis Bertrand marquera toute une génération d'écrivains français. Il sera un maître incontesté pour une notable partie de l'intelligence française. Il sera élu membre de l'Académie française et pendant quarante ans, pas un seul écrivain français n'osera le contredire. Au contraire, il sera la fierté de toute une génération de Français. Sa doctrine était simple : détruire ce qu'il y a d'arabe et de musulman au Maghreb et le remplacer par un apport latin catholique. Il écrira là-dessus plusieurs ouvrages, comme: «Le sang des races », ou « Devant l'Islam ». Nous donnons ci-dessous des échantillons de sa littérature: « Répétons-le encore, parce que c'est l'humble vérité, l'oriental et en particulier le musulman est notre ennemi ». «L'oriental est notre ennemi et ne peut être que notre ennemi ». « Regardez les orientaux bien en face, dans les yeux: ce sont nos ennemis ». Remarquez qu'il cite l'oriental en général et le musulman en particulier, car il n'est pas tendre, non plus pour l'arabe chrétien. Voici ce qu'il en pense: «Le chrétien a l'argent, la ruse, l'habilité de la résistance, le secret de durer, et il est plus intelligent. Qu'il ne nous aime guère, au fond, qu'il soit un médiocre soldat de la civilisation, c'est bien possible ». Quand L. Bertrand dit: « Il ne nous aime guère », entendez par là: «Je ne l'aime guère ». En effet, les chrétiens d'Occident ne pardonnent pas aux églises d'Orient de n'avoir pas épousé leur point de vue sur l'islam.

    A travers l'Histoire, les églises d'Orient ont vécu, en général, en bonne intelligence avec l'Islam. Pour avoir une idée des relations des églises d'Orient avec l'Islam, nous donnons ci-dessous un extrait du livre : «instructions paternelles », du Patriarche Anthime, titulaire du siège de Jérusalem, Grec Orthodoxe, ce livre a été publié vers 1770: « Le démon a suscité pour la perte des Saints une nouvelle hérésie, j'entends l'hérésie latine, d'où sont sortis, comme autant de rameaux, les Luthériens, les Calvinistes, les Evangélistes, et d'autres sectes sans nombre. Aussi, convient-il que nous, Chrétiens de prédilection, nous admirions la souveraine bonté du Dieu pour nous. Voyez quelles choses merveilleuses a préparé le Seigneur, infini dans sa miséricorde, comme dans sa sagesse, afin de conserver sans tache notre foi sainte et Orthodoxe. Il a suscité la puissante domination des Ottomans, à la place de l'Empire Romain, pour nous protéger contre l'hérésie, pour tenir en bride les nations de l'Occident et défendre son église d'Orient ». Si les relations entre les églises d'Orient et l'Islam étaient telles, cela tient à ce que ces églises n'ont pas été noyautées. Un juif converti au Maronisme, par exemple, ne sera même pas curé à la montagne. Tandis qu'en Occident, Catholique ou Protestant, la main-mise a été efficace. Un juif converti à l'âge de dix-sept ans se trouve actuellement Archevêque de Paris. Il peut officier au-dessus du tombeau de Saint Louis. Un curé français, pas bête, après avoir baptisé un juif, a laissé cette expression: « Cela fait peut-être un chrétien de plus, mais certainement pas un juif de moins ». Ceci les églises d'Orient le savent et c'est pour cela que leur noyautage n'a pas été possible. Mais revenons à. L Bertrand. Il se voulait disciple de Lavigerie et reprenait souvent dans ses écrits ce programme de son maître: « Nous devons faire de la terre algérienne le berceau d'une grande nation, généreuse, chrétienne, d'une autre France, en un mot fIlle et soeur de la nôtre ». Tout a été fait pour cela, mais, « ils font des calculs et Allah est le meilleur des calculateurs ».

