Tweet
En Algérie, le nouveau système Licence Master Doctorat (LMD) peine à démarrer, malgré les efforts consentis par l’université algérienne pour promouvoir ce système et entraîner un maximum de bacheliers dans l’aventure intellectuelle qui démarre par une licence et s’achève par un diplôme de doctorat, qui mènera son titulaire vers une carrière professionnelle brillante.
Opérationnel depuis la rentrée universitaire 2004/ 2005, le LMD a suscité beaucoup d’interrogations auprès des nouveaux étudiants qui craignaient d’être les «victimes » d’une nouvelle expérience pédagogique, vouée, selon les critiques, à l’échec.
Ne connaissant pas les aboutissants de ce système, les bacheliers semblent frileux et évitent de prendre des risques. L’université d’Alger, qui vient de célébrer la sortie de la première promotion de licenciés dans le système LMD, n’a pas enregistré, à l’occasion des pré-inscriptions de bacheliers de la session 2008, un grand engouement de la part des nouveaux. Environ 4 000 étudiants sont inscrits en effet dans les 30 disciplines ouvertes cette année pour le système LMD. Il n’y avait que six filières l’année précédente. Selon le recteur de l’Université d’Alger, M. Tahar Hadjar, «la sortie de la première promotion dans le LMD a été un grand succès, sachant que 75 % des licenciés ont été admis en master, sans difficultés».
Pour rappel, l’Université d’Alger a déployé, pour la réussite de cette expérience, d’énormes moyens, puisqu’un campus complet, situé au pôle universitaire de Beni-Messous, a été aménagé pour les étudiants LMD, à l’image de ce qui se fait en Occident, pour le même système. Pour savoir à quoi correspond concrètement ce modèle, M. Hadjar explique que chaque étudiant, dès la première année de son cursus, peut d’ores et déjà présenter un projet d’études qui le conduira vers le doctorat.
Suivant des cours souples au plan du volume horaire, les étudiants en LMD disposent d’un temps suffisant pour se consacrer au travail de recherche scientifique et de stages externes. «Notre but dans le LMD est d’arriver à former des étudiants opérationnels dès leur sortie de l’université», poursuit M. Hadjar. Interrogés sur la chance des étudiants d’accéder au master et au doctorat, notre responsable assure que pour les premières promotions, cela devrait être possible pour la grande majorité, sachant qu’il n’ y a pas une adhésion massive à ce système.
Mais dès lors que celui-ci devient plus généralisé, il serait question de faire un tri et d’orienter les autres vers la vie professionnelle, en leur faisant gagner une année par rapport au système de licence qui est en usage dans l’enseignement supérieur.
Evoquant toutefois le manque de débouchés pour les diplômés du système LMD, le recteur de l’Université d’Alger affirme qu’il est prématuré de faire un constat, puisque la première promotion qui vient de sortir va poursuivre son cursus en master. Cependant, le facteur qui pourrait être bloquant à l’avenir serait celui de l’implication du secteur économique. «Sans les entreprises économiques, les ministères et les universités étrangères partenaires, ce système ne pourra pas se propulser», dit-il, affirmant que «la théorie doit être suivie de pratique, pour mûrir les projets des étudiants qui veulent aller vers le doctorat». Il s’agit là, effectivement, de quelques secrets que recèle le système LMD, qui, au jour d’aujourd’hui, ne sont pas suffisamment transmis aux bacheliers d’une manière explicite, afin qu’ils se décident à faire ce choix. Faut-il le préciser, la mode, pour cette année, a commenté le chargé de communication de l’Université d’Alger, «vire pour le commerce et la pharmacie». Cela dénote le manque d’information et de communication sur le système LMD. Mais, il est important de le rappeler, la frilosité est d’abord venue de la famille universitaire, effrayée par les changements apportés par le nouveau système.
Par Le Soir
Opérationnel depuis la rentrée universitaire 2004/ 2005, le LMD a suscité beaucoup d’interrogations auprès des nouveaux étudiants qui craignaient d’être les «victimes » d’une nouvelle expérience pédagogique, vouée, selon les critiques, à l’échec.
Ne connaissant pas les aboutissants de ce système, les bacheliers semblent frileux et évitent de prendre des risques. L’université d’Alger, qui vient de célébrer la sortie de la première promotion de licenciés dans le système LMD, n’a pas enregistré, à l’occasion des pré-inscriptions de bacheliers de la session 2008, un grand engouement de la part des nouveaux. Environ 4 000 étudiants sont inscrits en effet dans les 30 disciplines ouvertes cette année pour le système LMD. Il n’y avait que six filières l’année précédente. Selon le recteur de l’Université d’Alger, M. Tahar Hadjar, «la sortie de la première promotion dans le LMD a été un grand succès, sachant que 75 % des licenciés ont été admis en master, sans difficultés».
Pour rappel, l’Université d’Alger a déployé, pour la réussite de cette expérience, d’énormes moyens, puisqu’un campus complet, situé au pôle universitaire de Beni-Messous, a été aménagé pour les étudiants LMD, à l’image de ce qui se fait en Occident, pour le même système. Pour savoir à quoi correspond concrètement ce modèle, M. Hadjar explique que chaque étudiant, dès la première année de son cursus, peut d’ores et déjà présenter un projet d’études qui le conduira vers le doctorat.
Suivant des cours souples au plan du volume horaire, les étudiants en LMD disposent d’un temps suffisant pour se consacrer au travail de recherche scientifique et de stages externes. «Notre but dans le LMD est d’arriver à former des étudiants opérationnels dès leur sortie de l’université», poursuit M. Hadjar. Interrogés sur la chance des étudiants d’accéder au master et au doctorat, notre responsable assure que pour les premières promotions, cela devrait être possible pour la grande majorité, sachant qu’il n’ y a pas une adhésion massive à ce système.
Mais dès lors que celui-ci devient plus généralisé, il serait question de faire un tri et d’orienter les autres vers la vie professionnelle, en leur faisant gagner une année par rapport au système de licence qui est en usage dans l’enseignement supérieur.
Evoquant toutefois le manque de débouchés pour les diplômés du système LMD, le recteur de l’Université d’Alger affirme qu’il est prématuré de faire un constat, puisque la première promotion qui vient de sortir va poursuivre son cursus en master. Cependant, le facteur qui pourrait être bloquant à l’avenir serait celui de l’implication du secteur économique. «Sans les entreprises économiques, les ministères et les universités étrangères partenaires, ce système ne pourra pas se propulser», dit-il, affirmant que «la théorie doit être suivie de pratique, pour mûrir les projets des étudiants qui veulent aller vers le doctorat». Il s’agit là, effectivement, de quelques secrets que recèle le système LMD, qui, au jour d’aujourd’hui, ne sont pas suffisamment transmis aux bacheliers d’une manière explicite, afin qu’ils se décident à faire ce choix. Faut-il le préciser, la mode, pour cette année, a commenté le chargé de communication de l’Université d’Alger, «vire pour le commerce et la pharmacie». Cela dénote le manque d’information et de communication sur le système LMD. Mais, il est important de le rappeler, la frilosité est d’abord venue de la famille universitaire, effrayée par les changements apportés par le nouveau système.
Par Le Soir