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Roche veut s'offrir l'ADN de Genentech pour 45 milliards

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  • Roche veut s'offrir l'ADN de Genentech pour 45 milliards

    Le géant bâlois, qui signerait ainsi la plus grosse acquisition suisse, avait pourtant toujours prôné l'indépendance de la recherche de la firme californienne.

    La croissance de Roche est surtout due aux médicaments anticancéreux développés par les chercheurs de Genentech.


    Dans une relation vieille de dix-huit ans, les partenaires peuvent changer. Telle est, en substance, l'explication apportée hier par Franz Humer, président de Roche. Le géant pharmaceutique bâlois a surpris hier matin en improvisant une conférence de presse, alors que les résultats semestriels devaient être dévoilés jeudi.

    Motif de cet empressement: le groupe entend racheter l'intégralité de Genentech, dans laquelle il détient une participation majoritaire depuis 1990. Et pour acquérir les 44% restants du capital de la deuxième firme mondiale des biotechs, Roche se dit prêt à mettre sur la table un joli pactole; 43,7 milliards de dollars (44,5 milliards de francs), soit la plus grosse acquisition de l'histoire d'une entreprise suisse!

    Le tout en puisant dans ses fonds propres ainsi qu'en faisant appel à des capitaux externes. Pour Andrew Fellows, analyste chez Helvea, cette intégration renforcera la position du groupe aux Etats-Unis. «Le moment semble bien choisi avec un dollar faible», applaudissent les analystes de la banque Wegelin. Pourtant, le titre Roche piquait du nez à la Bourse. Pour comprendre ce scepticisme, il faut peut-être revenir dans le passé.

    Accroîtrela capacité d'innovation
    L'an dernier encore, Franz Humer se félicitait de la vitalité de Roche, et ceci sans même passer par de grosses acquisitions. «J'ai toujours dit que les fusions détruisaient de la valeur scientifique», clamait l'Autrichien. Et de fait, ces dernières années, la croissance de Roche tire essentiellement sa substance des médicaments anticancéreux développés par les chercheurs de Genentech.

    Conscient de la révolution biotechnologique à venir, la firme des bords du Rhin n'a pas bridé les cerveaux du laboratoire américain spécialisé dans le décryptage du génome. Bien lui en a pris puisqu'un tiers de ventes de Roche aujourd'hui est dû aux découvertes ontologiques de sa filiale, tel le blockbuster Avastin.

    Mais depuis, les temps ont changé. L'ex-pionnier des biotechnologies s'est mué en groupe pharmaceutique, soutient Franz Humer. Entre le Bâlois et le Californien, les doublons se sont multipliés alors que le rachat intégral de Genentech permettrait d'économiser jusqu'à 850 millions de dollars chaque année. Les diverses réaffectations devraient surtout accroître la capacité d'innovation du groupe, dans lequel Genentech conservera sa «culture de recherche spécifique».

    Reste encore à savoir si l'offre de 89 dollars par action (soit une prime de 19% sur un mois) sera le juste prix. «En acquérant 100% de Genentech, Rocheaugmente toutefois son profil risque, soulève ChristopheEggmann, chez Julius Bär. Un essai clinique négatif, par exemple, l'affecterait de plein fouet.» Plus globalement, cette opération marque une nouvelle étape dans la lutte qui oppose lespharmas pour s'assurer une présence accrue dans les biotechs, à l'abri des génériques.

    Arrêt des recherches sur le sida
    Roche a passé un premier semestre mitigé, avec un bénéfice net en recul de 2%, à 5,73 milliards de francs et un chiffre d'affaires également en baisse, de 4%, à 22 milliards. En cause: le déclin, prévisible, des ventes du Tamiflu, les gouvernements ayant désormais suffisamment constitué de stocks du produit antipandémique, ajouté à des comptes une évolution défavorable des taux de change en franc.

    A noter aussi une nouvelle qui a quelque peu inquiété les milieux de la lutte contre le sida: faute de résultats probants, ainsi que de rentabilité, le Bâlois suspend ses recherches dans ce domaine, estimant que les deux molécules en essais précliniques n'apportent pas d'innovation majeure. Les trois médicaments déjà commercialisés continueront à être fabriqués.
    Le groupe n'indique pas le montant des investissements dans la recherche sur le virus d'immunodéficience humaine, responsable du sida. Les grands laboratoires, comme Merck, Novartis ou Pfizer, ne semblent toutefois pas envisager d'interrompre leurs recherches.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    De telles sommes astronomiques, montre que tant qu'il y aura des hommes, il y aura besoin de médicaments. Ce secteur est loin de tout effet de mode, et ne peut que croitre avec l'accroissement de la population mondiale, et la longévité qui augmente d'année en année.
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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    • #3
      Mince

      je peut leur offrir mon ADN pour bcp moins que cela

      il aurait pu au moins demander

      il y a aussi celui de hannibal
      .
      .
      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
      Napoléon III

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      • #4
        eux ils investissent dans l homme
        la science ca rapporte
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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