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Fred

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  • Fred

    Après avoir raclé ma gorge, j'ai donné de petits coups sur la porte. Et j'ai aussitôt tourné le poigner lorsque, une voix ébréchée m'ordonna d'entrer. Elle trônait au centre de son bureau, me regarda à travers ses grosses lunettes et soigna dans la minute qui suit son voile.
    - Ha! C'est vous! En pointant son regard menaçant vers mon corps tout flapi et mes jambes flageolantes.
    Avec une peine je me suis rapproché de son bureau, qui semblait s'éloigner à chaque pas fait en avant. En faisant révérence, je me suis assis sur ce beau siège en cuire.
    - Est-ce que je vous ai permis de vous asseoir! Me marmonna t-elle, en cachant une petite bouteille dans un tiroir. Je me suis relevé, avec le peu de force qu'il me restait.
    - Asseyez- vous! Ne restez pas debout, ça me donne le vertige. M'ordonna madame la juge, en fixant mon visage tout blême. -Pas ici! Elle ajouta, en montrant du doigt un petit pouf, abandonné dans un coin.
    - Là-bas, Madame!
    - Oui! Me confirma t-elle. Ainsi j'ai une vision globale sur vous!
    Et ainsi soi-t-il, je suis allé me planter dans l'angle de cette longue pièce.
    - Alors, l'Oriental!
    - Pardon, madame! Mais je suis un semi oriental. Puisque mon arrière grand-père était un zouave et la demi-sœur de son petit fils était une métisse fille d’une Savoyarde et d'un blédard. Dans l’affaire « le collier de la reine », ben il n’était pas volé. Il a tombé dans La Loire et il a attiré dans le Euphrate. Et fuguerez-vous, à cette époque mon ancienne grand-mère « lala Ouicha » Qui travaillait jadis dans le plais de la sultane Chagarette El Dour (l’arbre des perles) l’a ramassé et ramené après neuf mois à la reine.
    - Ecoutez et épargnez moi, l’histoire de ta famille. Monsieur le pitre, comment osiez-vous m'accuser! Attendez que je vous lise ce que vous avez écrit sur moi:
    « Pour Marjas, elle est toujours ainsi. Même moi je suis passé sous ces roues »

    Je me sentis mal, j'avais des nausées et je ne pouvais nier ce que j'avais dis et écris.
    - J'espère et pour votre bien, que vous avez une bonne explication! Le bédouin!M’expliqua clairement madame la juge.
    - Certes! J'avais une, mais avec mon stress, l'idée s'est envolée. Juste, il fallait l’emballer
    - Hi.!Hi..! Madame la juge, je reconnais votre grand esprit et ce n'est pas le verbiage d'un arabe qui va vous titillez!
    - Quoi.. me titi..!
    Apparemment, sa voix était devenue sobre et je pressentais le pire.
    - Je voulais vous dire Madame, ne va pas vous ti..ti..ti tirabiscoter!
    - Chut! Taisez-vous..! Je suis allergique à votre français..! Si c'est du français..! Et qu'est que vous vouliez dire par « juste, elle a un bon cœur. » Que insinuez- vous, vous êtes un avocat pas un cardiologue que je sache!
    - Non! Je vous dire que votre coeur est si grand et immense! Et vous avez de jolis yeux! Feignant l’admirateur aux joues timides, le naufragé ébloui et perdu dans ces yeux. Je lui lançais de ces ondes, des rayons comme des signaux lumineux. Mais après le sourire et l’accalmie, venait le temps de l’orage.
    - Vous vous croyez ou ! Attendez! On ne va pas sympathiser ! N’avez- vous pas une audience dans cinq minutes.
    - Oui, madame ! Alors maniez vous ! Dite l’arabe ! Elle me disait ça avec une auréole lumineuse sur sa tête et une lueur adamantine au fond de ses pupilles. Voulez- vous que je vous donne un conseil d’une occidentale à un oriental.
    - Oui ! Venant de vous madame est un comble.
    - Arrêtez d’écrire en français ! Oui ! Ecrivez en arabe ! D’une réjouissance macabre et d’une extase total, elle me dicta ces dernières volontés et je suis sortie de son bureau, l’pleurnichant. Il était temps pour moi de faire mon balluchon, au fond de moi je me disais en geindrant. Je ne serai jamais comme Morlière, Cide et écrire une pièce comme celle de Corneille et Chimène Badi ! Ecrire en arabe et pour qui ! Qui va me lire ! En Soudan, en Irak, en Palestine c’est la guerre ! En Liban, ils se prennent pour des français et la France est omniprésente ! Les marocains n’aiment pas les Algérien et à L'Arabie saoudite il faut que j’embrasse la main du roi et je deviens son valet ! Rien de pire que servir la monarchie ! Je veux être la voix du pauvre !