    Au cours de la guerre 1914-1948, les musulmans avaient laissé un demi-million de morts sur les champs de bataille au service de la France. Comment en 1926 L. Bertrand leur rendit-il hommage? Voici ce qu'il en dit: « Le pire c'est que nous n'avons pas pu nous défendre tout seuls. Nous avons fait appel au Barbare. De l'Inde jusqu'au Maroc et jusqu'au Soudan, des noirs et des jaunes sont venus renforcer nos effectifs, endosser nos uniformes et empoigner nos fusils. Or, la plupart de ces soldats de fortune étaient des musulmans. Ainsi, nous avons armé l'Islam et sans le savoir, nous l'avons armé contre nous ». Oui ! les cinq cents mille morts pour sauver la France, Monsieur Bertrand les haïssait.. Il ne s'est pas trouvé un écrivain, un homme politique, un officier, un ancien combattant français pour s'élever contre cette ingratitude envers ceux qui sont morts pour eux. L. Bertrand n'était pas un petit écrivain. De son temps, il était l'un des plus lus en France. Son idée d'une Afrique latino-chrétienne était adoptée avec plus ou moins de passion, par toute l'intelligence française. Bien après sa mort, en 1940, il continuera à marquer la mentalité française jusqu'à Camus ou l'O.A.S. L'amour que portait Camus au village de Tipaza n'était pas fortuit. A l'est comme à l'ouest d'Alger, il y a des dizaines de localités au bord de la mer. Nombre d'entre elles sont plus belles et plus agréables que Tipaza. Mais Tipaza avait ceci de particulier, c'est que des vestiges romains existaient encore en ville, qu'elle avait un petit port d'époque et qu'aucun arabe n'y habitait. Pour lui, vivre à Tipaza c'était vivre en Maurétanie Césarienne et prendre un bain de latinité. Le rêve ! Que l'on ne s'imagine pas que les thèses de Bertrand lui soient personnelles. De l'extrême droite à l'extrême gauche, sur ce qui concerne les Arabes, les Français étaient d'accord sur le fond.

    Voici une résolution votée par le Congrès socialiste en 1902: «la mesure la plus urgente est d'obliger tous les indigènes à ne parler que la langue française, y compris dans le culte musulman, d'interdire la parution de livres, journaux et affiches en arabe, de fermer les écoles religieuses islamiques et en matière d'instruction, de n'envisager qu'un enseignement absolument professionnel, et non l'instruction supérieure, qui ne peut qu'être nuisible pour l'indigène. « On pouvait lire dans le journal «La lutte sociale », organe du Parti communiste français en Algérie, du 7 Mai 1921, le passage suivant: «Les Indigènes de l'Afrique du Nord sont composés en majeure partie d'Arabes réfractaires à l'évolution, sociale, intellectuelle et morale ». Dans le «Cheminot Algérien », organe du syndicat CGTU, c'est-à-dire communiste du 1er Avril 1928, on trouve ce passage: «l'indigène est un ingrat; il est fourbe, sournois, sale, voleur, lui faire du bien, c'est donner de la confiture à un cochon; lui faire du mal, c'est lui apprendre à se soumettre et à se civiliser . Comme on le voit, l'attitude de la gauche était plus haineuse que celle de la droite. Nous avons cité Louis Bertrand comme exemple.

