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La promotion de la musique moderne est inexistante en Algérie

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  • La promotion de la musique moderne est inexistante en Algérie

    Ali Amran déplore l’absence de la promotion de la musique moderne en Algérie

    LA TRIBUNE : Peut-on connaître les raisons de ton séjour actuel en Kabylie ?

    Ali Amran : Je suis chez moi dans la région parce qu’avant tout j’ai gardé des contacts avec la famille et les anciens copains. C’est aussi une occasion de ramener les enfants ici et de leur donner la chance d’apprendre le kabyle, pour qu’ils s’entraînent un peu à entrer dans le bain culturel kabyle, à connaître cette société. Cela pour le côté un petit peu personnel ; pour ce qui est lié à mon métier, le but de mon voyage est justement de peaufiner l’organisation d’une tournée prévue pour la fin du mois en cours et de faire quelques réglages de mon nouvel album qui sortira en décembre prochain.

    As-tu eu des problèmes d’adaptation sachant que les conditions de production pour un artiste et l’environnement diffèrent tout à fait après une certaine expérience à l’étranger ?

    Parce que j’ai longtemps vécu ici, le problème d’adaptation est une affaire d’une journée d’autant que je m’informe souvent de ce qui s’y passe, je me réadapte rapidement. Côté professionnel, certes, il y a des contraintes, en France, il y a des petites structures dans le domaine mais qui demeurent, cependant, folkloriques car, quand on vit en France et qu’on a envie de faire carrière dans la musique, il faudra la faire à la manière dont les choses se font là-bas. On ne peut vivre en France et faire carrière en Algérie, alors que déjà, matériellement, ce n’est pas du tout évident.

    En France, si l’on veut vivre de la musique, il faudra rentrer dans le système professionnel. De ce fait, il n’y a aucun lien entre les cadres folkloriques de gens de chez nous et le monde professionnel, il n’y a pas de porte qui s’ouvre sur l’autre système, c’est un système cloisonné ; surtout que les individus sont plus nostalgiques en exil et cela déteint sur les styles de musique : il est plus facile de ramener Idhebalen ou la chanson de fête qui rappellent le bled que de faire appel à un travail musical de création orienté plutôt vers l’avenir.

    L’exil vous a-t-il apporté quelque chose de positif sur le plan musical ?

    Oui. Là-bas, il y a des endroits, des studios où tu arrives à travailler à l’aise, à écouter ce que tu fais pour éventuellement te corriger. Aussi, il y a plus d’opportunités ou d’occasions pour jouer de la musique. En Algérie, contrairement à la musique traditionnelle, il n’existe pas de cadres pour la promotion de la musique moderne.

    Comment sont accueillis tes produits en Kabylie ?

    Positivement, le public était surpris au début. Il y a un écho assez important par rapport au public et au sein du milieu artistique.

    Peux-tu nous dire des détails sur la tournée prévue à la fin de ce mois ?


    Il faudrait savoir que c’est ma première tournée dans le pays. C’est avec l’OREF que celle-ci se prépare. Il y aura entre sept et dix galas qui sont prévus dans autant de villes d’Algérie. Pour l’instant, les endroits où auront lieu ces galas ne sont pas fixés. Alors, rendez-vous dans quelques jours.

    Par La Tribune
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