Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Lettre du Prophète à Héraclius

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Lettre du Prophète à Héraclius

    Lettre du Prophète (صلى الله عليه و سلم) à Héraclius l'invitant à embrasser l'Islam


    'Abû Sufyân (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit:
    Durant la période de trêve que j'ai (encore polythéiste) conclue avec l'Envoyé d'Allah, je partis en voyage. J'étais alors en Syrie, lorsqu'on apporta une lettre adressée de l'Envoyé d'Allah (sala Allah âlaïhi oua salam) à Héraclius. Dihya Al-Kalbî avait été chargé de la remettre au gouverneur de Bossra, qui à son tour devait la remettre à Héraclius. Héraclius demanda alors: "Y a-t-il quelqu'un qui soit proche de cet homme présumant être un Prophète?". On lui répondit que oui. Sur ce, on me manda avec quelques-uns des Quraychites. Nous entrâmes chez Héraclius et il nous fit asseoir devant lui en disant: "Lequel d'entre vous est le plus proche de cet homme qui prétend être un Prophète?". 'Abû Sufyân répondit: "C'est moi". On me fit alors asseoir devant lui et mes compagnons derrière moi. Puis il manda son interprète et lui dit: "Dis-leur que je vais interroger cet homme au sujet de celui qui prétend être un Prophète, si cet homme ment, ses compagnons doivent relever ses mensonges". 'Abû Sufyân dit (tout bas): "Par Dieu! Si je ne craignais pas d'être qualifié de menteur, j'aurais forgé des mensonges au sujet du Prophète". Il (Héraclius) demanda à son interprète: "Interroge-le: Quel rang occupe sa famille (du Prophète) parmi vous?". Je répondis: "Elle jouit d'une grande considération". Puis il dit: "L'un de ses ancêtres, était-il un roi?". - "Non", répondis-je. - "Le traitez-vous de menteur avant qu'il ait tenu de tels propos?". - "Non". - "Ceux qui le suivent, sont-ils des honorables ou des humbles?". - "Ils sont plutôt des humbles". - "Leur nombre s'accroît-il ou bien diminue?". - "Il s'accroît". - "Quelqu'un de ceux qui ont embrassé sa religion, l'a-t-il ensuite abandonnée en la répugnant?". - "Non, aucun". - "L'avez-vous combattu?". - "Oui". - "Quel a été le résultat de cette guerre entre vous et lui?". - "La guerre entre nous a eu des alternatives: tantôt il l'emporta et tantôt nous l'emportions". - "Trahit-il ses engagements?". - "Non, mais nous sommes en trêve avec lui et nous ignorons ce qu'il peut y faire". Le transmetteur ajoute: Par Dieu, je n'ai pas pu insinuer un mot autre de ce que je viens de dire. Il (Héraclius) poursuivit: "Y a-t-il quelqu'un autre que lui qui a déjà tenu de tels propos?". - "Non". - "Eh bien! Je t'ai demandé au sujet du rang de sa famille et tu as répondu qu'elle jouit d'une grande considération, ainsi sont les familles de tous les prophètes qui l'ont devancé. Je t'ai demandé si quelqu'un de ses ancêtres était un roi et tu as présumé que non. Je me suis dit alors: si l'un de ses ancêtres avait régné, il aurait cherché le trône de ses ancêtres. Je t'ai ensuite questionné au sujet de ceux qui le suivent, tu as répondu qu'ils sont les humbles et en réalité, ils sont eux qui suivent toujours les prophètes. Je t'ai également demandé si vous le traitiez de menteur avant qu'il ne tienne de tels discours, tu as prétendu que non et j'ai constaté que celui qui s’abstient de mentir aux hommes, tient forcément à ne pas mentir sur Allah. Et lorsque je t'ai demandé si quelqu'un après avoir embrassé sa religion l'abandonna et la répugna, tu as répondu que non, ainsi est la foi quand elle pénètre les cœurs. Je t'ai aussi demandé si le nombre de ses adeptes augmente ou diminue, tu as répondu qu'il augmente, ainsi est la foi qui s'accroît jusqu'à ce qu'elle devienne parfaite. Je t'ai également demandé si vous avez mené la guerre contre lui, tu as répondu que vous l'avez combattu et que la guerre a eu des alternatives entre vous, tel est le cas de tous les Envoyés qui sont mis à l’épreuve mais qui, à la fin triomphent. Je t'ai demandé s'il trahit ses engagements et tu as répondu qu'il ne les trahit point, tel est le cas des Envoyés, ils tiennent à leurs engagements. Enfin, je t'ai demandé si quelqu'un avant lui a tenu de tels discours, tu as répondu que non et je me suis dit: si quelqu'un avant lui avait tenu les mêmes propos, donc il ne fait qu'imiter ses prédécesseurs". Il (Héraclius) ajouta: "Que vous ordonne-t-il donc?". - "Il nous ordonne de faire la prière (Salât), de verser l'aumône légale (Az-Zakat), de tenir les liens de parenté et d'être chastes". - "Si ce que tu viens de dire est vrai, il doit être un prophète. De ma part, je savais qu'un prophète apparaîtrait, mais je ne savais pas qu'il serait des vôtres. Et si je pouvais me rendre chez lui, j'aurais bien aimé sa rencontre. Enfin, si j'étais auprès de lui, j'aurais lavé ses pieds (par révérence) et il aurait dominé même la place où je mets mes pieds". Puis il ordonna qu'on lui apporte la lettre de l'Envoyé d'Allah (sala Allah âlaïhi oua salam) et il la lut: "Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. De Muhammad, l'Envoyé d'Allah à Héraclius le chef des Romains. Salut à quiconque suit la bonne voie. Ensuite, je t'appelle à l'islam.

