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La tuberculose tue-t-elle toujours ?

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  • La tuberculose tue-t-elle toujours ?

    J'ai connu la période pré et post-coloniale où la tbc faisait des ravages dans la population algérienne.

    L'équipe Chaulet-Larbaoui et d'autres noms illustres, se mettra au travail, et grâce au système thérapeutique de la 1ère, 2ème et 3ème ligne et à la vulgarisation du traitement de cette maladie grave (dépistage précoce par la médecine scolaire et du travail, mise à disposition de microscope dans tous les centres médico-sociaux, vaccination obligatoire de tout nouveau-né), les taux d'infection vont chuter de manière drastique.

    On pensait alors avoir vaincu la maladie et qu'on allait bientôt rejoindre le peleton de tête des pays développés en terme de prévalence.

    Que s'est-il donc passé pour qu'aujourd'hui on recommence à mourir de tuberculose en Algérie en 2008, malgré des moyens sans aucune commune mesure avec ceux de la période post-indépendance (62-80) ?

    Je sollicite un débat sur cette question qui nous concerne tous.
    Dernière modification par aziouz, 27 juillet 2008, 18h09.

  • #2
    Merci Aziouez. Je participerais donc volontiers à la discussion, même si sur le plan professionnel, je suis un peu loin de cette thématique.

    D'abord il faudrait signaler que la recrudescence de la tuberculose est un phénomène qui n'est pas spécifique à l'Algérie. En France aussi on a tiré la sonnette d'alarme.

    Il faudrait aussi préciser que le recul de l'incidence / prévalence de la tuberculose, en algérie comme ailleurs est aussi lié à l'amélioration du niveau de vie (le vaccin protège contre les localisations extra pulmonaires mais peu ou pas contre la tuberculose pulmonaire).

    La dimension sociale prend dans ce sens toute son importance. Faut-il creuser de ce coté ?
    Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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    • #3
      La dégradation continue des conditions de vie, la promiscuité, la difficulté de l'accès pour le commun des algeriens aux soins de première ligne ne sont pas étrangers a la recrudescence de pathologies aussi archaiques que la tbc sous toutes ses formes.
      Certes de gros effort ont étés et ne cesse de se faire pour son éradication totale, cependant quand bien même le coût est pris en charge par l'etat, les autres organismes chargés de l'application sur le terrain ne suivent pas.
      Le calvaire qu'endure les patients atteints d'affections chroniques pour s'apprivisionner en médicaments appropriés n'est plus a démontrer, ailleurs c'est des tonnes et des tonnes de médicaments inutiles importés a coups de millions qui croupissent dans les entrepôt jusqu'a peremption, puis incinérés.
      Chercher l'erreur....
      Dernière modification par AbouSeif, 27 juillet 2008, 20h55.

      Commentaire


      • #4
        J'ai connu la période pré et post-coloniale où la tbc faisait des ravages dans la population algérienne.

        L'équipe Chaulet-Larbaoui et d'autres noms illustres, se mettra au travail, et grâce au système thérapeutique de la 1ère, 2ème et 3ème ligne et à la vulgarisation du traitement de cette maladie grave (dépistage précoce par la médecine scolaire et du travail, mise à disposition de microscope dans tous les centres médico-sociaux, vaccination obligatoire de tout nouveau-né), les taux d'infection vont chuter de manière drastique


        Je sollicite un débat sur cette question qui nous concerne tous:

        http://www.lemonde.fr/web/vi/0,[email protected],0.html
        trés interessant débat Aziouz La tuberculose est en recrudescence dans le monde entier ceci est dut probablement et comme on me l'a enseigné à la resistance du BK(bacille de Koch) à certains ATB(antibiotiques) sans oublier la propagation du VIH/SIDA(immunodeficience)

        En ALGERIE et selon l'article que je vien de lire:

