Tweet
A la veille de son départ de Genève où il vivait en exil, le haut comité syro-palestinien organisa un thé d’honneur pour fêter le retour de Messali Hadj, président de l’Etoile nord-africaine, parmi ses compatriotes dans leur combat pour la libération de l’Algérie du joug colonial ; il y avait la présence de l’émir Chekib Arslna, Riad Solh et Ahsen El-Djerbri, tour à tour, ils ont salué le valeureux fils du peuple algérien avant son départ de Genève à Paris.
D’autre part, à l’initiative de l’Etoile nord-africaine, un grand meeting fut organisé à la mutualité le 26 juin 1936 où tous les représentants des peuples colonisés et opprimés étaient présents. Dans le meeting ont assisté les Algériens, les Tunisiens, les Marocains, les Syriens, les représentants d’Afrique, des Antillais et les Indochinois. Parmi les nombreux orateurs, il y avaient Messali Hadj, Habib Bourguiba, El-Moghrabi.
Sur le plan de l’Afrique du Nord, Messali Hadj était en rapport permanent avec les représentants du Destour (tunisien) et de l’action marocaine à Paris et durant son séjour à Genève. De ces rapports et contacts est née l’Unité nord-africaine en juillet 1936.
Une déclaration commune a été signée au terme de laquelle les trois mouvements nationaux (Algérie, Tunisie, Maroc) affirmaient leur volonté de lutter, de s’unir et de se concerter pour mener leur action politique, un comité de coordination regroupant «l’Etoile nord africaine, Destour tunisien et l’Action marocaine) a été créé à Paris.
En Algérie, après la reconversion du PCF en PCA, la fédération des élus décide en principe leur conversion en parti politique. Ce changement de structure et d’étiquette était déterminé par une seule détermination du PCF comme la fédération des élus et de contrer et freiner l’éventualité certaine de l’implantation de l’Etoile nord-africaine.
C’est ainsi qu’après plusieurs contacts entre la fédération des élus, les oulémas, les communistes, l’association des instituteurs et des indépendants qu’est né le Congrès musulman algérien qui a fait naître chez le peuple algérien un grand enthousiasme.
Le 7 juin 1936, un premier meeting constitutif du Congrès musulman a eu lieu au cinéma Majestic d’Alger «une date historique de l’Algérie musulmane».
Une délégation a été désignée pour se rendre à Paris et présenter la charte revendicative du Congrès musulman algérien au gouvernement du front populaire. Cette délégation du congrès est arrivée à Paris le 18 juillet 1936. De son côté, Messali Hadj adressa une lettre à la délégation du Congrès musulman algérien pour lui exprimer les vœux de bienvenue au nom de l’ENA et le désir de la rencontrer pour examiner ensemble la situation politique et procéder à un échange d’opinion sur le problème algérien.
Une rencontre a eu lieu au gand hôtel à Paris, pour la délégation de l’ENA, il y avait Messali Hadj, Imache Amar, Si Djilali, Banoune Akli Yahyaoui, Bousik qui furent reçus par Cheikh Benbadis, Cheikh Brahimi, Elokbi, Ferhat Abbas et Taleb Abdeslam pour ne citer que ceux-là.
Messali Hadj, tout en respectant le grand homme Benbadis, dénonça et manifesta avec force son opposition au «rattachement pur et simple de l’Algérie à la France et à l’assimilation».
Le 2 août 1936, le Congrès musulman a décidé de tenir un grand congrès au Stade municipal d’Alger pour officialiser le rattachement de l’Algérie à la France.
Messali Hadj arrivera immédiatement par bateau où il fut accueilli par Mestoul Mohamed, il déposa ses bagages à l’hôtel et repart au Stade municipal, il fut accueilli par Cheikh Benbadis et quelques congressistes, il demande la parole. Sa demande embarrassa le président de séance qui hésita à donner la parole à Messali Hadj. Cependant, on a fini par la lui donner dix minutes. Prenant la parole devant plus de 20 000 Algériens venus de tous les coins du pays, Messali Hadj s’adressant à l’auditoire déclara : «Mes frères, je vous apporte le salut fraternel de vos compatriotes travailleurs en France qui luttent au sein de l’ENA pour l’indépendance de l’Algérie.» Ces premières parole de Messali Hadj déclenchèrent des applaudissements frénétiques puis il s’attaqua au programme du Congrès musulman en déclarant : «Nous approuvons et appuyons certaines revendications qui figurent dans la charte du congrès. Cependant nous repoussons de toutes nos forces le rattachement de l’Algérie à la France et l’assimilation car nous sommes pour la création d’un Parlement algérien élu au suffrage universel, sans aucune distinction ni de race ou de religion.» Ces paroles ont soulevé un enthousiasme délirant, des applaudissements et des vivats.
