En réfléchissant sur des évènements récents, j'ai eu une idée de prime abord complètement folle mais qui s'est imposée à moi comme tout à fait logique au fur et à mesure que j'en testais la compatibilité avec les faits.
Et si les nouvelles ONG, créées à partie des années 80 n'étaient que des extensions civiles de l'OTAN ?
Chargées de recueillir du renseignement en douce, de se faire accepter des populations en leur rendant service, elles rendent les interventions militaires plus supportables tout en restant très discrètes sur ce qu'elles voient "pour ne pas mettre en danger les gars restés là-bas" et assurent donc un black-out sur certaines informations.
Créées par des civils, et souvent pas n'importe qui, elles ont peu à peu, avec le soutien des média, supplanté la Croix Rouge, le Croissant Rouge, le HCR et autres organismes qui étaient chargées d'apporter de l'aide aux populations tout en étant dotés de règles de fonctionnement admises par tous. Le HCR par exemple a subi des attaques constantes durant des années dans les média pour son inefficacité mais aussi des attaques physiques sur le terrain alors que ces ONG sont plus à l'abri de ces attaques parce qu'elles "ne font que ce qu'elles peuvent" et composent avec les parties les plus puissantes.
Aujourd'hui, le premier signal d'une prochaine intervention dans un pays provient souvent d'une ONG qui "témoigne de ce qu'elle a constaté" avant de se préparer à garder un silence complice quand les soldats de l'OTAN, allègrement présentée comme une extension de la "communauté internationale", sont là et qu'elle est "forcée de coopérer" avec eux.
Tout à fait par hasard, et à la suite de l'enlèvement de deux français en Afghanistan, je me suis intéressé à l'ONG Action Contre la Faim (ACF) et là surprise ! On retrouve dans son comité fondateurs des gens ( certains ouvertement sionistes comme BHL) qui ont chaudement appuyé l'invasion de l'Afghanistan et fait sa promotion ainsi qu'avant cela, défendu le projet d'une intervention en Yougoslavie alors que ce pays jusqu'alors tranquille, a été intentionnellement destabilisé depuis certains pays européens membres de l'OTAN.
Cela m'a mis la puce à l'oreille.
Héritières du concept du "devoir d'ingérence" de Bernard Kouchner, les ONG servent de troupes de renfort en civil sans doute à l'insu de leurs membres envoyé au casse-pipe et semblent affectionner les régions riches en ressources naturelles et d'un certain intérêt stratégique pour l'OTAN, se permettant par exemple d'ignorer la souffrance des palestiniens lors du siège de Gaza, souffrance pourtant indiscutable.
D'un grand courage lorsqu'il s'agit de dénoncer l'action des Talibans ou du régime soudanais, elles sont d'un silence de mort (littéralement) quand il s'agit de mettre Israel sur la sellette. On se surprend donc à penser qu'elles constituent une espèce de bourreau des souverainetés (ce qui est clairement contenu dans le concept de droit d'ingérence) qui par construction n'est pas conçu pour s'attaquer à celle d'un état/base coloniale comme Israel mais qui constitue la cinquième colonne rêvée pour grossir les atteintes aux droits de l'Homme voire les inventer à la demande. Dès lors, l'étape suivante consistera en des cris d'indignation et de fureur, largement relayés par les média, contre "la communauté internationale" qui finira, faute d'autres candidats, par accepter une intervention de l'OTAN.
Cette intervention n'est alors courte que dans les pays sans ressources ni intérêt stratégique. Ailleurs, elle se prolonge indéfiniment et prend l'allure d'une colonisation, les ONG jouant le rôle d'agent de formatage culturel des populations locales un peu de la manière dont les missionnaires, par exemple les Pères Blancs en Afrique, suivaient les troupes coloniales pour "dégrossir le colonisé" et lui faire mieux accepter le joug colonial, le tout étant bien sûr confié à des volontaires abusés sur le sens réel de cette entreprise.
De la même manière, je me suis demandé comment il se faisait que dans les temps très durs que nous traversons du point de vue économique des gens abandonnent leur travail au risque de ne plus jamais en retrouver pour aller servir dans ces ONG. Par quel mécanisme sont-ils réinsérés ? Est-on vraiment sûr que les états n'ont rien à y voir, ce qui renforcerait les soupçons de collusion des ONG avec eux ?
Enfin, l'affaire de l'Arche de Zoé, même si elle demeure floue, a montré la manière dont, dans les pays où elles interviennent, ces ONG sont loin de faire l'unanimité comme le faisaient auprès des populations, les organisations d'aide dépendant de l'ONU et de ses organisations satellites où tous les pays étaient représentés et qui étaient obligés de respecter des chartes précises débattues et approuvées par les représentants de tous les pays et non seulement par quelques intellectuels occidentaux.
