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    Chaque fois que je rencontre un nouvel arrivant, j'ai envie de connaitre son histoire. Pourquoi a-t'il émigré? A quel moment a-t'il pris sa décision?Comment y est-il arrivé(démarches fastidieuses, finances)? Regrette-t'il son geste ou est-il heureux?
    Si vous êtes de ceux et celles qui ont choisi un autre pays, racontez-nous un peu votre démarche.

  • #2
    Personne ne se lance. Je vais raconter la démarche d'un couple d'amis.
    Algériens, 10 ans au québec. La décision venait de lui. Il avait un bon travail au pays mais ca ne cadrait pas avec ses ambitions. Très indépendant, il n'aimait pas que la famille se mêle de son couple.
    Elle: elle n'a fait que suivre son mari. Un enfant de 3 ans à l'arrivée, un autre a suivi 4 ans plus tard et un autre l'an dernier...10 ans plus jeune que le dernier.
    Lui: complètement intégré. Conserve sa religion, les coutumes reliées à la religion( ramadan, fête du mouton, etc) mais se mele aux gens d'ici comme d,ailleurs sans problème..
    Elle: ne veut pas s'intégrer. Ne choisit que des amies du maghreb, ne participe qu'aux activités organisées par des gens du pays etc. Retourne au pays à tous les 2 ans, achète ses vêtements en algérie.
    Enfants: complètement intégrés, ce qui cause des conflits.
    Pression énorme sur le couple. Je dirais que présentement c'est l'engagement religieux du couple et la culpabilité qui maintient le couple.Le fait aussi que s'il divorçait, la femme retournerait illico en Algérie et voudrait amener les enfants.
    Pas du tout facile pour eux.

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    • #3
      Salut brise

      Eh bien tes amies ont vraiment du souci a se faire, la situation est en effervésence et ça continue, il faut peut etre penser a relacher la corde un peut......nous ne somme que de simples mortels!!

      Je dirai que faire un peut de concessions peut faire progresser les choses, si on campe sur ses positions comme un cailloux, la suite risk de s'envenimer!

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      • #4
        Si vous êtes de ceux et celles qui ont choisi un autre pays, racontez-nous un peu votre démarche..[/
        C'est bien drole de lire cela...
        Et bien, voyez vous, je n'ai pas choisi un autre pays, et... je peux dire que je suis un de ces rares aminaux qui ne sait pas le sens
        de pays
        de peuple
        et pour tout vous dire, dans ma vie je n'ai pas chosi qe naitre en Kabylie, je n'ai pas choisi de partir et faire quelques pays d'Europe (pas la France) et échouer un beau jour en Acadie.... il y a tellement longtemps de cela...
        Comment e m'y suis retrouver ?
        J'ai encore du mal a croire aujourd'hui:
        Une rencontre a Londres, un coup de tete..., pas de passeport, pas de visa... un voyage en quadri moteur qui a durée une éternité... et croyez moi, JE DÉBARQUE EN en Acadie... OU je me suis senti tout de suite chez moi...!

        J'ai même f^té le centenaire du Canada a Montréal en 1967...

        Et meme si je suis établi dans un autre pays aujoud'hui... c'est avec plaisir que j'y retourne visiter tout ce monde qui ne m'a jamais perçu comme un immigrant!

        Il faut croire Briseglace que les temps ont beaucoup changé!
        Dernière modification par Avucic, 22 juillet 2008, 19h44.
        L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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        • #5
          Il y a des choses que l'on ne choisit pas dans sa vie!

          @ Avucic: Peut importe, si le départ a été par son propre choix ou non, il est fait, on ne peut y revenir en arrière, on ne se retourne jamais « que pour ne pas refaire les mêmes erreurs ", car on ne peut marcher et avancer en regardant derrière soi!
          Le plus important est de l'accepter et d'essayer de tirer du positif, car chaque expérience, chaque chose vécue a forcement son coté positif ne serait ce que par la leçon qu'elle nous apprend!

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          • #6
            Avucic: tu as eu de la chance d'arriver dans une petite région.Les gens en région sont beaucoup plus accueuillants, moins individualistes qu'à la ville. Ils accueuillent une nouvelle famille comme un cadeau que cette famille leur fait en les choisissant.
            Et c'est vrai aussi que les mentalités évoluent. Un peu lentement , mais c'est mieux que rien.

            Rafika: c'est triste de vivre à un endroit et ne pas sentir qu'on en fait partie intégrante.

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            • #7
              Bonsoir ma chère Brise-Glace !

              Pour ma part, je pense que tu connaisses un peu les raisons qui me donne envie d'aller étudier dans votre pays.

              De toute façon, dès que je viendrais chez vous, je vous raconterez toute mon histoire.

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              • #8
                Pression énorme sur le couple. Je dirais que présentement c'est l'engagement religieux du couple et la culpabilité qui maintient le couple.Le fait aussi que s'il divorçait, la femme retournerait illico en Algérie et voudrait amener les enfants.
                C'est tout d même dommage.....lorsqu'on voit la cause des conflits!

                tout ceux q je connais ont tout laissé derrière eux (un véritable déchirement)....et ont sauté dans l'inconnu.....une fois arrivé au canada, les canadiens de souche qu'ils y ont connu en étaient impressionnés.....

