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C'est une population en état de choc psychologique que nous avons trouvée, jeudi soir, au village Takliet Oufella de Béjaïa. Et pour cause ! mercredi matin, tout un arsenal composé des services de la wilaya, de l’APC, des domaines et des forêts encadrés par les CNS a procédé à la démolition de six habitations en cours de construction et cela, sans avertissement au préalable.
Un essai de résistance de la population n’a pu empêcher cette opération vraiment insolite. Ce n’est qu’après la démolition de ces habitations que la mobilisation totale des habitants de Takliet Ouffella a eu lieu. C’est ainsi que le vice-président de l’APC de Béjaïa, M. Aissanou, élu FNA, se serait déplacé sur les lieux pour déclarer devant plus de 500 personnes mobilisées qu’il s’agissait d’une... erreur !
En fait, l’opération de démolition concernerait un autre lieu tout en rajoutant que les “sinistrés” seront dédommagés après expertise et que cette opération ne se renouvellerait plus à Takliet Oufella.
Du côté de la population, c’est la surprise totale, en plus du choc psychologique. Personne n’a pu nous dire qui a donné l’ordre de démolir ces six habitations en cours de construction. Et pourtant, vu la composition de tout “l’arsenal” cité plus haut, elle fait penser, sans se tromper, à une opération officielle. De notre côté, nous n’avons pu joindre aucun responsable de la capitale des Hammadites pour nous éclairer sur cette affaire puisque c’est le week-end. En attendant, nous avons recueilli plusieurs hypothèses jusqu’à la spéculation. En tout cas, nous y reviendrons dans nos prochaines éditions pour relater la version officielle des autorités locales de Béjaïa.
Qui a donné cet ordre ?
Les responsables de la commune de Béjaïa étant indisponibles ce week-end, nous avons essayé de comprendre ce qui s’est passé en cette douloureuse journée du mercredi à Takliet Oufella avec, comme seuls interlocuteurs, les habitants de ce “village”.
Avant tout, les villageois refusent le statut de “constructions illicites” puisque, d’après les documents que nous avons consultés, les services des forêts ont donné leur accord pour le branchement d’un réseau électrique suivi de l’avis “favorable” de l’APC de Béjaïa, datés de l’année 2006. Ce qui voudrait dire que, même s’il s’agissait de constructions illicites, elles devraient être régularisées. Pour revenir à l’état psychologique des villageois, il est utile de signaler que les concernés par ces démolitions insolites (sans avertissement préalable), sont des cas sociaux. Citons le cas de retraite de l’ANP, après 22 ans de services, fils de moudjahid (décédé depuis quelques années), qui n’a que 13 000 DA de revenus, montant de sa retraite, locataire à Béjaïa pour 5 000 DA le mois. Ce citoyen, originaire de Biskra, qui a fini par s’intégrer à Béjaïa, a été obligé de vendre les biens de son épouse pour... acheter le lot de terrain à Takliet Oufella pour pouvoir construire une maison. Au moment de sa démolition, elle était achevée à 80%. Il nous dira : “Je n’ai jamais bénéficié d’aucun avantage social et je n’ai jamais trouvé une seule oreille attentive à mon cas. Et dire que mon père, moudjahid, a combattu la France coloniale pour que nous vivions libres et dignement. Ne sommes-nous pas des Algériens ?”. Cette dernière question, ce sont tous les habitants de Takliet Oufella qui se la posent.
En attendant, la population du village situé sur les hauteurs de Béjaïa, est mobilisée et jure qu’elle ne se laissera plus faire. D’ailleurs, un autre villageois accuse le premier responsable des services de l’urbanisme des services de l’APC de Béjaïa qui leur aurait déclaré : “Je vais vous expédier chez vous”. Nous y reviendrons.
Par la Depêche de Kabylie
Un essai de résistance de la population n’a pu empêcher cette opération vraiment insolite. Ce n’est qu’après la démolition de ces habitations que la mobilisation totale des habitants de Takliet Ouffella a eu lieu. C’est ainsi que le vice-président de l’APC de Béjaïa, M. Aissanou, élu FNA, se serait déplacé sur les lieux pour déclarer devant plus de 500 personnes mobilisées qu’il s’agissait d’une... erreur !
En fait, l’opération de démolition concernerait un autre lieu tout en rajoutant que les “sinistrés” seront dédommagés après expertise et que cette opération ne se renouvellerait plus à Takliet Oufella.
Du côté de la population, c’est la surprise totale, en plus du choc psychologique. Personne n’a pu nous dire qui a donné l’ordre de démolir ces six habitations en cours de construction. Et pourtant, vu la composition de tout “l’arsenal” cité plus haut, elle fait penser, sans se tromper, à une opération officielle. De notre côté, nous n’avons pu joindre aucun responsable de la capitale des Hammadites pour nous éclairer sur cette affaire puisque c’est le week-end. En attendant, nous avons recueilli plusieurs hypothèses jusqu’à la spéculation. En tout cas, nous y reviendrons dans nos prochaines éditions pour relater la version officielle des autorités locales de Béjaïa.
Qui a donné cet ordre ?
Les responsables de la commune de Béjaïa étant indisponibles ce week-end, nous avons essayé de comprendre ce qui s’est passé en cette douloureuse journée du mercredi à Takliet Oufella avec, comme seuls interlocuteurs, les habitants de ce “village”.
Avant tout, les villageois refusent le statut de “constructions illicites” puisque, d’après les documents que nous avons consultés, les services des forêts ont donné leur accord pour le branchement d’un réseau électrique suivi de l’avis “favorable” de l’APC de Béjaïa, datés de l’année 2006. Ce qui voudrait dire que, même s’il s’agissait de constructions illicites, elles devraient être régularisées. Pour revenir à l’état psychologique des villageois, il est utile de signaler que les concernés par ces démolitions insolites (sans avertissement préalable), sont des cas sociaux. Citons le cas de retraite de l’ANP, après 22 ans de services, fils de moudjahid (décédé depuis quelques années), qui n’a que 13 000 DA de revenus, montant de sa retraite, locataire à Béjaïa pour 5 000 DA le mois. Ce citoyen, originaire de Biskra, qui a fini par s’intégrer à Béjaïa, a été obligé de vendre les biens de son épouse pour... acheter le lot de terrain à Takliet Oufella pour pouvoir construire une maison. Au moment de sa démolition, elle était achevée à 80%. Il nous dira : “Je n’ai jamais bénéficié d’aucun avantage social et je n’ai jamais trouvé une seule oreille attentive à mon cas. Et dire que mon père, moudjahid, a combattu la France coloniale pour que nous vivions libres et dignement. Ne sommes-nous pas des Algériens ?”. Cette dernière question, ce sont tous les habitants de Takliet Oufella qui se la posent.
En attendant, la population du village situé sur les hauteurs de Béjaïa, est mobilisée et jure qu’elle ne se laissera plus faire. D’ailleurs, un autre villageois accuse le premier responsable des services de l’urbanisme des services de l’APC de Béjaïa qui leur aurait déclaré : “Je vais vous expédier chez vous”. Nous y reviendrons.
Par la Depêche de Kabylie