On peut pratiquement dire que l'on a affaire maintenant et sous l'instigation d'une poignée d'individus tous occidentaux, tous intellectuels, tous fanatiques de l'interventionnisme et dont le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ont une vision du monde qui ignore totalement la sensibilité culturelle de la majorité de la population mondiale, à une "privatisation" de ce qui était dans le passé confié à des organisations internationales co-gérées par de nombreux pays, un peu de la manière dont l'occupation de l'Irak démarrée au nom de la communauté internationale, du moins officiellement, a fini par être partiellement sous-traitée, dans ses aspects les moins reluisants et les moins publiables à des armées privées comme Blackwater.
La façon dont les différents éléments du mécanisme néocolonialiste de l'ingérence humanitaire armée s'articulent pour permettre aux troupes de l'OTAN de s'installer dans les régions stratégiques comme pour en prendre possession pour le compte d'un cartel de pays riches est le signe que tout cela ne doit rien au hasard et a été pensé, dès le départ, peut-être à l'occasion d'une réunion du G7, juste après la fin de la guerre froide pour lancer l'OTAN dans une série d'opération minutieusement préparées par une intense activité humanitaire fortement médiatisée, suivies d'une agression militaire plus ou moins justifiée au seul public occidental, puis une démolition des structures du pays victime qui aboutit au constat de la nécessité d'en organiser l'occupation soit pour réduire des poches de résistance, soit pour protéger l'action humanitaire devenue incontournable et pour le reconstruire en le laissant endetté et ligoté dans un faisceau de traités qui le réduiront à l'état de protectorat.
Un plan admirablement diabolique qui fait bon marché de la vie et de la liberté de millions de personnes, sacrifie volontiers et à leur insu les volontaires qui se dévouent imprudemment pour le faire triompher.
Cependant même géniale, cette pratique a ses limites. Elle coûte beaucoup plus qu'elle ne rapporte à ceux qui s'y prêtent et peu à peu les pays complices de ce mécanisme voient leurs économies ruinées et leurs populations de moins en moins enclines à soutenir ce train de vie guerrier qui rend leurs pays de plus en plus endettés et les met à la merci des ukases de la finance mondiale dont ils deviennent peu à peu les méchants exécuteurs des basses œuvres, peu à peu haïs de tous.
Et si les nouvelles ONG, créées à partie des années 80 n'étaient que des extensions civiles de l'OTAN ?
Chargées de recueillir du renseignement en douce, de se faire accepter des populations en leur rendant service, elles rendent les interventions militaires plus supportables tout en restant très discrètes sur ce qu'elles voient "pour ne pas mettre en danger les gars restés là-bas" et assurent donc un black-out sur certaines informations.
Créées par des civils, et souvent pas n'importe qui, elles ont peu à peu, avec le soutien des média, supplanté la Croix Rouge, le Croissant Rouge, le HCR et autres organismes qui étaient chargées d'apporter de l'aide aux populations tout en étant dotés de règles de fonctionnement admises par tous. Le HCR par exemple a subi des attaques constantes durant des années dans les média pour son inefficacité mais aussi des attaques physiques sur le terrain alors que ces ONG sont plus à l'abri de ces attaques parce qu'elles "ne font que ce qu'elles peuvent" et composent avec les parties les plus puissantes.
Aujourd'hui, le premier signal d'une prochaine intervention dans un pays provient souvent d'une ONG qui "témoigne de ce qu'elle a constaté" avant de se préparer à garder un silence complice quand les soldats de l'OTAN, allègrement présentée comme une extension de la "communauté internationale", sont là et qu'elle est "forcée de coopérer" avec eux.
Tout à fait par hasard, et à la suite de l'enlèvement de deux français en Afghanistan, je me suis intéressé à l'ONG Action Contre la Faim (ACF) et là surprise ! On retrouve dans son comité fondateurs des gens ( certains ouvertement sionistes comme BHL) qui ont chaudement appuyé l'invasion de l'Afghanistan et fait sa promotion ainsi qu'avant cela, défendu le projet d'une intervention en Yougoslavie alors que ce pays jusqu'alors tranquille, a été intentionnellement destabilisé depuis certains pays européens membres de l'OTAN.
Cela m'a mis la puce à l'oreille.
Héritières du concept du "devoir d'ingérence" de Bernard Kouchner, les ONG servent de troupes de renfort en civil sans doute à l'insu de leurs membres envoyé au casse-pipe et semblent affectionner les régions riches en ressources naturelles et d'un certain intérêt stratégique pour l'OTAN, se permettant par exemple d'ignorer la souffrance des palestiniens lors du siège de Gaza, souffrance pourtant indiscutable.