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                • #9
                  T-Hamza: je serai heureuse de te rencontrer et te faire connaitre la région...
                  Et puis, ca prend quelqu'un de ce coté-ci pour surveiller tes résultats scolaires.....ha ha ha

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                  • #10
                    Brise-Glace

                    je serai heureuse de te rencontrer et te faire connaitre la région...
                    Ca serai avec plaisir, de plus, je me sentirais pas tout seul une fois labas !

                    Et puis, ca prend quelqu'un de ce coté-ci pour surveiller tes résultats scolaires.....ha ha ha
                    Grrr ! D'une autorité a une autre ! Pas cool ! Mais c'est bien pour moi !

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                    • #11
                      moi j ai pas choisi d etre emigrée c est juste a l epoke de mon pere la france avai besoin de main d oeuvre donc ils on fait appel a mon pere et a d otre personne kome on di le destin

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                      • #12
                        .................................................. ....erreur
                        Dernière modification par absente, 23 juillet 2008, 11h46.

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                        • #13
                          J'aimerai vous faire lire ces passages d'entretiens effectués par Myriam Hachimi dans le cadre de sa thèse de doctorat qui porte sur l'immigration algérienne.

                          L'exil, c'est une rupture, c'est la solitude : mes parents, ma famille sont loin. Si, dans ce pays, mon cœur s'arrête personne ne le saura. » (M. I, journaliste, installé à Paris depuis 1995, à la recherche d’un emploi)

                          Je n'arrive pas à imaginer mon avenir ici. C'est vrai que ça peut paraître contradictoire, mais j'ai l'impression qu’ici, je mène une vie stérile, qui n'a pas de sens. Peut-être que je vais réussir à percer quelque part dans un travail où j'aurais un bon salaire, mais après quoi ? (Mme C, cadre dans un ministère, installée à Montréal depuis 1994, )

                          C'est vrai que j'ai passé une grande partie de ma vie dans un univers qui fonctionnait tout à fait différemment d'ici, un univers où l'individu est un peu nié, tandis que là, l'individu émerge et tu as les conditions d'émerger et c'est tentant à titre personnel, on est un peu pris par ça aussi.(M. M, rédacteur en chef d’un journal, installé à Paris depuis 1994, journaliste et écrivain)

                          J'ai peur de ne pas être typique dans ta recherche. Dès que je suis arrivé ici, je me suis réellement senti en paix. Quand je suis arrivé ici, c'était comme une bouffée d'oxygène, même si je ne bouge pas et que je ne gagne pas beaucoup d'argent. Je suis en paix et c'est correct. (M. B, enseignant, installé à Montréal depuis 1994, travaille dans un institut de langue)
                          "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                          Socrate.

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                          • #14
                            elfamilia: tu sais ou cette personne a défendu sa thèse? J'aimerais bien la lire.

                            Bonjour Nedjma: en effet, cette femme a suivi son mari mais je crois qu'elle n'aurait pas du le faire. Elle est tellement malheureuse ici, confrontée constamment à nos coutume et à sa culture, sans vouloir faire aucun compromis.Elle refuse même de faire le marché pretéxtant que les gens la jugent avec son foulard alors que de nombreuses femmes travaillent dans le public avec leur foulard et ne sont pas harcelées.C'est triste ce genre d'histoire.
                            Dernière modification par brise-glace, 23 juillet 2008, 01h01.

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                            • #15
                              Il n’en reste pas moins que face aux mêmes contraintes structurelles, certains exilés assument cette épreuve et d’autres la subissent. Les paroles de M. Z sont éloquentes, lui qui nous livre sa difficulté à surmonter l’épreuve, creusant ainsi la distance avec son épouse tournée, quant à elle, vers l’avenir : « Ici, nous nous sommes retrouvés au point zéro. Il y a un certain nombre d’entre nous qui ont réussi à continuer, d’autres qui ne s’en remettent pas. Chez nous, chacun vit son exil. Ma femme a décidé de continuer, moi… je n’y arrive pas. L’Algérie, pour elle, c’est derrière, alors, à la limite, elle n’a pas la même douleur que moi. Elle-même me le dit. Elle sait que je suis un homme totalement déchiré. Moi, je ne vivais pas pour moi, mais pour ma société, donc ma douleur est différente. Ma femme a changé de relief, de géographie, elle s’est déplacée. Moi, ma tête est restée la-bas. Tu pourrais l’appeler comme ça ta thèse : ‘Les hommes déchirés’ ».

                              Je vous donne la référence exacte de l'ouvrage, cependant je ne sais pas si ces passages d'entretiens figurent dans cette version "livre" édité chez L'Harmattan. Ils y sont dans la version originale qui est sa thèse doctorat.

                              Myriam HACHIMI ALAOUI, Les chemins de l’exil - Les Algériens exilés en France et au Canada depuis les années 1990 . Paris, L’Harmattan, 2007.
                              "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                              Socrate.

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