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Drogue au Maroc
Plus de 1,65 milliard de cigarettes de haschisch consommées
Plus de 1,65 milliard de cigarettes de haschisch ont été consommées en 2007 par les Marocains, selon des calculs réalisés par le magazine marocain TelQuel rendus publics hier.
Il se base sur un calcul réalisé à partir des ventes de cahiers de feuilles à rouler. Ce chiffre est en progression de 34% par rapport à l’année 2005. Des chiffres officiels d’importations indiquent que 19 millions de cahiers de 75 feuilles, soit 1,425 milliard de feuilles, ont été vendus en 2007, contre 15,2 millions de cahiers en 2007. Tel Quel arrive à un chiffre de 1,68 milliard de cigarettes de haschisch en soustrayant les feuilles qui servent à rouler du tabac et en ajoutant la contrebande de tabac. Ce chiffre équivaut à 56 cigarettes de haschisch par Marocain et par an. Une récente émission diffusée par la chaîne satellitaire BBC (arabe) a mis en évidence une réalité : le royaume du Maroc est le premier producteur de haschich dans le monde et un pays de transit pour toutes sortes de drogues.
Le Maroc a la peu enviable position d’être un des plus gros producteurs de haschisch au monde, même s’il faut savoir que la loi réprimande sévèrement toute détention illégale de drogue. En règle générale, la loi prévoit une peine d’un an de prison par gramme de haschisch, sans réduction de peine possible. Le phénomène de l’usage des drogues au Maroc n’a rien de nouveau. Avec des surfaces cultivables de plus en plus importantes chaque année, ce pays se maintient au rang de premier producteur et exportateur mondial de haschisch. Côté consommation, l’ampleur du phénomène d’abus de drogue reste mal connue. La raison en est simple : il n’existait, jusqu’à il y a peu, aucune étude épidémiologique nationale. Cependant, plusieurs équipes de psychiatres, notamment celles de l’hôpital Ar-Razi de Salé et du centre psychiatrique universitaire de Casablanca, ont réalisé ces dix dernières années des enquêtes auprès de populations spécifiques : lycéens, étudiants et enfants des rues.
Leurs résultats démontrent qu’il s’est opéré, à partir des années 1980, « une occidentalisation » de la situation, pour reprendre les termes du Pr Jallal Toufiq, psychiatre à l’hôpital Ar Razi. Outre les joints fumés par une population de plus en plus jeune, ils sont souvent consommés avec d’autres produits comme l’alcool ou les psychotropes, « de plus en plus prisés » par les toxicomanes. Un rapport rédigé conjointement par l’Organisation mondiale des douanes, l’Organisation internationale du contrôle des stupéfiants (OICS) et Interpol estime que 70% à 80% de la résine de cannabis sont saisis en Europe et que la moitié provient du Maroc.
Par K. B./El watan 20/07/08.
Plus de 1,65 milliard de cigarettes de haschisch consommées
Plus de 1,65 milliard de cigarettes de haschisch ont été consommées en 2007 par les Marocains, selon des calculs réalisés par le magazine marocain TelQuel rendus publics hier.
Il se base sur un calcul réalisé à partir des ventes de cahiers de feuilles à rouler. Ce chiffre est en progression de 34% par rapport à l’année 2005. Des chiffres officiels d’importations indiquent que 19 millions de cahiers de 75 feuilles, soit 1,425 milliard de feuilles, ont été vendus en 2007, contre 15,2 millions de cahiers en 2007. Tel Quel arrive à un chiffre de 1,68 milliard de cigarettes de haschisch en soustrayant les feuilles qui servent à rouler du tabac et en ajoutant la contrebande de tabac. Ce chiffre équivaut à 56 cigarettes de haschisch par Marocain et par an. Une récente émission diffusée par la chaîne satellitaire BBC (arabe) a mis en évidence une réalité : le royaume du Maroc est le premier producteur de haschich dans le monde et un pays de transit pour toutes sortes de drogues.
Le Maroc a la peu enviable position d’être un des plus gros producteurs de haschisch au monde, même s’il faut savoir que la loi réprimande sévèrement toute détention illégale de drogue. En règle générale, la loi prévoit une peine d’un an de prison par gramme de haschisch, sans réduction de peine possible. Le phénomène de l’usage des drogues au Maroc n’a rien de nouveau. Avec des surfaces cultivables de plus en plus importantes chaque année, ce pays se maintient au rang de premier producteur et exportateur mondial de haschisch. Côté consommation, l’ampleur du phénomène d’abus de drogue reste mal connue. La raison en est simple : il n’existait, jusqu’à il y a peu, aucune étude épidémiologique nationale. Cependant, plusieurs équipes de psychiatres, notamment celles de l’hôpital Ar-Razi de Salé et du centre psychiatrique universitaire de Casablanca, ont réalisé ces dix dernières années des enquêtes auprès de populations spécifiques : lycéens, étudiants et enfants des rues.
Leurs résultats démontrent qu’il s’est opéré, à partir des années 1980, « une occidentalisation » de la situation, pour reprendre les termes du Pr Jallal Toufiq, psychiatre à l’hôpital Ar Razi. Outre les joints fumés par une population de plus en plus jeune, ils sont souvent consommés avec d’autres produits comme l’alcool ou les psychotropes, « de plus en plus prisés » par les toxicomanes. Un rapport rédigé conjointement par l’Organisation mondiale des douanes, l’Organisation internationale du contrôle des stupéfiants (OICS) et Interpol estime que 70% à 80% de la résine de cannabis sont saisis en Europe et que la moitié provient du Maroc.
Par K. B./El watan 20/07/08.
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