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Affaire Siné: l'antisémitisme , ciment du vertige identitaire.

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  • Affaire Siné: l'antisémitisme , ciment du vertige identitaire.

    mercredi 30 juillet 2008 (15h50) :
    Affaire Siné : " l’antisémitisme, ciment du vertige identitaire " (Alexandre Adler).
    L’antisémitisme est une bien vilaine chose, même sur le plan esthétique, si l’on oublie Wagner et Céline ; en tout cas, sur le plan moral et, bien souvent, sur le plan politique, malgré les satisfactions que certains y cherchent à court terme. Mais si l’on accepte un point de vue plus immanent que transcendant, on y verra surtout les vertiges et les trébuchements de sociétés, au demeurant forts diverses, qui sont en train de perdre leurs repères essentiels.
    Examinons donc, sous cet angle, l’affaire Siné.
    Il ne devrait pas y avoir le moindre doute sur le caractère antisémite des propos de l’auteur. Rappelons tout à trac et dans un ordre dispersé la récidive : Siné a déjà été condamné sévèrement par les tribunaux pour des propos outrageants, et avait déjà comme témoins de moralité quelques-uns des pétitionnaires en sa faveur tels le pontifiant Michel Polac ou l’amusant Guy Bedos.
    Sans la précaution rhétorique de l’antisionisme, ce sont les juifs qui sont présentés comme les maîtres de l’argent et de la société française. Sans préjuger de l’inévitable réponse des tribunaux, on aurait pu imaginer que la presse et l’opinion reconnaissent le tranquille courage du directeur de Charlie Hebdo, Philippe Val, qui, après avoir épuisé les moyens de sauver la face de Siné, a pris acte de l’incompatibilité morale de sa présence et de celle dudit dessinateur, caricaturiste, au sein d’une même publication.
    Mais cette attitude pleine de rectitude ne plaît pas aux amis de Siné. Certains invoquent son grand âge, qui semble ne pas avoir joué à l’endroit de Maurice Papon ; d’autres lui prêtent un « tempérament d’anar » qui, à leurs yeux, justifierait tous les excès. On leur répondra sur ce point que de grands intellectuels anarchistes français, comme Octave Mirbeau et Bernard Lazare, ont été des professeurs d’antiracisme, et spécifiquement de dreyfusisme.
    La réalité, c’est que le terme « anar » ne signifie pas ici l’anarchisme politique qui eut ses gloires parfois et sa dignité toujours, celui de Durruti en Espagne, de Rudolf Rocker en Allemagne, mais plutôt les borborygmes haineux des Céline de grande banlieue (dont Céline lui-même) qui font régulièrement leur apparition dans notre paysage littéraire comme autant de bulles de méthane sur un étang pollué.
    Le cas Siné est éminemment plus simple, en ce que l’auteur n’a jamais été anarchiste mais bien davantage stalinien endurci. On le retrouve ainsi quasi-éditorialiste graphique de la revue Révolution que le communiste néostalinien d’alors, Jacques Vergès, édite à la fin des années 1950 pour fustiger le XXème congrès du Parti communiste de l’Union soviétique, et exalter la résistance de Mao et de l’Albanais Enver Hodja.
    Qu’est-ce qui unit de part le monde un islamiste marocain, un communiste russe déçu, un pasteur africain-américain ségrégationniste à l’envers, un intellectuel anglais semi-aristocratique et antiaméricain… et un adversaire rabique du président Nicolas Sarkozy, qui voit en lui l’inacceptable promotion de l’étranger ?
    L’antisémitisme sert ici de ciment à un authentique vertige identitaire. Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Et pourquoi les juifs semblent-ils ne pas souffrir de ce même vertige ? La réponse est d’ailleurs simple : les juifs aussi, de part le monde, souffrent de ce même vertige.
    Mais revenons un instant sur la haine antisarkozyste : on aura beau rappeler que le président n’est ni juif par la religion, ni même très majoritairement par l’origine, de même qu’on constatera que le président s’est illustré depuis un an par une attention sans faille aux difficultés du monde arabe et a incarné, parfois à tort à mon avis, un recentrement assez sceptique de la politique européenne de la France : qu’importe, dans une mondialisation impétueuse que certains, à droite comme à gauche, vivent comme une agression permanente, un homme, Nicolas Sarkozy, proclame, sans cesse, qu’il est une opportunité pour une France qui peut se secouer de la rancœur petite-bourgeoise de la corporation et de l’éloge de la paresse, et voici que les antisémites, comme un essaim de mouches, s’en prennent à sa personne, ou, le cas échéant, à celle de son fils.
    Le degré d’horreur et de mépris que cette attitude produira chez nos concitoyens, au-delà des clivages politiques traditionnels, est un test en grandeur réelle de la santé de notre corps politique. La France tombe souvent très bas, mais se relève ensuite plus haut que n’importe laquelle des autres nations de l’Europe.
    Aujourd’hui, on voit en tout cas qui a la trempe d’un Zola, d’un général Picard : c’est Philippe Val.
    Et qui a la bassesse de Drumont, de Maurras ou de Bernanos : ce sont les pétitionnaires semi-trotskistes en faveur de l’éternel stalinien Siné.
    Alexandre Adler.
    http://www.lefigaro.fr/debats/2008/07/24/01005-20080724ARTFIG00612-l-antisemitisme-ciment-du-vertige-identitaire-.php

