Le ministère du Tourisme veut faire un film pour promouvoir la destination Algérie. Le titre a déjà été choisi.
Mission impossible IV
A l’origine, c’est feu Houari Boumediene qui avait fait entrer la science apicole dans le débat algérien sur la corruption. Aujourd’hui, c’est l’ancien lieutenant du colonel, devenu patron de la caserne Algérie, qui nous réinvite à méditer cette fameuse théorie du pot de miel. Par l’entremise d’un axiome qu’il veut indiscutable : «Qui n’a pas goûté au miel ? Nous y avons tous goûté. Et s’il doit y avoir jugement, jugeons tout le monde ! » A ce genre d’argumentaire, il se trouve en Algérie (fort heureusement, sinon ça serait à se flinguer) des gens, beaucoup de gens en mesure de rétorquer à Abdekka que le seul pot de miel dans lequel ils ont trempé le doigt, c’est celui qu’ils ont acheté avec leur argent chez le petit épicier de quartier. Ce qui ramènerait à sa juste place la théorie du pot de miel, celle d’un dangereux amalgame. Car dans cette affaire, j’avais cru comprendre que les Algériens voulaient une lutte sans merci contre la corruption, pas contre le délit de friandise, la petite fringale de susucre. La corruption, jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le doigt dans le pot de miel. Ça serait plutôt ceux qui ont mangé tout le miel, qui se sont ensuite attaqués aux ruches, dévorant crues les abeilles jusqu’à en faire une espèce en voie de disparition. Et il est dans le même temps stupéfiant et édifiant de constater qu’en 46 ans de libre Algérie, les prémices de tout débat sur la corruption sont immédiatement closes par le régime à travers les mêmes raccourcis, les mêmes arguments diluants. Un pot de miel pour culpabiliser tout le monde. Et l’invitation ferme à arrêter de traquer l’enrichissement suspect derrière chaque grosse propriété et chaque grosse bagnole. Le genre de statu quo imposé et castrant qui t’oblige… «dard-dard» à fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L
Mission impossible IV
A l’origine, c’est feu Houari Boumediene qui avait fait entrer la science apicole dans le débat algérien sur la corruption. Aujourd’hui, c’est l’ancien lieutenant du colonel, devenu patron de la caserne Algérie, qui nous réinvite à méditer cette fameuse théorie du pot de miel. Par l’entremise d’un axiome qu’il veut indiscutable : «Qui n’a pas goûté au miel ? Nous y avons tous goûté. Et s’il doit y avoir jugement, jugeons tout le monde ! » A ce genre d’argumentaire, il se trouve en Algérie (fort heureusement, sinon ça serait à se flinguer) des gens, beaucoup de gens en mesure de rétorquer à Abdekka que le seul pot de miel dans lequel ils ont trempé le doigt, c’est celui qu’ils ont acheté avec leur argent chez le petit épicier de quartier. Ce qui ramènerait à sa juste place la théorie du pot de miel, celle d’un dangereux amalgame. Car dans cette affaire, j’avais cru comprendre que les Algériens voulaient une lutte sans merci contre la corruption, pas contre le délit de friandise, la petite fringale de susucre. La corruption, jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le doigt dans le pot de miel. Ça serait plutôt ceux qui ont mangé tout le miel, qui se sont ensuite attaqués aux ruches, dévorant crues les abeilles jusqu’à en faire une espèce en voie de disparition. Et il est dans le même temps stupéfiant et édifiant de constater qu’en 46 ans de libre Algérie, les prémices de tout débat sur la corruption sont immédiatement closes par le régime à travers les mêmes raccourcis, les mêmes arguments diluants. Un pot de miel pour culpabiliser tout le monde. Et l’invitation ferme à arrêter de traquer l’enrichissement suspect derrière chaque grosse propriété et chaque grosse bagnole. Le genre de statu quo imposé et castrant qui t’oblige… «dard-dard» à fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L
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