Le groupe Orascom critiqué par le président Boutelika, même sans le citer nommément, qui l’eût cru ? Et pourtant : dans la partie consacrée aux investissements étrangers de son long discours prononcé aujourd’hui à Alger devant les maires, le chef de l’Etat a critiqué l’attitude d’un « investisseurs étranger » qui « met 700 millions de dollars » avant de repartir deux ou trois ans plus tard avec 2 milliards de dollars de plus-value. Ce discours, en arabe, a été diffusé ce soir par l’ENTV.
Ces chiffres correspondent aux révélations faites sur les conditions de vente des deux cimenteries algériennes d’Orascom au français Lafarge. Les deux cimenteries de M'sila et Sig ont été valorisées pour plus de 2 milliards de dollars dans la transaction globale entre Orascom Cement et Lafarge, conclue fin 2007. Or, le coût de ces deux cimenteries n’a pas excédé les 500 millions de dollars, selon les mêmes sources.
Mais le géant français, pour s'implanter en Algérie, était prêt à casser sa tirelire et payer le prix fort ses acquisitions dans notre pays. Lafarge avait en effet tout essayé, sans y parvenir. Il lui rester alors une seule solution : s’emparer d’Orascom, qui a réussi à s’implanter en Algérie dans un domaine qui ne faisait partie de ces métiers.
«Le gouvernement doit interdire aux investisseurs étrangers de faire ce genre d'opérations purement financières », avait estimé, le 5 juillet sur notre site, un haut responsable algérien, outré par l’attitude spéculative d’Orascom. A-t-il été entendu ? Le président Bouteflika, dans son discours d’aujourd’hui, a annoncé de « nouvelles règles » en matière de privatisation des entreprises et d’accueil des investisseurs étrangers en Algérie.
Ces chiffres correspondent aux révélations faites sur les conditions de vente des deux cimenteries algériennes d’Orascom au français Lafarge. Les deux cimenteries de M'sila et Sig ont été valorisées pour plus de 2 milliards de dollars dans la transaction globale entre Orascom Cement et Lafarge, conclue fin 2007. Or, le coût de ces deux cimenteries n’a pas excédé les 500 millions de dollars, selon les mêmes sources.
Mais le géant français, pour s'implanter en Algérie, était prêt à casser sa tirelire et payer le prix fort ses acquisitions dans notre pays. Lafarge avait en effet tout essayé, sans y parvenir. Il lui rester alors une seule solution : s’emparer d’Orascom, qui a réussi à s’implanter en Algérie dans un domaine qui ne faisait partie de ces métiers.
«Le gouvernement doit interdire aux investisseurs étrangers de faire ce genre d'opérations purement financières », avait estimé, le 5 juillet sur notre site, un haut responsable algérien, outré par l’attitude spéculative d’Orascom. A-t-il été entendu ? Le président Bouteflika, dans son discours d’aujourd’hui, a annoncé de « nouvelles règles » en matière de privatisation des entreprises et d’accueil des investisseurs étrangers en Algérie.
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