Bouteflika annonce la décentralisation du pouvoirFaudra-t-il alors s'attendre, dans les prochaines semaines à la présentation des nouveaux codes, de la commune et de wilaya qui devraient, selon l'esprit du discours du président de la République, consacrer plus de pouvoirs aux élus locaux ? La décentralisation et la déconcentration, deux concepts forts qui véhiculent des attributs considérables pour les exécutifs communaux, ne pourraient, en effet, que réjouir les détenteurs du pouvoir local qui ne sont jusque-là que de simples exécutants des programmes et des budgets décidés par la wilaya. Les maires seront-ils, dans la nouvelle configuration politique, dictée par la réforme des missions de l'Etat, de véritables acteurs du développement local ? Autant de questions qui se posent lorsqu'on sait qu'aujourd'hui, les présidents d'Assemblées populaires communales n'ont pas d'emprise sur la gestion de leurs collectivités, et que c'est l'administration locale, la wilaya et la daïra, qui s'emparent de ce rôle. Cela se passera-til désormais autrement ? Le président de la République souligne, à ce propos, que «les APC portent la responsabilité de la prise en charge du quotidien des citoyens de leurs communes, elles ont aussi un rôle essentiel à jouer dans l'encouragement aux investissements productifs ». Mais, soutiendra-t-il, «toute cette dynamique de réforme des collectivités locales est largement conditionnée par la modernisation des instruments et des actes de gestion, des ressources humaines, ainsi que par l'amélioration des compétences». Pour y parvenir, ajoutera Abdelaziz Bouteflika, «plusieurs mesures ont été prises, en particulier l'élaboration d'un statut des personnels des collectivités locales qui introduit la gestion par compétence et permet la professionnalisation des acteurs du service public». Ce nouveau statut s'appuie sur un schéma directeur de la formation au profit des collectivités locales. Et à la lumière des nouvelles mesures, et des nouvelles règles qui devraient régir les collectivités locales, le chef de l'Etat, souhaite que l'action des maires s'inscrive désormais «dans une autre forme de rapports avec l'administration et avec les citoyens». Ce dernier, selon lui, ne doit plus se confiner dans une attitude passive ou revendicative mais doit s'impliquer dans «une démarche participative qui fera réellement évoluer la démocratie locale».
S. R.
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