        M. Ouahdi a précisé que la prise en charge des malades coûte à l’Etat entre 40 000 DA à 50 000 DA par patient. Les spécialistes en pneumologie participant à la journée ont affirmé, cependant, qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer. « Si l’on diagnostique plus de cas dans les régions couvertes par des structures de santé, c’est parce que ces mêmes structures font leur travail. Il n’y a pas de recrudescence de la maladie dans le pays. Il y a eu, par contre, une stagnation ou une immobilisation des énergies et du personnel dues à la décennie noire. Nous devons rester optimistes », a expliqué le professeur Larbaoui. Selon le professeur Chaulet : « Nous sommes en train de payer ce qui s’est passé durant la décennie noire. Maintenant, c’est la reprise des activités. » M. Chaulet a indiqué que le tiers de la population mondiale, estimée à 6 milliards de personnes, est infecté par la tuberculose. L’Algérie est classée, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans la catégorie des « pays intermédiaires », qui se situe entre 21 cas (Tunisie) et 99 cas (Maroc) déclarés pour 100 000 habitants. Aucune enquête n’a été réalisée pour expliquer l’état des lieux de cette maladie en Algérie. On se contente, cependant, de dire que la tuberculose et la pauvreté sont un couple indissociable.(edition 23 mars 2006) je concidere rescent
        Dernière modification par bibete, 27 juillet 2008, 22h37.
        La nature a fait l'homme heureux et bon, mais [...] la société le déprave et le rend misérable.
        Rousseau (Jean-Jacques)

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        • #5
          La tuberculose tue-t-elle toujours ?

          Je comprends qu'il y ai une recrudescence de la maladie de par le monde. Mais après avoir visité quelques services de pneumologie de l'intérieur, je doute que ce soit la seule explication !

          En effet, ces services sont souvent dans un tel état de délabrement et d'insalubrité, avec un matériel et un mobilier datant pour certains d'avant l'indépendance, qu'on peut raisonnablement douter d'une quelconque efficience des thérapeutiques prodiguées.

          Ceci ne concerne pas malheureusement ce seul type de service hospitalier.
          J'ai la nette impression que ces hôpitaux sont sacrifiés (financièrement) au détriment des grandes centres médicaux algérois. La raison : l'arrêt des prises en charge à l'étranger à partir de 2009 promulgué par Tou avec l'obligation des hôpitaux de la capitale (la majorité est en cours de mise à niveau) de pourvoir à ces soins hautement spécialisés

          Et à mon avis, nous sommes en train d'assister à un déséquilibre flagrant en matière de soins généraux à la population pour une politique sanitaire de prestige et au détriment des grandes pathologies telle la lutte anti-tuberculose, le cancer et les maladies infantiles.
          Dernière modification par aziouz, 28 juillet 2008, 02h55.

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          • #6
            Mais Aziouez, ça c'est le grand problème du systême de santé en Algérie, et il serait réducteur de l'associer à la recrudescence de la tuberculose.
            Le résultat, que nous avons sous les yeux, n'est que l'aboutissement logique d'une gestion catastrophique du dossier santé.

            Le limogeage du directeur du CHU d'Oran lors de la visite du ministre, le transfert dans la précipitation de l'Institut Pasteur à Delly Brahim, et d'autres histoires de même facture, nous donnent une idée du savoir-faire des décideurs

            De toutes les manières, tant que le systême est approché d'un angle politique, il n'en sortira rien de bon. Si chaque ministre a sa propre vision, si chaque ministre balaie d'un revers de main ce qu'a fait son prédecesseur, on n'est pas sorti de l'auberge.

            Une politique de santé (comme d'ailleurs les autres secteurs) est quelque chose de sérieux, qui ne s'improvise pas. Une politique élaborée à partir d'un diagnostic de la situation, d'études sérieuses, intégrant un programme pluriannuel de mise en oeuvre, une anticpation des ajustements...aura les chances de survivre à un ministre.

            Une politique de santé doit s'articuler autour d'axes princiaux tel que la relation services de soins/usagers, la définition d'objectifs (quantifiés), l'égalité d'accès aux soins, la qualité et la sécurité des soins, la modélisation de la gestion, la recherche et le développement, la formation...J'insiste sur ce dernier point qui est le moyen le plus sûr qui permettra à terme d'atteindre un niveau de qualité décent.

            Et si on ne sait pas faire, il faudrait qu'on laisse de coté cette fiérté mal placée qui nous caractérise, et demander aux gens qui ont réussi de nous montrer comment faire
            Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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