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    • #3
      Quand il s'agissait de l'Islam ou des Arabes, presque tous les écrivains de l'Occident et surtout les Français, n'avaient que de la haine. Dès son enfance, le français à l'école, était conditionné. Les premières leçons d'histoire, lui apprendront que «Charles Martel à Poitiers, a sauvé l'Europe de la barbarie musulmane ». Puis plus tard, en histoire comme en géographie, on lui parlera de « L'Empire français ».. Si bien que chaque petit Français se sent un peu empereur, et se gonfle d'orgueil. Il ne manque pourtant pas d'esprits éclairés en Occident. Il leur arrive de s'élever contre cette mentalité, mais c'est toujours individuellement, comme pour avoir la conscience tranquille. Et pourtant, nous ne disons pas une entente, mais simplement une compréhension, une estime réciproque entre les Musulmans et les Occidentaux serait bénéfique aux deux et à l'humanité. Jusqu'à ce jour, il n'y a pas eu un dialogue, mais des soliloques sans suite. Les quelques rencontres rassemblaient des chrétiens, qui souvent n'avaient rien de chrétien et qui ne représentaient que leurs personnes, et des musulmans souvent à la solde d'un pays occidental, qui eux non plus, ne pouvaient absolument rien et devaient savoir où ne pas mettre les pieds. Si Louis Bertrand et d'autres se sont chargés de conditionner l'Occidental, Louis Lammens se chargera des chrétiens d'Orient. Pendant quarante ans, cet homme, se disant prêtre, va se dépenser pour faire haïr le musulman par le chrétien et, en réaction de retour, le même phénomène se produira chez le musulman. Soutenu par l'administration française à Beyrouth, il se posera en chef incontesté de l'anti-Islam. Tout ce qu'il a écrit n'est qu'un tissu de mensonges. Certains s'imaginent qu'il était doué d'une grande érudition, avec tous les titres de livres qu'il donne en référence. Ces livres, il ne les a pas lus, mais on les a lus pour lui. Il ne se gène pas pour traduire à sa manière afin que le texte confirme ce qu'il veut. Pour lui, s'il y a eu un semblant de civilisation musulmane, ce n'était pas l'œuvre de l'Islam, mais des Omeyyades. La tradition islamique? «L'une des plus grandes supercheries de l'Histoire ». Le Messager d'Allah surnommé: « Al Amine ». «Un homme loyal du septième siècle, pourrait bien être pour nous un coquin ». Le changement de la qibla? « Mouhammad était sous l'influence d'une névrose, de crises hystériques. Son caractère nerveux, les tares héréditaires de sa famille, son enfance abandonnée, les privations qu'il avait subies, permettent de croire qu'il y avait en lui, des vices de constitution, un manque d'équilibre qui eut pour résultat le développement exagéré de certains sens, les plus grossiers ». Les Médinois offrent un repas aux mouhajirines et égorgent deux moutons. Le Messager d'Allah, pour ne pas montrer une préférence à l'un des donateurs sur l'autre, goûte une bouchée de chaque épaule des moutons, Lammens part en guerre contre: «Ce prétendu ascète qui dévore deux épaules de moutons à lui seul ». «Puis dans un autre livre, il renchérit et dit: «Cet homme capable de dévorer à la file trois gigots de mouton et d'y joindre tout le contenu d'un couffin de dattes ». Il conclut parlant de la mort du Messager: «il revint à sa nature primitive, si profondément sensuelle. Epaissi, engourdi par les jouissances matérielles, guetté par l'apoplexie, ce Salomon au petit pied ne quittera plus son sérail et la cour de sa demeure qu'à de rares intervalles. Désireux de jouir, après tant d'années de lutte, il s'abandonna au courant... et se trouvait hors d'état de voir plus loin, l'abus des plaisirs ayant brisé tous les ressorts de son énergie ». Ali? L'auteur de Nahj el Balagh n'était, pour Lammens, « qu'un homme méprisé à cause de son physique désavantageux et de son esprit complètement borné ». Omar? «Ce n'était qu'un peureux, un assez pauvre soldat ».. Fatima? « Un laideron disgracié par la nature, maigrelette, pleurarde, Inintelligente qu'aucun prétendant ne se présentait pour l'épouser et Mohamed l'a imposé à Ali, comme épouse, pour s'en débarrasser ».

      Le deuxième rôle de Lammens était de fournir aux orientalistes de la « documentation » et une référence. Pendant un demi-siècle, ils vont l'utiliser, tous ou presque tous. C'est à. peine si quelques uns d'entre eux sont allés à. dire: «Il y a peut-être une exagération chez Lammens ». Mais le contredire ou le condamner, pas un. L'idée maîtresse de Lammens, il l'exprime par cette phrase, dans son livre « Le berceau de l'Islam » : « Pourquoi le Coran est-il venu brusquement interrompre la douce influence de l'Evangile sur les fils du désert ! » Voyons maintenant ce qui se serait passé, si le Coran n'était pas « venu interrompre cette influence ». L'Arabie serait devenue chrétienne, et évidemment copte.

