LE CAIRE
La Ligue arabe a dénoncé samedi la volonté du procureur de la Cour pénale internationale d'obtenir l'arrestation du président soudanais Omar Hassan al Bachir, et souhaité que la diplomatie soit privilégiée pour résoudre le conflit au Darfour.
Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe se sont réunis dans la journée en urgence au Caire pour évoquer l'inculpation du chef d'Etat soudanais par la CPI.
Ils ont annoncé que le secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa, se rendrait dimanche à Khartoum pour présenter à Bachir un plan de sortie de crise. Moussa a indiqué qu'il détaillerait ce plan dans les deux jours à venir.
Le procureur en chef de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a demandé un mandat d'arrêt contre Bachir, qu'il accuse d'être à l'origine de crimes contre l'humanité dans la province du Darfour.
Moreno-Ocampo a accusé le président soudanais d'avoir organisé un génocide ayant directement causé la mort de 35.000 personnes et fait mourir de "mort lente" 100.000 autres habitants du Darfour.
Dans le communiqué final diffusé au terme de la réunion, les ministres "appellent à donner la priorité à une résolution politique (...) et à l'organisation d'un sommet international de haut niveau afin de faire progresser la situation politique au Darfour".
"DANGEREUX PRÉCÉDENT"
Lors de la réunion, l'Algérie a appelé les Etats de la Ligue arabe à faire pression sur le conseil de sécurité des Nations unies pour empêcher l'émission d'un mandat d'arrêt contre le président soudanais.
"Ce qu'a fait le procureur du tribunal représente un dangereux précédent", a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à ses homologues de la Ligue arabe.
"Nous devons adopter une position ferme par solidarité avec nos frères du Soudan et agir efficacement avec les organisations régionales et internationales ainsi que les Etats du conseil de sécurité pour réexaminer immédiatement cette demande du procureur", a-t-il déclaré, selon la retranscription de son discours.
Le Soudan a demandé l'aide de la Chine, de la Russie, de la Ligue arabe et de l'Union africaine pour obtenir du conseil de sécurité une résolution suspendant pour un an tout mandat d'arrêt contre son président.
De l'avis de diplomates en poste à New York, la Ligue arabe et le conseil pour la paix et la sécurité de l'Union africaine devraient appeler le conseil de sécurité à faire barrage à toute demande de la CPI, en invoquant l'intérêt de la paix au Darfour.
Par Mohamed Abdellah, version française Gregory Schwartz
Sources : Reuters
La Ligue arabe a dénoncé samedi la volonté du procureur de la Cour pénale internationale d'obtenir l'arrestation du président soudanais Omar Hassan al Bachir, et souhaité que la diplomatie soit privilégiée pour résoudre le conflit au Darfour.
Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe se sont réunis dans la journée en urgence au Caire pour évoquer l'inculpation du chef d'Etat soudanais par la CPI.
Ils ont annoncé que le secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa, se rendrait dimanche à Khartoum pour présenter à Bachir un plan de sortie de crise. Moussa a indiqué qu'il détaillerait ce plan dans les deux jours à venir.
Le procureur en chef de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a demandé un mandat d'arrêt contre Bachir, qu'il accuse d'être à l'origine de crimes contre l'humanité dans la province du Darfour.
Moreno-Ocampo a accusé le président soudanais d'avoir organisé un génocide ayant directement causé la mort de 35.000 personnes et fait mourir de "mort lente" 100.000 autres habitants du Darfour.
Dans le communiqué final diffusé au terme de la réunion, les ministres "appellent à donner la priorité à une résolution politique (...) et à l'organisation d'un sommet international de haut niveau afin de faire progresser la situation politique au Darfour".
"DANGEREUX PRÉCÉDENT"
Lors de la réunion, l'Algérie a appelé les Etats de la Ligue arabe à faire pression sur le conseil de sécurité des Nations unies pour empêcher l'émission d'un mandat d'arrêt contre le président soudanais.
"Ce qu'a fait le procureur du tribunal représente un dangereux précédent", a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à ses homologues de la Ligue arabe.
"Nous devons adopter une position ferme par solidarité avec nos frères du Soudan et agir efficacement avec les organisations régionales et internationales ainsi que les Etats du conseil de sécurité pour réexaminer immédiatement cette demande du procureur", a-t-il déclaré, selon la retranscription de son discours.
Le Soudan a demandé l'aide de la Chine, de la Russie, de la Ligue arabe et de l'Union africaine pour obtenir du conseil de sécurité une résolution suspendant pour un an tout mandat d'arrêt contre son président.
De l'avis de diplomates en poste à New York, la Ligue arabe et le conseil pour la paix et la sécurité de l'Union africaine devraient appeler le conseil de sécurité à faire barrage à toute demande de la CPI, en invoquant l'intérêt de la paix au Darfour.
Par Mohamed Abdellah, version française Gregory Schwartz
Sources : Reuters
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