  • #2
    Déphasé par la vérité qui tue, je pensais à ce que la française m’avait dis. Qu’on j’y pense à ces nuits où je veillais pour écrire un texte ! Et mon dictionnaire Larousse que j’ai emprunté depuis trois ans à mon beau-frère et que je ne lui jamais rendu ! Ce Dic illustré destiné aux enfants de 12 ans ! Enfin, il faut toujours une raison. Je crois que je vis écrire en anglais qui sait peut-être je serai lu par Angélina Joli. Dans le désespoir et devant la réalité qu’il faut toujours se justifier et d’être réduis au néant par ceux qui choisissent pour moi. J’ai pris le dossier de mon client que je devais défendre et je suis rentré dans la sale, là où m’attendait mon client Fred. A l’arrivée de la dame la juge qui a ouvert le bal de l’audience ; j’ai commencé ma plaidoirie.
    - Madame la juge, monsieur les jurys depuis la nuit des temps l’homme ne cesse d’imiter la nature. Etant observateur et curieux, il voulait tout savoir jusqu’à même disséquer les corps, comprendre le mécanisme et la fonction des organes vitaux. L’homme aussi dans sa vanité chercha par tous les moyens, la façon de procurer l’éternité… essaya aussi par l’alchimie et dans l’ombre de ces laboratoires l’outil de donner la vie et de se mettre dans la peau du créateur. Créer, inventer et donner la vie. Dans l’art et par la littérature, il se lança dans sa quête « et l’homme créa le personnage ». Ce personnage, qu’il soit principale ou secondaire et l’œuvre de l’auteur. Et chaque auteur se mesure à dieu et dans la fatuité, il se mettait à donner vie et a imité la réalité. Et je suis ici messieurs et dames pour défendre mon client « Fred » qui est qu’un personnage, œuvre d’une fiction du l’auteur P ici présent, célèbre par son pseudo « Masquelier ». Il l’a crée, puisqu’on le trouve dans tous ces mouzins et j’aimerai appeler la victime à la barre.
    - Je proteste madame la juge, la défense essaye d’influencer les jurys, tant que le verdict n’est pas donné monsieur Fred restera que client. D’un ton solennel, intervint l’avocat de la contre défense.
    - Monsieur Fred ! J’ai ici un formulaire que vous avez pas complètement rempli. Ceci est juste un formulaire de renseignement personnel que chaque avocat possède. Je m’approchais d’un pas vers mon client assis.
    - Vous avez oublié de mettre votre nom, quel est-il?
    - Je ne sais pas. Me répondit Fred.
    - Vous ne savez pas quel est votre nom, monsieur P, l’auteur ne vous a-t-il pas destiné un ! Chacun a un nom ! Bizarrement Fred était perplexe et avait du mal à regarder en face les gens dans la sale.
    - Quel est votre age, puisque je dois remplir mon formulaire !
    - J’ai … !! Je ne sais pas.
    - Mais quel étrange personnage êtes- vous donc ! Et qui peut-être cet auteur qui laisse dans l’ignorance son personnage principal. D’accord Fred contentons nous de votre prénom écrivez ici la couleur de vos cheveux, tenez un stylo
    Les yeux curieux des gens attendaient que Fred remplisse la case vide. Avec une main tremblante, un regard fuyard et un air embarrassé, Fred hésitait à écrire.
    - Quoi! Vous ne pouvez pas voir la couleur de vos cheveux ! Un humour exprès, avec lequel je voulais posséder l’opinion générale de l’assemblée. Elle est châtain!
    - Je.. ! Je ne sais pas écrire ! Me fit Fred en inclinant sa tête.
    - Non ! Avez-vous bien entendus messieurs et dames. Fred a été privé même de son droit et au lieu que l’auteur le place dans un collège, il l’inscrit à l’école buissonnière ! Encore un crime commis contre l’innocence !