      Les Arabes de la presqu'île avaient de solides relations avec l'Ethiopie. Elle serait restée ce que reste ce dernier pays. L'humanité aurait aujourd'hui accumulé huit siècles de retard. A Byzance, on serait encore aujourd'hui à discuter du sexe des anges. A Rome, les Galilées seront condamnés et les Borgia seront toujours papes. D'autres orientalistes ont écrit autant d'insanités que Lammens ;Goldziher, Snouck Hurgronge ou Margohouth, mais ce qui distingue Lammens, c'est qu'il était prêtre; c'est que, ce qu'il publiait avait l'imprimatur du Vatican. Voila ce qui est grave….

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      • #4
        LES ORIENTALISTES en France, les études d'arabe n'ont commencé qu'assez tard. Dans les autres pays d'Europe, elles ont commencé plus tard encore. Au début on étudiait le Coran à partir de traductions latines. Traductions toujours erronées. Tout a commencé vers la fin du XII e siècle. Ceux qui s'intéressaient à ces études étaient peu nombreux. Ce fut surtout des religieux qui cherchaient à travers des « monstruosités » dans le livre des Musulmans, puisque pour eux, c'étaient «la religion du diable ». La première traduction de l'arabe au latin est de Gérard de Crémone au 12e siècle. Puis ce fut le dominicain Albert le Grand qui «habillé en Arabe», explique la philosophie rationnelle à Paris. Le moine Michel Scot était à. Todèle en 1217 et il fit, lui aussi des traductions. De même que le Franciscain Roger Bacon et; le dominicain Raymond Lulle au 03e siècle. Le concile général des églises, tenu Vienne en 1311, recommande la création d'institutions à Rome, Paris, Oxford et Salamanque, pour l'étude de l'hébreux, de l'arabe et du chaldéen. Cette recommandation n'aura pas de suite puis parut la traduction latine du Coran par Pierre le Vénérable de Cluny.

        Evidemment, cette traduction, avec commentaire, s'il vous plait, n'avait, rien a voir avec le Coran. En 1530, François 1er fonde le co1lège de France avec une chaire de grec et une chaire d'hébreu. Comme on le voit, il n'était pas encore question d'arabe; On n'étudiait, a l'époque, que ce qui pouvait avoir des rapports avec le christianisme. Cinquante ans plus tard, Henri 3 crée une chaire d'arabe an collège de France. Quatre vingt deux ans après, c'est à dire en 1689, on s'aperçut que cette chaire n'avait donné aucun résultat, et on décida d'envoyer plutôt six jeunes gens faire des études en arabe chez les Capucins à Constantinople. Cinquante ans plus tard, on s'aperçut que les six étaient tous des Arméniens et qu'aucun d'eux n'était revenu. On décida alors d'envoyer non plus six, mais dix, tous de parents français.

        En 1797 est fondé 1'Ecole Spéciale des langues orientales vivantes. En 1800, Sylvestre de Saci en prend la direction. Dans cette école, l'importance première est accordée à, l'hébreu, non seulement parce que la directeur est juif, mais aussi, parce que les Juifs, après la révolution, tenaient le haut pavé en France, et les gens d'église tenaient à l'hébreu pour comprendre l'ancien testament. La deuxième langue on importance était le turc; la plus grande partie du monde musulman, à l'époque, dépendait de Constantinople, et c'était dans cette ville que se traitaient les affaires concernant l'Islam. La troisième langue était le persan: les grands écrivains allemands avaient fait connaître la poésie persane, et dans le monde des lettres on ne jurait que par Saadi et Hafiz. La quatrième langue était l'arabe; cette langue à l'époque, n'offrait aucun débouché à qui voulait l'apprendre.

        Par Hadroug Mimouni

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