  • #2
    Ya tizi:
    Il fait pâs bonnnnn de s'attaquer à certains individus ,
    Aussitôt on lache la MEUTE....

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    • #3
      chaque pays a ses travers et ceux qui s'approprient certains domaines pour s'eterniser en formant une sorte de secte, la france comme aux etats unis, c'est l'information en premier, c'est archi verifié,
      moi ce qui me chagrine le plus ce n'est pas cela, c'est quand cette facon de gerer est PARTOUT presente comme chez nous en algerie ! la, je suis inconsolable !

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      • #4
        Aujourd’hui, on voit en tout cas qui a la trempe d’un Zola, d’un général Picard : c’est PHILIPE VAL:22: :22: :22: Et qui a la bassesse de Drumont, de Maurras ou de Bernanos : ce sont les pétitionnaires semi-trotskistes en faveur de l’éternel stalinien Siné:22:


        Mais tu te rend compte philipe val est de la trempe d'un ZOLA mais c'est LAMENTABLEEEEEEEE:22:

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        • #5
          myra21, Coluche avait dit en son temps: En France nous sommes tous égaux mais certains sont plus égaux que d'autres...
          L’antisémitisme est une bien vilaine chose, même sur le plan esthétique
          ... et l'islamophobie est elle une belle chose pour le sieur Adler????
          En fait il défend un islamophobe notoire qu'il compare à Zola, rien que ça!!!
          Aujourd’hui, on voit en tout cas qui a la trempe d’un Zola, d’un général Picard : c’est Philippe Val.

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          • #6
            Mais tu te rend compte philipe val est de la trempe d'un ZOLA mais c'est LAMENTABLEEEEEEEE:22:
            myra21, sur FA,certains préfèrent s'autoflageller que dénoncer l'islamophobie des Val & Co;
            ce ne sont pas nos ennemis qui sont forts, c'est nous qui sommes faibles...amère constat

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            • #7
              Dépuis le temps les islamophobes du FA ils se sont démasquées d'eux méme....:22:
              Tout le monde les reconnaient et ils sont d'origines divers a part qques uns retribuer par les lobbystes......

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              • #8
                «Val voit de l’antisémitisme subliminal»

                «Dans l’affaire Siné, il n’y a pas d’outrage ou d’injure envers un groupe religieux dans son entier, estime Me Christophe Bigot, avocat spécialisé en droit de la presse, la volonté de Philippe Val est d’aller au-delà de la loi, c’est une forme de terrorisme intellectuel ». Décryptage juridique de l’affaire.

                Cette phrase du caricaturiste de Charlie Hebdo est-t-elle condamnable, en droit ?

                Christophe Bigot. «On plaiderait sur cette expression de Siné, je pense qu’elle ne serait pas condamnée. Pour qu’elle le soit, il faudrait une assimilation claire entre le judaïsme et le fait d’être avide d’argent. Il faudrait en effet prêter un trait de caractère, attentatoire à l’honneur, à une communauté de personnes en raison de sa religion, ou de son origine. Ici, seule la religion est concernée. Laurent Joffrin utilise un mot impropre lorsqu’il parle de «race», c’est bien de religion dont il s’agit.

