Les cours baissent sur les marchés internationaux : l’Algérie a-t-elle surpayé ses achats de blé ?
Par sonia lyes
L’Etat algérien a-t-il fait preuve d’imprudence et précipitation en achetant massivement du blé sur les marchés internationaux durant la période fin 2007-début 2008 alors que les cours étaient au sommet ? Depuis deux mois, les cours du blé sont en chute libre. En France, la cotation (à Rouen) est redescendue dans une fourchette de 180 à 190 euros en juin, après avoir atteint un pic à 280 euros se septembre 2007, selon des chiffres officiels fournis par l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (ONIGC), un organisme gouvernemental. La cause ? Les prévisions du Conseil international des céréales qui a récemment revu en hausse ses estimations de récolte mondiale de blé pour 2008/2009 : elle atteindrait le niveau record de 658 millions de tonnes, 50 millions de tonnes de plus que lors de la précédente campagne.
Cette baisse des prix devrait se poursuivre dans les prochains mois, selon les experts, même si des incertitudes demeurent sur la récolte de maïs et le niveau de production de biocarburants aux Etats-Unis. Une chose est sûre : les pics atteints entre septembre 2007 et les premiers mois de 2008 sont derrière nous.
En dix mois, entre septembre 2007 et juin 2008, la tonne de blé a donc perdu plus de 100 euros sur les marchés internationaux, soit un tiers de sa valeur. Or, c’est justement durant cette période de forte hausse que l’Algérie avait acheté massivement du blé. Le gouvernement voulait visiblement se constituer des réserves stratégiques afin d’éviter des pénuries de pain qui auraient pu provoquer des émeutes ou des mouvements de contestation. Depuis, l’Algérie a poursuivi ses importations, sans regarder les indicateurs annonciateurs d’une baisse des prix.
L’Algérie importe annuellement pour au moins un milliard de dollars de blé. Un rapide calcul qui prend en compte la forte chute des prix ces dix derniers mois, fait ressortir que le pays a surpayé ses achats de plusieurs centaines de millions de dollars sur les dix derniers mois. Interrogé, le ministère de l’agriculture n’a pas souhaité faire de commentaires.
TSA
Par sonia lyes
L’Etat algérien a-t-il fait preuve d’imprudence et précipitation en achetant massivement du blé sur les marchés internationaux durant la période fin 2007-début 2008 alors que les cours étaient au sommet ? Depuis deux mois, les cours du blé sont en chute libre. En France, la cotation (à Rouen) est redescendue dans une fourchette de 180 à 190 euros en juin, après avoir atteint un pic à 280 euros se septembre 2007, selon des chiffres officiels fournis par l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (ONIGC), un organisme gouvernemental. La cause ? Les prévisions du Conseil international des céréales qui a récemment revu en hausse ses estimations de récolte mondiale de blé pour 2008/2009 : elle atteindrait le niveau record de 658 millions de tonnes, 50 millions de tonnes de plus que lors de la précédente campagne.
Cette baisse des prix devrait se poursuivre dans les prochains mois, selon les experts, même si des incertitudes demeurent sur la récolte de maïs et le niveau de production de biocarburants aux Etats-Unis. Une chose est sûre : les pics atteints entre septembre 2007 et les premiers mois de 2008 sont derrière nous.
En dix mois, entre septembre 2007 et juin 2008, la tonne de blé a donc perdu plus de 100 euros sur les marchés internationaux, soit un tiers de sa valeur. Or, c’est justement durant cette période de forte hausse que l’Algérie avait acheté massivement du blé. Le gouvernement voulait visiblement se constituer des réserves stratégiques afin d’éviter des pénuries de pain qui auraient pu provoquer des émeutes ou des mouvements de contestation. Depuis, l’Algérie a poursuivi ses importations, sans regarder les indicateurs annonciateurs d’une baisse des prix.
L’Algérie importe annuellement pour au moins un milliard de dollars de blé. Un rapide calcul qui prend en compte la forte chute des prix ces dix derniers mois, fait ressortir que le pays a surpayé ses achats de plusieurs centaines de millions de dollars sur les dix derniers mois. Interrogé, le ministère de l’agriculture n’a pas souhaité faire de commentaires.
TSA
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