Par Hakim Laâlam
A l’occasion de la visite de Abdekka demain à Bouira, les autorités décrètent un dimanche sans…
…motos !
Le FLN, ce cher FLN a réuni ses femmes ce week-end. L’occasion de revoir un Belkhadem rayonnant de bonheur devant le parterre de femmes du Front. Et pour cause qu’il rayonnait Abdelaziz ! 95% des femmes du parti présentes à cette réunion étaient des «moutahadjibate», et le sont encore ce samedi, bien sûr. Le propos n’est pas de renier le droit à quiconque de porter le hidjab, fille ou garçon. Ni de se laisser pousser la barbe et de se marquer le front, fille ou garçon. Non ! Mais le spectacle de ces femmes voilées du FLN a fait mécaniquement ressurgir dans ma tête des images d’archives de la guerre de Libération. De ces belles images en noir et blanc qui nous ont forgé l’amour de notre patrie. On y voit des femmes arracher le haïk d’une main rageuse, endosser le treillis de l’ALN et rejoindre le combat libérateur. Aujourd’hui encore, lorsqu’il m’arrive de visionner ces images, je frissonne de fierté. Et près d’un demi-siècle après, je frissonne d’effroi devant l’œuvre de l’héritier supposé de l’ALN, le FLN de Belkhadem. L’ALN avait affranchi la femme algérienne du haïk. Le FLN de l’empastillé les a «hidjabisées», enfermées de nouveau dans leurs cellules vestimentaires. Le contexte a changé, paraît-il. Je me méfie par principe des triturations du concept de «contexte». Elles permettent d’y fourrer ce qu’on veut, d’escamoter les faits. Et un fait s’entête à danser devant mes yeux de manière lancinante. L’ALN a arraché le haïk. Le FLN de Belkhadem a mis le voile et le tchador. C’est tout ! Pour le reste, chacun s’habille comme il veut. Si l’on peut encore parler de choix, bien entendu. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
P. S. : cette chronique est dédiée à Ahmed. C’est un garçon de 15 ans. Il est originaire de Sidi Aïch. Il a décroché son BEM avec une moyenne de 17,52. Il a obtenu la note maximale en anglais, 20. Vous me direz, des surdoués, il en existe partout. Sauf que Ahmed, 15 ans, est myopathe, cloué sur un fauteuil roulant. Voilà ! Des battants comme ça, moi, je m’incline bas. Le Fumeur de thé
A l’occasion de la visite de Abdekka demain à Bouira, les autorités décrètent un dimanche sans…
…motos !
Le FLN, ce cher FLN a réuni ses femmes ce week-end. L’occasion de revoir un Belkhadem rayonnant de bonheur devant le parterre de femmes du Front. Et pour cause qu’il rayonnait Abdelaziz ! 95% des femmes du parti présentes à cette réunion étaient des «moutahadjibate», et le sont encore ce samedi, bien sûr. Le propos n’est pas de renier le droit à quiconque de porter le hidjab, fille ou garçon. Ni de se laisser pousser la barbe et de se marquer le front, fille ou garçon. Non ! Mais le spectacle de ces femmes voilées du FLN a fait mécaniquement ressurgir dans ma tête des images d’archives de la guerre de Libération. De ces belles images en noir et blanc qui nous ont forgé l’amour de notre patrie. On y voit des femmes arracher le haïk d’une main rageuse, endosser le treillis de l’ALN et rejoindre le combat libérateur. Aujourd’hui encore, lorsqu’il m’arrive de visionner ces images, je frissonne de fierté. Et près d’un demi-siècle après, je frissonne d’effroi devant l’œuvre de l’héritier supposé de l’ALN, le FLN de Belkhadem. L’ALN avait affranchi la femme algérienne du haïk. Le FLN de l’empastillé les a «hidjabisées», enfermées de nouveau dans leurs cellules vestimentaires. Le contexte a changé, paraît-il. Je me méfie par principe des triturations du concept de «contexte». Elles permettent d’y fourrer ce qu’on veut, d’escamoter les faits. Et un fait s’entête à danser devant mes yeux de manière lancinante. L’ALN a arraché le haïk. Le FLN de Belkhadem a mis le voile et le tchador. C’est tout ! Pour le reste, chacun s’habille comme il veut. Si l’on peut encore parler de choix, bien entendu. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
P. S. : cette chronique est dédiée à Ahmed. C’est un garçon de 15 ans. Il est originaire de Sidi Aïch. Il a décroché son BEM avec une moyenne de 17,52. Il a obtenu la note maximale en anglais, 20. Vous me direz, des surdoués, il en existe partout. Sauf que Ahmed, 15 ans, est myopathe, cloué sur un fauteuil roulant. Voilà ! Des battants comme ça, moi, je m’incline bas. Le Fumeur de thé
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