D'un grand courage lorsqu'il s'agit de dénoncer l'action des Talibans ou du régime soudanais, elles sont d'un silence de mort (littéralement) quand il s'agit de mettre Israel sur la sellette. On se surprend donc à penser qu'elles constituent une espèce de bourreau des souverainetés (ce qui est clairement contenu dans le concept de droit d'ingérence) qui par construction n'est pas conçu pour s'attaquer à celle d'un état/base coloniale comme Israel mais qui constitue la cinquième colonne rêvée pour grossir les atteintes aux droits de l'Homme voire les inventer à la demande. Dès lors, l'étape suivante consistera en des cris d'indignation et de fureur, largement relayés par les média, contre "la communauté internationale" qui finira, faute d'autres candidats, par accepter une intervention de l'OTAN.
Cette intervention n'est alors courte que dans les pays sans ressources ni intérêt stratégique. Ailleurs, elle se prolonge indéfiniment et prend l'allure d'une colonisation, les ONG jouant le rôle d'agent de formatage culturel des populations locales un peu de la manière dont les missionnaires, par exemple les Pères Blancs en Afrique, suivaient les troupes coloniales pour "dégrossir le colonisé" et lui faire mieux accepter le joug colonial, le tout étant bien sûr confié à des volontaires abusés sur le sens réel de cette entreprise.
De la même manière, je me suis demandé comment il se faisait que dans les temps très durs que nous traversons du point de vue économique des gens abandonnent leur travail au risque de ne plus jamais en retrouver pour aller servir dans ces ONG. Par quel mécanisme sont-ils réinsérés ? Est-on vraiment sûr que les états n'ont rien à y voir, ce qui renforcerait les soupçons de collusion des ONG avec eux ?
Enfin, l'affaire de l'Arche de Zoé, même si elle demeure floue, a montré la manière dont, dans les pays où elles interviennent, ces ONG sont loin de faire l'unanimité comme le faisaient auprès des populations, les organisations d'aide dépendant de l'ONU et de ses organisations satellites où tous les pays étaient représentés et qui étaient obligés de respecter des chartes précises débattues et approuvées par les représentants de tous les pays et non seulement par quelques intellectuels occidentaux.
On peut pratiquement dire que l'on a affaire maintenant et sous l'instigation d'une poignée d'individus tous occidentaux, tous intellectuels, tous fanatiques de l'interventionnisme et dont le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ont une vision du monde qui ignore totalement la sensibilité culturelle de la majorité de la population mondiale, à une "privatisation" de ce qui était dans le passé confié à des organisations internationales co-gérées par de nombreux pays, un peu de la manière dont l'occupation de l'Irak démarrée au nom de la communauté internationale, du moins officiellement, a fini par être partiellement sous-traitée, dans ses aspects les moins reluisants et les moins publiables à des armées privées comme Blackwater.
La façon dont les différents éléments du mécanisme néocolonialiste de l'ingérence humanitaire armée s'articulent pour permettre aux troupes de l'OTAN de s'installer dans les régions stratégiques comme pour en prendre possession pour le compte d'un cartel de pays riches est le signe que tout cela ne doit rien au hasard et a été pensé, dès le départ, peut-être à l'occasion d'une réunion du G7, juste après la fin de la guerre froide pour lancer l'OTAN dans une série d'opération minutieusement préparées par une intense activité humanitaire fortement médiatisée, suivies d'une agression militaire plus ou moins justifiée au seul public occidental, puis une démolition des structures du pays victime qui aboutit au constat de la nécessité d'en organiser l'occupation soit pour réduire des poches de résistance, soit pour protéger l'action humanitaire devenue incontournable et pour le reconstruire en le laissant endetté et ligoté dans un faisceau de traités qui le réduiront à l'état de protectorat.
Un plan admirablement diabolique qui fait bon marché de la vie et de la liberté de millions de personnes, sacrifie volontiers et à leur insu les volontaires qui se dévouent imprudemment pour le faire triompher.
Cependant même géniale, cette pratique a ses limites. Elle coûte beaucoup plus qu'elle ne rapporte à ceux qui s'y prêtent et peu à peu les pays complices de ce mécanisme voient leurs économies ruinées et leurs populations de moins en moins enclines à soutenir ce train de vie guerrier qui rend leurs pays de plus en plus endettés et les met à la merci des ukases de la finance mondiale dont ils deviennent peu à peu les méchants exécuteurs des basses œuvres, peu à peu haïs de tous.
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