    Avec prodige, je dénonçais l’affreux crime et la faucheuse barbarie. Dont mon client été victime. Toute aller bien, lorsque mon Fred se mis à je ne sais quoi marmonner.
    - Mei.. !
    - Mein ! Avec difficulté, il prononçait des mots d’une voix audible. Aussi curieux que l’assemblée présente, je me suis rapproché de lui.
    - Que dis-tu ?
    - Mein Kampf !
    - Sûrement il a pris froid dans un de ces cachots de la prison. Parce que monsieur D, l’auteur se gâte en mettent Fred que dans des situations périlleuses et voilà, qu’il a attrapé froid et souffre d’un malaise de gorge !
    - Mein Kampf ! Mein Kampf !
    - Attendez ! Monsieur l’avocat. Monsieur Fred, pourrai-je avoir ce que vous tenez entre vos mains. Lui demanda madame la juge.
    - Tenez !
    Merci et Durant des instants, madame la juge consultait ce livre et le feuilleta. Et j’ai vu dans son regard du danger.
    - Où avez- vous trouvé ce livre ?
    - Madame la juge, monsieur les jurys! Dans lA bibliothèque de la prison. Là, où le garde l'auteur!
    - Dans la serviette de monsieur Coucou ! Répondit gentiment Fred en me fixant.
    - Quoi?
    - S’avez-vous ce que lise votre client, le livre de Hitler «Mein Kampf », qui veut dire « Ma Lutte » !
    - Quel livre et dans ma serviette.. ! J’avais toute l’attention du public braquée sur moi. Dés que je sortais d’un ***-de-sac, je tombais dans un autre.
    - Vous lisez ce livre, monsieur l’avocat !
    - Moi.. madame la juge ! Ha ! Ce livre ! Figurez-vous que je l’ai trouvé dans les mains d’un gamin… ! Non ! Non ! Non ! Il ne faut pas laisser circuler ces idées ! Alors, je lui ai confisqué.
    - Tu aurais dû le jeter dans une poubelle ! Me suggéra madame la juge.
    - Pour qu’ils le recyclent, je l’ai gardé dans ma serviette loin des regards…. !
    - Etes-vous sûr !
    - Ben, voilà ce qui arrive lorsqu’on fouille dans les affaires des autres. Non, pas bien Fred ! En plus voyez-vous je lui enseigne à écrire et à lire. Et pour le bien de son monde, gardez-ce livre madame !
    - Regardez ! Nous demanda Fred en se levant et levant sa chemise !
    - Quoi ! T’as tatoué une croix gammée. Voilà, ce qu’on fait lorsqu’on est enfermé dans une cellule
    - Vous êtes sûr que ce n’est pas votre idée !
    - Non ! Non ! Puisque notre religion interdit le tatouage
    - Et je peux savoir ce que demande votre client !
    - Oui ! Voilà, une bonne question. Allez Fred, toute la planète te regarde et aux noms des personnages de Titi & Gros Minet à Roméo parle et demande ce que tu veux de ton auteur!

    Un silence gris, une curiosité flamboyante, des cœurs battaient comme des timbales et tous les projectiles se retournèrent vers Fred. Que vat-il demander? Et j’espérai qu’il n'avait pas oublié ce que je lui demandé pas moins d’un million d’euros, avoir une part dans les droits d’auteurs à chaque mouzins écrit au nom de Fred et avoir une bonne histoire. Solennellement Fred se leva et d'une voix claudicante, il dit
    - Freda !
    - Quoi ! Lui demanda madame la juge.
    - Je veux que l’auteur créer une femme, je me sens seule!
    - Quoi ! Freda ! Qui ça Freda !
    - Taisez-vous maître, je veux être aimé et je veux que l’autre P!
    M'invente une compagnie!
    - Fred, je te dis adieux et retrouvons-nous à la saint-glinglin!
    Dernière modification par morocou, 15 août 2005, 19h15.

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