La Chine est indéniablement la championne du monde de la concomitance gros contrats-coopérations industrielles. Quoique souvent ce pays recoure à des moyens peu orthodoxes dans sa stratégie industrielle, étant aussi champion de la contrefaçon et de l’espionnage industriel. Ainsi, les entreprises qui ont choisi de délocaliser en Chine, attirées par une main d’œuvre bon marché, sont acculées en contre partie à partager une partie de leurs savoir-faire industriels avec les Chinois. L’Algérie semble retenir la leçon asiatique dès lors qu’une nouvelle stratégie d’échanges économiques -à la chinoise- est en train de voir le jour, du moins dans le secteur de l’armement pour l’instant. Des exemples récents en attestent. En effet, la DCNS (ex Direction des Constructions Navales), qui négocie depuis un an avec l’Algérie un contrat de vente de frégates européennes multi-mission Fremme (on parle d’une facture de 4 milliards d’euros), doit intégrer dans son deal les nouvelles exigences de son client: le redéveloppement des chantiers navals au port militaire de Mers El-Kébir.
La DCNS se retrouve avec une marge de manœuvre limitée par ses concurrents allemands, britanniques et italiens. D’ailleurs, l’Algérie met à son avantage cet atout conjoncturel pour conclure un accord de coopération militaire avec les Britanniques à la rentrée, comme celui signé avec la France récemment. Par ailleurs, Alger reproduit le même topo avec Eurocopter en ce qui concerne les négociations pour l’acquisition de 24 hélicoptères, dont 14 appareils de type EC725 et 10 autres de type EC635. Le contrat est quasi bouclé, si toutefois les deux parties arrivent à se mettre d’accord sur le volet «munitions», mais surtout sur «le projet de coopération industrielle» qu’Eurocopter devait soumettre au ministère algérien de la Défense, le 19 juillet dernier. Alger avait demandé au constructeur aéronautique une batterie de services après vente assortis d’autres exigences industrielles. D’abord, la fourniture des services MRO, relatifs à la maintenance et à la réparation des appareils. Ensuite, l’installation locale d’unités de manufacture et d’assemblage de certains équipements. Enfin, l’accès aux marchés d’exportation et l’application de l’accord de coopération industrielle sur la première livraison d’hélicoptères. Il faut savoir que l’Algérie envisage de commander un second lot de 48 hélicoptères, ce qui devrait encourager Eurocopter à faire des concessions afin de ne pas froisser son client et rater, par la même occasion, la bonne affaire. En évoquant les affaires, l’Algérie semble retrouver son mordant des années 70 où la coopération industrielle était un point de passage obligé des partenaires étrangers pour accéder aux gros contrats.
Néanmoins, comme soulignée plus haut, cette coopération se limite aujourd’hui aux deux secteurs de l’armement et de l’énergie. Mais, aux dernières nouvelles, Abdlehamid Temmar, ministre de l’Industrie- qui a essuyé un échec après l’implantation du complexe d’assemblage de Renault au Maroc- fait feu de tout bois pour attirer un partenaire étranger et doter, à son tour, l’Algérie d’un complexe d’industrie automobile.
Le Financier
La DCNS se retrouve avec une marge de manœuvre limitée par ses concurrents allemands, britanniques et italiens. D’ailleurs, l’Algérie met à son avantage cet atout conjoncturel pour conclure un accord de coopération militaire avec les Britanniques à la rentrée, comme celui signé avec la France récemment. Par ailleurs, Alger reproduit le même topo avec Eurocopter en ce qui concerne les négociations pour l’acquisition de 24 hélicoptères, dont 14 appareils de type EC725 et 10 autres de type EC635. Le contrat est quasi bouclé, si toutefois les deux parties arrivent à se mettre d’accord sur le volet «munitions», mais surtout sur «le projet de coopération industrielle» qu’Eurocopter devait soumettre au ministère algérien de la Défense, le 19 juillet dernier. Alger avait demandé au constructeur aéronautique une batterie de services après vente assortis d’autres exigences industrielles. D’abord, la fourniture des services MRO, relatifs à la maintenance et à la réparation des appareils. Ensuite, l’installation locale d’unités de manufacture et d’assemblage de certains équipements. Enfin, l’accès aux marchés d’exportation et l’application de l’accord de coopération industrielle sur la première livraison d’hélicoptères. Il faut savoir que l’Algérie envisage de commander un second lot de 48 hélicoptères, ce qui devrait encourager Eurocopter à faire des concessions afin de ne pas froisser son client et rater, par la même occasion, la bonne affaire. En évoquant les affaires, l’Algérie semble retrouver son mordant des années 70 où la coopération industrielle était un point de passage obligé des partenaires étrangers pour accéder aux gros contrats.
Néanmoins, comme soulignée plus haut, cette coopération se limite aujourd’hui aux deux secteurs de l’armement et de l’énergie. Mais, aux dernières nouvelles, Abdlehamid Temmar, ministre de l’Industrie- qui a essuyé un échec après l’implantation du complexe d’assemblage de Renault au Maroc- fait feu de tout bois pour attirer un partenaire étranger et doter, à son tour, l’Algérie d’un complexe d’industrie automobile.
Le Financier
Commentaire