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Le vrai faux cortège de Bouteflika

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  • Le vrai faux cortège de Bouteflika

    La visite du président de la République que la population de la wilaya de Bouira attendait depuis plusieurs années, n’a été en fin de compte qu’une toute petite halte pour ne pas dire un salut de loin, tant sur tous les points visités et inaugurés, il n’ y avait point de citoyens. Et le ministre Zerhouni d’expliquer cela par le fait qu’il s’agit pour le président d’inaugurer des projets structurants situés sur le territoire de la wilaya de Bouira.

    Cependant, ce que le ministre de l’Intérieur ne pouvait ou ne voulait pas expliquer, c’est ce dispositif impressionnant de sécurité qui a caractérisé cette visite, avec une mobilisation record de tous les corps de sécurité, avant mais surtout durant la visite, avec des milliers de policiers, de gendarmes et de militaires tout au long de l’itinéraire présidentiel.

    Au point où l’on avait assisté, à l’entrée du tunnel Aïn Chriki, où le président devait inaugurer le tube n°1, à un vrai faux cortège présidentiel avec les mêmes voitures noires et blindées mais sans le président de la République. Et le vrai cortège où le président Bouteflika est monté, n’arrivera sur les lieux finalement que quelques minutes plus tard. C’est dire combien le facteur sécuritaire a été pris au sérieux lors de cette visite pas comme les autres dans une wilaya où il y a à peine cinq jours, un kamikaze s’est fait exploser en fonçant droit sur un camion militaire, faisant 10 blessés parmi les militaires alors que le kamikaze a été totalement déchiqueté avec comme seul morceau resté intact, sa tête, qui est, selon Zerhouni toujours en cours d’identification.

    Pour la visite elle-même, le président de la République, qui est arrivé aux environs de 10 heures, a été accueilli au niveau du tronçon d’autoroute contournant la ville de Kadiria, par le wali de Bouira ainsi que par les autorités civiles et militaires, les députés et sénateurs de la wilaya. Là, après un bref aperçu sur le tronçon de 18 kilomètres situé entre Lakhdaria et le tunnel Aïn Chriki, le président a inauguré officiellement le tronçon bien qu’une partie, celle qui contourne la ville de Kadiria sur 11 kilomètres, ait été ouverte à la circulation depuis plus de deux ans déjà.

    Après cela, le président s’est déplacé sur ce tronçon directement vers le fameux tunnel Aïn Chriki situé sur le territoire de Djebbahia. Là, il fut reçu par le P/APC de Djebbahia mais également par celui des localités d’Aomar et Aïn Turk, toutes deux limitrophes. Des explications sur ce tunnel construit par un groupement algéro-turc et particulièrement le premier tube que le président Bouteflika devait inaugurer, ont été fournies. Le tube est long de 1 289 mètres. Il dispose de toutes les commodités et construit sur la base des normes internationales a été comme le système de lutte contre les incendies, le système de ventilation et d’éclairage, le système d’alarme télévisuelle. Il dispose d’une station de commande où l’opérateur peut suivre à travers des caméras le mouvement des véhicules à l’intérieur de ce tunnel d’une hauteur de 5,25 mètres et d’une largeur de 13,50 mètres.

    A quelque 400 mètres plus loin, le président devait également inaugurer le viaduc Oued R’kham, considéré comme étant le premier en Afrique et le huitième à l’échelle mondiale, avec ses 744 mètres de longueur et ses 185 mètres de hauteur. Après ces deux inaugurations, cap a été mis sur l’autre tronçon de contournement de la ville d’El- Esnam sur 11 kilomètres. Là aussi, après les explications, le président procédera à son inauguration officielle bien que le tronçon soit opérationnel depuis juillet 2007.

    Après l’autoroute, le président s’est déplacé vers le barrage Tilesdit et sa station de traitement. Le barrage, dont la mise en eau remonte à novembre 2005, est actuellement rempli à 96 % avec 161 sur 167 millions m3 pour sa capacité totale. Le président Bouteflika a écouté les explications qui lui ont été données, tant sur le barrage et ses caractéristiques comme la digue haute de 65 mètres et large de 425 mètres, que sur les projets futurs de son exploitation à des fins touristiques.

    Là, et par la voix du ministre de l’Intérieur M. Zerhouni, des recommandations ont été faites aux responsables locaux et de wilaya pour promouvoir le tourisme local, d’abord avec l’installation de campings familiaux et autres auberges, avant de prétendre à construire sur les abords des hôtels touristiques et autres stations d’aquaculture. Après le barrage, le président a visité la station de traitement construite par les Allemands pour le transfert des eaux vers 12 communes dont le chef-lieu de wilaya.

    Là aussi, il a procédé à la mise en service de cette station qui aura à alimenter en eau potable une population avoisinant 300 000 habitants de 12 communes de la wilaya. Après cette visite, la délégation présidentielle a pris le chemin du retour et, avant de prendre congé des autorités de la wilaya de Bouira au même endroit que la matinée, le président Bouteflika a visité la station de traitement des eaux située à Djebbahia et dont la réalisation est confiée à la société canadienne Lavalin.

    La station de traitement des eaux du barrage Koudiat Asserdoune située à Maâla, 20 km au nord-ouest de Bouira, devrait alimenter 14 communes de quatre wilayas (Tizi-Ouzou, Bouira, Djelfa et M’sila). En somme, la visite du président Bouteflika à Bouira a été une visite éclair qui n’a pas dépassé trois heures. Il a inauguré des projets structurants, mais pour la visite que les citoyens attendaient, ce sera pour un autre jour peut-être… Signalons enfin la présence discrète des ministres des Travaux publics, Amar Ghoul, et de l’Hydraulique, Abdelmalek Sellal. Le ministre des Travaux publics, invité à livrer ses impressions sur cette visite, mais a refusé en nous renvoyant au président Bouteflika, à qui revenait l’honneur de cette visite à Bouira.

    Mais, le président Bouteflika est resté muet tout au long de cette visite, se contentant d’écouter les explications qui lui étaient données sans les commentaires et autres phrases assassines qu’on lui connaissait à ses débuts, lors du premier mandat.

    Y. Y (Le Soir d'Algérie)

  • #2
    Aïn Chriki
    Aïn Chiriki, espèce de journaliste en mal d'argot... :22:

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