L'ONG algérienne "AIDS" a lancé en juillet une opération de distribution de préservatifs sur les plages d'Algérie pour sensibiliser les estivants sur les risques du sida mais certains Algériens se disent choqués et s'opposent à ce genre d'opérations qui selon eux, encouragent la débauche.
Ne vaut-il pas mieux sensibiliser les jeunes sur les risques des maladies sexuellement transmissibles en les encourageant à utiliser des préservatifs pour ne pas se retrouver avec des malades du sida malheureux dont les soins vont coûter très cher aux finances de l'Etat ?
Ci dessous, l'article du Jeune Indépendant.
Opération 60 000 préservatifs sur les plages d’Algérie
L’opération consistant à distribuer 60 000 préservatifs sur les plages algériennes est vivement contestée par la société. Cette campagne qui vise les jeunes des deux sexes est initiée par une ONG algérienne, Aids, dont l’objectif est la lutte contre le VIH du sida. Des voix s’élèvent en effet contre ce qui est qualifié de pratique inconnue dans les coutumes du pays. «On n’a plus l’impression d’être en Algérie», commente une mère de famille au lendemain du coup d’envoi de l’opération. En partenariat avec le Fonds mondial, l’Onusida et l’ambassade des Pays Bas, Aids s’implique en effet dans la sensibilisation des jeunes afin de les prémunir contre cette terrible maladie. Comme chaque été, les équipes d’Aids sillonnent des plages de quelques wilayas dont celle d’Alger afin de s’entretenir avec la jeunesse sur les dangers encourus par cette frange de la société classée comme très vulnérable. «L’initiative est fort louable, j’y souscris pleinement, seulement je m’élève contre l’idée de distribuer des préservatifs dans des lieux publics, c’est-à-dire les plages», souligne un jeune étudiant en médecine. Tout compte fait, ce sont surtout les jeunes, frange ciblée par l’ONG, qui se disent hostiles à ce projet qui «ne cadre pas, scandent-ils, avec nos valeurs». «Nous ne sommes pas contre la prévention, ni contre la sensibilisation ou toute autre initiative visant à lutter contre la maladie du siècle. Mais je trouve que remettre un préservatif à un jeune ne fait que susciter des désirs que notre religion réprouve. On aurait plutôt mieux fait de faire bouger les choses afin que les jeunes puissent se marier», relève une jeune journaliste. D’aucuns ne cachent pas leur crainte que cette opération ne soit un prélude à une généralisation du préservatif dans des lieux de «concentration juvénile», entendre par là les écoles et lycées.
En Europe et dans certains pays d’Amérique latine, l’installation de distributeurs de préservatifs dans des écoles est presque imposée par les pouvoirs publics. Selon Impératif Français, un site proche des milieux de la francophonie, le ministère français de l’Education nationale avait débloqué en décembre 2007 une somme de 1,6 million d’euros afin de généraliser les distributeurs dans les lycées de France. Le gouvernement brésilien projette quant à lui d’installer 400 distributeurs dans les écoles publiques. «En Algérie, on n’en est pas arrivé là, heureusement pour nous. Nos spécificités culturelles et civilisationnelles doivent être mises en valeur dans les opérations de sensibilisation pour la lutte contre le sida», confie un père de famille. Pour l’ONG Aids, contactée par nos soins, l’opération «60 000 préservatifs» n’a rien d’hostile envers la société algérienne. «Avant de passer à la distribution de l’objet, nos équipes conversent d’abord avec les jeunes sur le danger qui les guette. Il s’agit tout simplement de prémunir la jeunesse contre le très mortel VIH», a souligné un responsable de l’association au Jeune Indépendant.
Ne vaut-il pas mieux sensibiliser les jeunes sur les risques des maladies sexuellement transmissibles en les encourageant à utiliser des préservatifs pour ne pas se retrouver avec des malades du sida malheureux dont les soins vont coûter très cher aux finances de l'Etat ?
Ci dessous, l'article du Jeune Indépendant.
Opération 60 000 préservatifs sur les plages d’Algérie
L’opération consistant à distribuer 60 000 préservatifs sur les plages algériennes est vivement contestée par la société. Cette campagne qui vise les jeunes des deux sexes est initiée par une ONG algérienne, Aids, dont l’objectif est la lutte contre le VIH du sida. Des voix s’élèvent en effet contre ce qui est qualifié de pratique inconnue dans les coutumes du pays. «On n’a plus l’impression d’être en Algérie», commente une mère de famille au lendemain du coup d’envoi de l’opération. En partenariat avec le Fonds mondial, l’Onusida et l’ambassade des Pays Bas, Aids s’implique en effet dans la sensibilisation des jeunes afin de les prémunir contre cette terrible maladie. Comme chaque été, les équipes d’Aids sillonnent des plages de quelques wilayas dont celle d’Alger afin de s’entretenir avec la jeunesse sur les dangers encourus par cette frange de la société classée comme très vulnérable. «L’initiative est fort louable, j’y souscris pleinement, seulement je m’élève contre l’idée de distribuer des préservatifs dans des lieux publics, c’est-à-dire les plages», souligne un jeune étudiant en médecine. Tout compte fait, ce sont surtout les jeunes, frange ciblée par l’ONG, qui se disent hostiles à ce projet qui «ne cadre pas, scandent-ils, avec nos valeurs». «Nous ne sommes pas contre la prévention, ni contre la sensibilisation ou toute autre initiative visant à lutter contre la maladie du siècle. Mais je trouve que remettre un préservatif à un jeune ne fait que susciter des désirs que notre religion réprouve. On aurait plutôt mieux fait de faire bouger les choses afin que les jeunes puissent se marier», relève une jeune journaliste. D’aucuns ne cachent pas leur crainte que cette opération ne soit un prélude à une généralisation du préservatif dans des lieux de «concentration juvénile», entendre par là les écoles et lycées.
En Europe et dans certains pays d’Amérique latine, l’installation de distributeurs de préservatifs dans des écoles est presque imposée par les pouvoirs publics. Selon Impératif Français, un site proche des milieux de la francophonie, le ministère français de l’Education nationale avait débloqué en décembre 2007 une somme de 1,6 million d’euros afin de généraliser les distributeurs dans les lycées de France. Le gouvernement brésilien projette quant à lui d’installer 400 distributeurs dans les écoles publiques. «En Algérie, on n’en est pas arrivé là, heureusement pour nous. Nos spécificités culturelles et civilisationnelles doivent être mises en valeur dans les opérations de sensibilisation pour la lutte contre le sida», confie un père de famille. Pour l’ONG Aids, contactée par nos soins, l’opération «60 000 préservatifs» n’a rien d’hostile envers la société algérienne. «Avant de passer à la distribution de l’objet, nos équipes conversent d’abord avec les jeunes sur le danger qui les guette. Il s’agit tout simplement de prémunir la jeunesse contre le très mortel VIH», a souligné un responsable de l’association au Jeune Indépendant.
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