Dix jours après que Luis Moreno-Ocampo, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), a réclamé un mandat d'arrêt contre le président soudanais, Omar Al-Bachir, pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, Khartoum s'est dit prêt à mettre en place des tribunaux spéciaux pour juger les responsables présumés des violations des droits de l'homme dans cette province en guerre. C'est la Ligue arabe, qui a joué les médiateurs, qui l'a annoncé, mercredi 23 juillet. "La Ligue arabe, l'ONU et l'Union africaine suivront [les procès] mais garantiront aussi que les lois soudanaises couvrent tous les aspects requis par le droit international", a précisé le chef de cabinet du secrétaire général de la Ligue. Si le Soudan organise des procès valables de personnes accusées de crimes au Darfour, la CPI abandonnera automatiquement ses procédures.
Les tribunaux spéciaux "jugeront toute personne accusée d'avoir violé les lois régissant les droits de l'homme, quels que soient les crimes", a expliqué le responsable de la Ligue arabe, précisant qu'Omar Al-Bachir pourrait lui-même être visé, en dépit de son statut de chef d'Etat. "Nous n'avons pas mentionné de noms, mais il a été entendu (...) que cela s'appliquerait à tout le monde (...). [Le gouvernement soudanais] pense que personne n'est au-dessus de la loi", a-t-il affirmé. Il n'a pas précisé à quel moment ces tribunaux seraient mis en place, mais a souligné l'"urgence" de la situation.
"MENSONGES"
Les autorités soudanaises ne reconnaissent pas la CPI et ont refusé de livrer un ministre, Ahmed Haroun, et un chef de milice janjawid, Ali Kosheib, visés l'an dernier par des mandats d'arrêt pour crimes présumés au Darfour. Le procès de M. Kosheib a été suspendu en mars 2007, et M. Haroun a été relâché en octobre après une brève détention. Le Soudan avait déjà promis dans le passé de juger les auteurs présumés de crimes au Darfour, mais n'a jamais organisé de procès crédibles.
L'annonce de la Ligue arabe intervient alors qu'Omar Al-Bachir entame une visite de plusieurs jours au Darfour, où il ne s'était pas rendu depuis 2007. Cette tournée est un autre moyen pour Khartoum de réagir aux accusations du procureur de la CPI. "Ce que M. Ocampo a dit sur le Darfour, ce sont des mensonges", a affirmé M. Al-Bachir devant la foule réunie à El-Facher, la capitale du Darfour du Nord, où se trouve le quartier général de la force mixte ONU-Union africaine. "Nous devons trouver une solution au problème du Darfour. (...) Je suis venu ici pour dire une seule chose : chaque personne déplacée doit retourner dans son village", a-t-il lancé aux centaines de réfugiés venus l'accueillir.
AFP
Les tribunaux spéciaux "jugeront toute personne accusée d'avoir violé les lois régissant les droits de l'homme, quels que soient les crimes", a expliqué le responsable de la Ligue arabe, précisant qu'Omar Al-Bachir pourrait lui-même être visé, en dépit de son statut de chef d'Etat. "Nous n'avons pas mentionné de noms, mais il a été entendu (...) que cela s'appliquerait à tout le monde (...). [Le gouvernement soudanais] pense que personne n'est au-dessus de la loi", a-t-il affirmé. Il n'a pas précisé à quel moment ces tribunaux seraient mis en place, mais a souligné l'"urgence" de la situation.
"MENSONGES"
Les autorités soudanaises ne reconnaissent pas la CPI et ont refusé de livrer un ministre, Ahmed Haroun, et un chef de milice janjawid, Ali Kosheib, visés l'an dernier par des mandats d'arrêt pour crimes présumés au Darfour. Le procès de M. Kosheib a été suspendu en mars 2007, et M. Haroun a été relâché en octobre après une brève détention. Le Soudan avait déjà promis dans le passé de juger les auteurs présumés de crimes au Darfour, mais n'a jamais organisé de procès crédibles.
L'annonce de la Ligue arabe intervient alors qu'Omar Al-Bachir entame une visite de plusieurs jours au Darfour, où il ne s'était pas rendu depuis 2007. Cette tournée est un autre moyen pour Khartoum de réagir aux accusations du procureur de la CPI. "Ce que M. Ocampo a dit sur le Darfour, ce sont des mensonges", a affirmé M. Al-Bachir devant la foule réunie à El-Facher, la capitale du Darfour du Nord, où se trouve le quartier général de la force mixte ONU-Union africaine. "Nous devons trouver une solution au problème du Darfour. (...) Je suis venu ici pour dire une seule chose : chaque personne déplacée doit retourner dans son village", a-t-il lancé aux centaines de réfugiés venus l'accueillir.
AFP
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