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Lettre d'une française après son séjours algerois

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  • Lettre d'une française après son séjours algerois

    Jacqueline BUTEL – CHABELLARD nous a fait parvenir ce mail depuis son retour d’Alger où elle s’est rendue , avec son mari , en individuels …

    Après des années d’hésitations nous avons pu faire ce voyage à Alger dont nous rêvions . En Juin 2004 , au cours d’un séjour au Liban , nous avions côtoyé les membres d’une délégation algérienne qui présentaient à Beyrouth une < semaine de l’Algérie >. Ils nous avaient assuré que la sécurité en Algérie , en particulier en région algéroise , était désormais assurée , qu’un séjour <au pays > était raisonnablement envisageable et que si nous nous décidions , ils se feraient un plaisir de nous accueillir et de nous accompagner dans nos déplacements (…ce qu’ils ont fait , très au delà de ce que nous avions pensé ! ).

    A la fin de l’été , nous étions décidés . Toutefois , le déroulement des Jeux panafricains à Alger, puis le mois de Ramadan , ont repoussé notre voyage à la fin de l’automne et nous y sommes allés ,durant une semaine , du 22 au 29 Novembre 2004.

    Nous ne le regrettons pas et sommes loin d’avoir été déçus . D’abord le soleil et une mer d’huile nous ont accompagnés durant tout notre séjour . L’accueil a été partout très chaleureux , tant chez les particuliers que nous connaissions ou dont nous avons fait la connaissance ,que chez les commerçants, hôteliers , restaurateurs ou même dans la rue auprès d’inconnus , de tous ages . Aussitôt qu’ils avaient connaissance de notre origine de <français nés en Algérie >

    la formule était invariablement : Bienvenue ! l’Algérie est votre pays ,vous y êtes chez vous et nous sommes heureux que vous soyez revenus y faire un séjour !

    Les Algériens parlent parfaitement le français , langue qu’ils apprennent dès l’école primaire et utilisent à l’Université. Dans la rue , les jeunes emploient souvent , entre eux , un langage arabo-français , mélant successivement membres de phrases ou expressions de l’une et l’autre langue .

    Nous avons bien sûr trouvé une ville orientale ou la population et les voitures sont en grand nombre - l’agglomération algéroise compterait près de 5 Millions d’habitants ! – mais la ville est propre et la plupart des édifices sont bien entretenus. Elle mérite toujours son qualificatif de < blanche > .

    Nous avons pu nous promener sans problème , à pieds , dans tout Alger , en évitant tout de même La casbah , Bab el Oued et Belcourt . Quarante deux ans après , il nous a semblé que la majorité des commerces et activités étaient restés à la même place ….. je pense aux écoles , édifices publics , cliniques , pharmacies , pâtisseries , librairies , etc. ; c’est assez étonnant par comparaison avec la France ou les commerces en particulier changent très vite , de place et de nature …

    Dans Alger il n’y a pratiquement plus de transports en commun comme nous les connaissions – pas de tram ,ni trolleybus - . Le moyen idéal pour se déplacer est le taxi ;les taxis sont nombreux et peu chers.

    Nous avons pu nous rendre très facilement tout autour d’Alger car l’infrastructure routière y est bien développée et les déplacements se font rapidement d’El Biar à Dely Ibrahim , de Chéraga à Kouba , par exemple .L’essentiel est d’éviter le centre ville où les rues n’ont pas changé et où les embouteillages sont quasi permanents et les stationnements introuvables . Deux bonnes raisons pour suivre le conseil qui nous avait été donné de ne pas chercher à louer un véhicule pour le conduire soi-même et il y en a d’autres . Bref il faut être Algérois pour conduire aujourd’hui une voiture dans Alger .

    Il nous a été possible d’aller jusqu’à Tipasa en longeant la côte, nous arrêtant de ci de là , à Guyotville par exemple , déjeunant à La Madrague ou dans la Forêt des planteurs, dînant à Sidi Ferruch ( Sidi Fredj aujourd’hui) où une marina a été aménagée, plusieurs grands hôtels implantés ainsi qu’un centre de thalassothérapie ( hôtel, restaurant, soins, plusieurs piscines d’eau de mer, petite plage privée et en prime …un soleil .. ! ) Je n’ai pas d’action dans la maison !

    Et bien sûr je suis retournée à Kouba . Tout ce que j’ai dit pour Alger est vrai aussi pour Kouba .Le centre du village n’a pas changé : il y a toujours nos trois cafés, a la même place , une boucherie ou se trouvait la boucherie Pétrel , l’école des filles , la mairie , l’église convertie en bibliothèque, la mosquée, toute blanche et illuminée ,…Autour par contre, tout est entièrement construit ; il me semble qu’il y a continuité avec Birkadem, Hydra, Le Ruisseau, Hussein Dey, …mais les points de repère subsistent : le ravin de la femme sauvage ( longé de grands immeubles abritant des sièges de banques ) le carrefour de la Croix ( trois horloges ont simplement pris la place du Calvaire) . Le sens de l’hospitalité des Koubéens n’a pas changé non plus et nous avons un souvenir ému de l’accueil d’un Koubéen qui ,après nous avoir promené dans Kouba , puis sur les hauteurs de Belcourt , puis dans Belcourt et Le Ruisseau, nous a reçu , en famille, autour d’un délicieux repas concocté par son épouse, avant de nous reconduire tard dans la nuit jusqu’à notre hôtel. Merci Kamel ! dont je parle parce que nous sommes sur le site de l’A.A.K. mais les mêmes remerciements vont aussi, pour d’autres circonstances à Zahia, Djamel, Safia, Assia …

    Voilà . Que vous dire d’autre pour rester courte. Cela transparaît dans mon discours : je suis ravie et prête à renouveler dans quelques temps …Pour ceux qui comme moi rêvaient de retourner vers l’endroit où ils étaient nés et avaient passé leurs plus belles années ….il est temps , lancez vous. Pour les autres continuez à vous abstenir , il ne servirait à rien de retourner le fer dans la plaie.

    Tiré d'un site Web de pieds noirs
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