Pour conclure, Messali Hadj ramassa une poignée de terre et cria avec puissance : «Cette terre n’est pas à vendre ! Cette terre, mes frères, ses héritiers sont là ! Elle n’est ni à offrir comme un tapis ni à hypothéquer et l’Etoile nord-africaine y veillera !» Après le discours, Messali Hadj, Cheikh El-Okbi et Bendjelloul attaquèrent les propos de Messali Hadj et critiquèrent l’intervention du président de l’ENA.
A la fin de la séance, le peuple algérien fit bloc autour de Messali Hadj qu’il porta en triomphe sous les applaudissements des 20 000 Algériens présents.
Ainsi, cette position et attitude à la face du colonialisme, Messali Hadj venait en ce jour du 2 août 1936 de laver la honte et l’humiliation et sauver l’honneur de l’Algérie avec l’aide de Dieu et la baraka de cette poignée de terre algérienne. Les Algériens qui allaient être livrés à tout jamais à la France se sentirent sauvés.
C’est pour cela que nous demandons au gouvernement algérien d’accorder l’histoire qui lui convient à Messali Hadj et d’écrire la véritable Histoire et de commémorer ces dates historiques afin que notre jeunesse et notre peuple connaissent l’histoire du pays.
Je rappelle que le PPA, qui a été créé par Messali Hadj le 11 mars 1937, est victime d’une injustice par le pouvoir du FLN, lequel a refusé de lui accorder l’agrément comme tous les autres partis politiques pour pouvoir participer légalement à la construction de l’Algérie. Le pouvoir du FLN a refusé de reconnaître les condamnés à mort du MNA, les prisonniers et les moudjahidine ALN/MNA.
Pendant la période coloniale, le colonialisme a fait tout son possible pour étouffer la voix de Messali Hadj et interdire tous les partis qu’il a créés et qui étaient le centre organisateur du nationalisme algérien et de la révolution : l’ENA, le PPA, le MTLD, MNA.
Et aujourd’hui, le PPA est interdit dans l’Algérie indépendante, c’est une véritable injustice.
En 1992, quand le président Boudiaf Mohamed a été appelé à présider le Haut-Comité d’Etat, une journaliste algérienne lui avait posé la question suivante : «Monsieur le Président, est-ce que la Révolution du 1er Novembre 1954 vous l’aviez copiée sur la Révolution russe de 1917, ou sur la Révolution française de 1789 ?»
Le président Boudiaf a répondu à la journaliste : «Nous n’avons ni copié ni importé sur les révolutions russe ou française. La Révolution algérienne du 1er Novembre 1954 est née le 2 août 1936 au Stade municipale d’Alger autour de Messali Hadj.»
C’est un rappel du combat mené par Messali Hadj par un de ses compagnons Agouni Ali, ancien moudjahid et responsable du PPA.
Vive la liberté d’expression
Vive une constituante souveraine
Par La Nouvelle République
D’autre part, à l’initiative de l’Etoile nord-africaine, un grand meeting fut organisé à la mutualité le 26 juin 1936 où tous les représentants des peuples colonisés et opprimés étaient présents. Dans le meeting ont assisté les Algériens, les Tunisiens, les Marocains, les Syriens, les représentants d’Afrique, des Antillais et les Indochinois. Parmi les nombreux orateurs, il y avaient Messali Hadj, Habib Bourguiba, El-Moghrabi.
Sur le plan de l’Afrique du Nord, Messali Hadj était en rapport permanent avec les représentants du Destour (tunisien) et de l’action marocaine à Paris et durant son séjour à Genève. De ces rapports et contacts est née l’Unité nord-africaine en juillet 1936.
Une déclaration commune a été signée au terme de laquelle les trois mouvements nationaux (Algérie, Tunisie, Maroc) affirmaient leur volonté de lutter, de s’unir et de se concerter pour mener leur action politique, un comité de coordination regroupant «l’Etoile nord africaine, Destour tunisien et l’Action marocaine) a été créé à Paris.
En Algérie, après la reconversion du PCF en PCA, la fédération des élus décide en principe leur conversion en parti politique. Ce changement de structure et d’étiquette était déterminé par une seule détermination du PCF comme la fédération des élus et de contrer et freiner l’éventualité certaine de l’implantation de l’Etoile nord-africaine.
C’est ainsi qu’après plusieurs contacts entre la fédération des élus, les oulémas, les communistes, l’association des instituteurs et des indépendants qu’est né le Congrès musulman algérien qui a fait naître chez le peuple algérien un grand enthousiasme.
Le 7 juin 1936, un premier meeting constitutif du Congrès musulman a eu lieu au cinéma Majestic d’Alger «une date historique de l’Algérie musulmane».
Une délégation a été désignée pour se rendre à Paris et présenter la charte revendicative du Congrès musulman algérien au gouvernement du front populaire. Cette délégation du congrès est arrivée à Paris le 18 juillet 1936. De son côté, Messali Hadj adressa une lettre à la délégation du Congrès musulman algérien pour lui exprimer les vœux de bienvenue au nom de l’ENA et le désir de la rencontrer pour examiner ensemble la situation politique et procéder à un échange d’opinion sur le problème algérien.