                Cette lecture est, en l’espèce, très contestable. Lorsque je lis : «Jean Sarkozy vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée juive, et héritière des fondateurs Darty. Il fera du chemin dans la vie ce petit», je comprends que ce dernier est prêt à tout pour faire du chemin, y compris changer de religion. Qu’il s’agisse du judaïsme, du bouddhisme ou du catholicisme, peu importe.

                Philippe Val va-t-il trop loin en licenciant Siné?

                Philippe Val voit de l’antisémitisme subliminal. Cette phrase de Siné n’induit absolument pas ce cliché des juifs qui seraient «prêts à tout». C’est une interprétation très extensive de l’antisémitisme, qui n’est pas en principe celle de la loi. Et c’est dangereux. Il faut faire attention avec cette infraction d’injure à raison de la religion. A force d’en voir partout, on ne pourra plus parler de religion du tout. Il faut laisser la place à une certaine critique et ne pas faire une interprétation extensive de la loi, surtout pour Charlie Hebdo qui se prévaut de brocarder la religion. Pour moi c’est une forme de terrorisme intellectuel que de considérer ce message comme faisant l’analogie entre judaïsme et goût de l’argent.

                Contrairement à l’affaire des caricatures, Charlie Hebdo choisit cette fois-ci le parti des religions…

                J’ai déjà été opposé à Charlie Hebdo dans l’affaire des caricatures, où je plaidais pour la Grande Mosquée, en première instance. Philippe Val possède un épiderme à géométrie variable. Cela ne lui posait en effet aucun problème de faire le parallèle entre Mahomet et les poseurs de bombes. Et d’assimiler, par là-même, les musulmans aux terroristes. Bien que le journal s’en défende, on ne traite pas les religions de la même manière à Charlie Hebdo. Cette affaire montre de manière éclatante que les appréciations sont très différentes selon qu’il s’agisse du judaïsme ou de l’islam.

                Charlie Hebdo est-il un objet journalistique particulier, qui peut aller plus loin que les autres?

                Charlie non. La caricature, très présente dans cet hebdo, oui. Cette dernière dispose en effet d’un statut particulier, avec une liberté beaucoup plus large. Lorsque l’intention du dessinateur est de faire rire, cela va anéantir l’intention raciste, qui peut être présente. Cela s’est produit de nombreuses fois, pour des caricatures sur des catholiques ou des musulmans.
                Lors du procès des caricatures, le jugement du tribunal de première instance a reconnu que ces dessins faisaient le lien entre la religion musulmane et le terrorisme. Ils étaient donc injurieux, mais dans le cadre de Charlie Hebdo et avec l’intention humoristique, le journal a été relaxé. La Cour d’appel a finalement modifié ce jugement, en affirmant que ces caricatures visaient seulement les intégristes. Dieudonné s’est fait relaxer sur ce moyen plusieurs fois, la cour considérant qu’il visait uniquement les intégristes juifs.
                Mais dans l’affaire Siné, il n’y a pas d’outrage ou d’injure envers un groupe religieux dans son entier, la volonté de Val est d’aller au-delà de la loi.»

                Réalisé par Clara Martinez. (Contre Journal)

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                • #9
                  ce ne sont pas nos ennemis qui sont forts, c'est nous qui sommes faibles...amère constat
                  Pourquoi nos ennemis ??

                  Sinon, pour le reste, je suis d'accord : les juifs savent etre solidaires entre eux et se défendre. Ils ont tout à fait raison.
                  Nous devrions en faire autant.

                  Mais je trouve MYRA que ton commentaire est assez bas quand tu parles de "meute".
                  Si les musulmans se sentent attaqués, qu'ils reagissent. Qu'ils se bougent les intellectuels musulmans, qu'elle se défende la communauté musulmane !!

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                  • #10
                    Pourquoi nos ennemis ??
                    Je suis musulman et par conséquent, un islamophobe ne peut etre un ami sinon le "nos" ne désigne ici que myra21 et moi.
                    Sorry pour la confusion,je répondais à une reflexion de myra21 que je partage ,ce n'etait pas destiné à ceux qui n'ont rien à cirer!
                    Dernière modification par DZone, 30 juillet 2008, 23h17.

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                    • #11
                      DZone,

                      j'en ai pas rien à cirer, détrompe-toi.

                      Mais c'est souvent le même discours chez les musulmans : on fait tout pour les juifs et rien pr les musulmans...

                      Je pense que c'est vraiment pas la bonne façon de raisonner.

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