Mohamed Chafik Mesbah, qui prépare la publication prochaine de son ouvrage Problématique Algérie, qui traite de l’évolution de la situation générale dans le pays, donne dans Le Soir d’Algérie, à travers ces bonnes feuilles de cet ouvrage, un avis sur la relation de l’institution militaire et la sphère politique.
« - A court terme, le président Abdelaziz Bouteflika, en remplaçant — sans payer de coût politique significatif — la génération des généraux «janviéristes» par de nouveaux chefs militaires que nous pourrions appeler des «guerriers professionnels», a éliminé toute source possible de contestation de sa démarche à partir des forces armées.
- A moyen terme, le président Abdelaziz Bouteflika a subtilement conçu la répartition des prérogatives entre délégataires de pouvoir au niveau du ministère de la Défense nationale de manière que leurs influences s'annulent réciproquement.
- A long terme, le président Abdelaziz Bouteflika est en passe d'achever le découplage entre les services de renseignement et les forces armées, privant les premiers de l'appui ostensible qui faisait leur force et les secondes de l'interface sur la société qui leur permettait d'agir politiquement.
Je me permets, pour conclure, de revenir sur le dialogue méditerranéen engagé par l'OTAN pour souligner qu'il vise à favoriser la réforme de la Défense nationale, à travers notamment, je cite, «la promotion du contrôle démocratique des forces armées». Cette affirmation est à relier, sans aucun doute, au cours actuel de l'évolution de la chaîne de commandement de l'ANP. J'ai déjà insisté sur la qualité de la formation de ces nouveaux chefs militaires qui, désormais, disposent, entre leurs mains, de la réalité des leviers de commande, puissance de feu et dispositif de soutien logistique.
Leur degré de conscience, qui se caractérise par un patriotisme aigu et un rejet des clivages régionalistes, se manifeste aussi par une adhésion raisonnée aux impératifs de bonne gouvernance. L'un dans l'autre, cet état d'esprit intrinsèque et les principes institutionnels défendus par l'OTAN devraient prémunir ces nouveaux chefs militaires contre la tentation d'une irruption intempestive dans la sphère politique."
« - A court terme, le président Abdelaziz Bouteflika, en remplaçant — sans payer de coût politique significatif — la génération des généraux «janviéristes» par de nouveaux chefs militaires que nous pourrions appeler des «guerriers professionnels», a éliminé toute source possible de contestation de sa démarche à partir des forces armées.
- A moyen terme, le président Abdelaziz Bouteflika a subtilement conçu la répartition des prérogatives entre délégataires de pouvoir au niveau du ministère de la Défense nationale de manière que leurs influences s'annulent réciproquement.
- A long terme, le président Abdelaziz Bouteflika est en passe d'achever le découplage entre les services de renseignement et les forces armées, privant les premiers de l'appui ostensible qui faisait leur force et les secondes de l'interface sur la société qui leur permettait d'agir politiquement.
Je me permets, pour conclure, de revenir sur le dialogue méditerranéen engagé par l'OTAN pour souligner qu'il vise à favoriser la réforme de la Défense nationale, à travers notamment, je cite, «la promotion du contrôle démocratique des forces armées». Cette affirmation est à relier, sans aucun doute, au cours actuel de l'évolution de la chaîne de commandement de l'ANP. J'ai déjà insisté sur la qualité de la formation de ces nouveaux chefs militaires qui, désormais, disposent, entre leurs mains, de la réalité des leviers de commande, puissance de feu et dispositif de soutien logistique.
Leur degré de conscience, qui se caractérise par un patriotisme aigu et un rejet des clivages régionalistes, se manifeste aussi par une adhésion raisonnée aux impératifs de bonne gouvernance. L'un dans l'autre, cet état d'esprit intrinsèque et les principes institutionnels défendus par l'OTAN devraient prémunir ces nouveaux chefs militaires contre la tentation d'une irruption intempestive dans la sphère politique."
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