Une rencontre a eu lieu au gand hôtel à Paris, pour la délégation de l’ENA, il y avait Messali Hadj, Imache Amar, Si Djilali, Banoune Akli Yahyaoui, Bousik qui furent reçus par Cheikh Benbadis, Cheikh Brahimi, Elokbi, Ferhat Abbas et Taleb Abdeslam pour ne citer que ceux-là.
Messali Hadj, tout en respectant le grand homme Benbadis, dénonça et manifesta avec force son opposition au «rattachement pur et simple de l’Algérie à la France et à l’assimilation».
Le 2 août 1936, le Congrès musulman a décidé de tenir un grand congrès au Stade municipal d’Alger pour officialiser le rattachement de l’Algérie à la France.
Messali Hadj arrivera immédiatement par bateau où il fut accueilli par Mestoul Mohamed, il déposa ses bagages à l’hôtel et repart au Stade municipal, il fut accueilli par Cheikh Benbadis et quelques congressistes, il demande la parole. Sa demande embarrassa le président de séance qui hésita à donner la parole à Messali Hadj. Cependant, on a fini par la lui donner dix minutes. Prenant la parole devant plus de 20 000 Algériens venus de tous les coins du pays, Messali Hadj s’adressant à l’auditoire déclara : «Mes frères, je vous apporte le salut fraternel de vos compatriotes travailleurs en France qui luttent au sein de l’ENA pour l’indépendance de l’Algérie.» Ces premières parole de Messali Hadj déclenchèrent des applaudissements frénétiques puis il s’attaqua au programme du Congrès musulman en déclarant : «Nous approuvons et appuyons certaines revendications qui figurent dans la charte du congrès. Cependant nous repoussons de toutes nos forces le rattachement de l’Algérie à la France et l’assimilation car nous sommes pour la création d’un Parlement algérien élu au suffrage universel, sans aucune distinction ni de race ou de religion.» Ces paroles ont soulevé un enthousiasme délirant, des applaudissements et des vivats.
Pour conclure, Messali Hadj ramassa une poignée de terre et cria avec puissance : «Cette terre n’est pas à vendre ! Cette terre, mes frères, ses héritiers sont là ! Elle n’est ni à offrir comme un tapis ni à hypothéquer et l’Etoile nord-africaine y veillera !» Après le discours, Messali Hadj, Cheikh El-Okbi et Bendjelloul attaquèrent les propos de Messali Hadj et critiquèrent l’intervention du président de l’ENA.
A la fin de la séance, le peuple algérien fit bloc autour de Messali Hadj qu’il porta en triomphe sous les applaudissements des 20 000 Algériens présents.
Ainsi, cette position et attitude à la face du colonialisme, Messali Hadj venait en ce jour du 2 août 1936 de laver la honte et l’humiliation et sauver l’honneur de l’Algérie avec l’aide de Dieu et la baraka de cette poignée de terre algérienne. Les Algériens qui allaient être livrés à tout jamais à la France se sentirent sauvés.
C’est pour cela que nous demandons au gouvernement algérien d’accorder l’histoire qui lui convient à Messali Hadj et d’écrire la véritable Histoire et de commémorer ces dates historiques afin que notre jeunesse et notre peuple connaissent l’histoire du pays.
Je rappelle que le PPA, qui a été créé par Messali Hadj le 11 mars 1937, est victime d’une injustice par le pouvoir du FLN, lequel a refusé de lui accorder l’agrément comme tous les autres partis politiques pour pouvoir participer légalement à la construction de l’Algérie. Le pouvoir du FLN a refusé de reconnaître les condamnés à mort du MNA, les prisonniers et les moudjahidine ALN/MNA.
Pendant la période coloniale, le colonialisme a fait tout son possible pour étouffer la voix de Messali Hadj et interdire tous les partis qu’il a créés et qui étaient le centre organisateur du nationalisme algérien et de la révolution : l’ENA, le PPA, le MTLD, MNA.
Et aujourd’hui, le PPA est interdit dans l’Algérie indépendante, c’est une véritable injustice.
En 1992, quand le président Boudiaf Mohamed a été appelé à présider le Haut-Comité d’Etat, une journaliste algérienne lui avait posé la question suivante : «Monsieur le Président, est-ce que la Révolution du 1er Novembre 1954 vous l’aviez copiée sur la Révolution russe de 1917, ou sur la Révolution française de 1789 ?»
Le président Boudiaf a répondu à la journaliste : «Nous n’avons ni copié ni importé sur les révolutions russe ou française. La Révolution algérienne du 1er Novembre 1954 est née le 2 août 1936 au Stade municipale d’Alger autour de Messali Hadj.»
C’est un rappel du combat mené par Messali Hadj par un de ses compagnons Agouni Ali, ancien moudjahid et responsable du PPA.
Vive la liberté d’expression
Vive une constituante souveraine
Par La Nouvelle République
Commentaire