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Phoenix goûtera l'eau de Mars tres bientot

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  • Phoenix goûtera l'eau de Mars tres bientot

    Vers le milieu de la semaine prochaine, l'atterrisseur Phoenix aura enfin goûté à l'eau contenue dans la glace du pôle Nord de Mars.

    «La râpe fixée au bout du bras robotique aura alors gratté des échantillons de glace vive et l'instrument de chimie organique TEGA (Thermal and Evolved Gas Analyser) aura confirmé sans plus aucun doute qu'on a bel et bien affaire à de l'eau», a expliqué à La Presse Peter Smith, physicien de l'Université de l'Arizona, responsable scientifique du programme Phoenix.

    M. Smith est à Montréal dans le cadre du COSPAR, congrès qui réunit jusqu'à demain quelque 2000 spécialistes des sciences de l'espace et de l'exploration spatiale provenant de 61 pays. Il est venu présenter un bilan des opérations de l'atterrisseur qui s'est posé sur la planète rouge le 25 mai dernier.

    Participation canadienne

    «Je ne suis pas à Montréal seulement pour le COSPAR, mais aussi pour rendre hommage à la participation remarquable de l'Agence spatiale canadienne», s'empresse de souligner ce physicien issu de Berkeley. «La petite station météorologique canadienne fonctionne parfaitement. Elle enregistre les conditions météorologiques chaque jour et sonde la basse atmosphère de Mars jusqu'à 20 km d'altitude.»

    Dans les dernières semaines, les instruments d'analyse de Phoenix ont déterminé que la composition du sol martien - une terre rouge fortement alcaline - sur le site d'atterrissage pourrait supporter la vie - à condition bien sûr qu'il y en ait aujourd'hui ou qu'il en ait déjà existé.

    Précision extraordinaire

    Dans une démonstration de robotique d'une précision extraordinaire pour une opération se déroulant sur une autre planète, le bras de Phoenix a méthodiquement déblayé la couche de poussière d'une épaisseur de 5 cm qui recouvrait ce que M. Smith appelle «notre patinoire martienne», une surface de 23 cm sur 33.

    Puis la pelle au bout du bras a opéré un mouvement de rotation pour mettre une lame de tungstène, affûtée comme un rasoir, en contact avec la surface de la patinoire. Dans cette position, le bras a donné une cinquantaine de coups de racloir, en utilisant la lame afin de déblayer la glace, mais aussi afin de produire des échantillons mélangeant de la poussière et de la glace.

    Sculpture sur Mars

    Enfin, la pelle s'est placée dans une troisième position, cette fois pour placer une râpe faisant office de perceuse. Tout comme le ferait un sculpteur, la râpe doit racler des morceaux de glace dure. «On devait encore utiliser la râpe cette semaine, c'est pour cela qu'on a remis à la semaine prochaine la récolte d'échantillon de glace pure. Mais tout ira très rapidement par la suite. On devrait avoir la confirmation du résultat moins d'une demi-heure après que l'instrument de chimie organique aura terminé son analyse.»

    En fait, l'équipe de Peter Smith veut comprendre l'interaction de la glace et de la poussière qui la recouvre en analysant des échantillons sur trois couches: surface, mixte (glace et poussière), glace.

    - AFP
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