    Convertis-toi à l'islam, tu trouveras le salut et Allah te donnera une double récompense, mais si tu te détournes (de l'islam), tu seras chargé des péchés de ceux qui, de ton peuple, te suivront:

    "O gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous: que nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui associer et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d'Allah. Puis s'ils détournent le dos, dites: 'Soyez témoins que nous, nous sommes soumis.

    "
    Le transmetteur (lui-même 'Abû Sufyân) ajoute: Lorsque Héraclius finit la lecture de la lettre, des voix s'élevèrent et un grand tumulte se produit dans son entourage et on nous fit sortir. Je dis alors à mes compagnons quand nous fûmes dehors: "L'affaire d'Ibn 'Abû Kabcha (désignant ironiquement le Prophète) a pris de l'importance puisque le roi des Banû Al-'Asfar (les Romains) le redoute". Et je ne cessai d'être convaincu que l'affaire de l'Envoyé d'Allah (sala Allah âlaïhi oua salam) aille l'emporter jusqu'à ce qu'Allah me fit embrasser l'Islam.



    Hadith dans le Sahih de Mouslim

  • #2
    Barak Allaho Fikoum pour votre belle recitation

    A Salam wa 'Alaykoum,
    Je me permets de terminer votre belle écriture avec un petit paragraphe supplémentaire si je peut me permettre et retranscrit en italic ci-dessous.

    Source : Abdurahman Abdulkarim Al-Sheha
    Ouvrage :"Muhammad Le Messager D'ALLAH"

    A Salam wa Alaykoum,
    **********************************************
    ........"Je t’ai demandé ce qu’il ordonnait, et tu as prétendu qu’il vous
    interdisait d’adorer ce qu’adoraient vos ancêtres, qu’il vous
    prescrivait la prière, l’aumône, la pureté des moeurs, le respect de
    vos engagements et la restitution des dépôts à vous confiés.
    Tout cela, poursuivit César, répond bien au portrait d’un vrai
    Prophète. Je savais bien que cet homme allait paraître, mais je
    n'imaginais pas qu’il serait des vôtres (les Arabes). Si tu as dit vrai,
    il ne s’en faut guère que cet homme conquière cet endroit même où
    je me trouve. Quant à moi, s’il m’était possible de l’approcher, je
    m’efforcerais de le rencontrer. Et si j’étais auprès de lui, je lui
    laverais les pieds ».
    Ensuite l’empereur fit apporter la lettre de l’Envoyé d’Allah (Sobhanahou wa t'3Ala). On
    la lut et elle fut ainsi conçue :
    « Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
    De la part de Muhammad, adorateur [esclave] et Messager d’Allah,
    à Héraclius, le chef des Grecs. Paix sur quiconque suit la bonne
    voie. Je t’invite à la foi musulmane. Convertis-toi à l'Islam, tu seras
    sauvé, convertis-toi à l'Islam, Allah te donnera une double part de
    récompense. Si tu t'en détournes, tu seras en outre responsable des
    péchés de tes sujets ;
    Dis : “ô gens du Livre, venez à une parole commune entre
    nous et vous : que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui
    associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour
    seigneurs en dehors d’Allah”. Puis, s’ils tournent le dos, dites :
    “Soyez témoins que nous, nous sommes soumis”
    8».
    Abû Soufyân poursuit son récit en ces termes : « Lorsque Héraclius
    eut fini de parler, des cris violents furent poussés par les grands
    personnages grecs ......."
    8 S. Al Imran, V. 64

    Commentaire

    Chargement...
    X