Une étude commandée par le département d’Etat américain place l’Algérie dans un club restreint d’une douzaine de pays pouvant, dans les dix prochaines années, accéder à une large maîtrise de l’énergie nucléaire civile, une éventualité qui pourrait lui donner des ambitions militaires.
Le rapport dévoile une liste établie par le département d’Etat américain en 2007 des pays qui projettent d’accéder à la technologie nucléaire ou qui «accordent un intérêt particulier» à cette technologie d’ici les douze prochaines années. Le document officiel a été établi par un groupe de réflexion dirigé par l’ancien responsable du Pentagone et de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz.
Intitulée «Les implications de la prolifération de l’expansion globale de l’énergie nucléaire civile», cette étude a été commandée par Robert Joseph, sous-secrétaire d’Etat chargé du contrôle des armes et de la sécurité internationale, l’un des plus influents responsables au sein de l’Administration américaine.
Selon la liste du rapport qui a été remis récemment au département d’Etat américain, ces pays sont l’Algérie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l’Indonésie, l’Egypte, la Turquie, la Pologne, la Libye, le Ghana, la Malaisie, le Venezuela et le Yémen. Le panel d’experts opérant sous les directives du département américain estime que le recours par ces pays à la technologie nucléaire, que ce soit en tant que forme de substitution à l’exploitation de l’énergie électrique et le pétrole ou en tant que technologie médicale et de recherche, pourrait constituer un tremplin vers une conversion de sa nature pacifique en un objectif militaire.
L’intérêt grandissant à l’égard de l’énergie nucléaire pose un risque de prolifération, ce qui implique une plus grande vigilance des Etats-Unis à l’égard des pays qui accèdent à cette technologie, mettent en garde les experts.
Le document officiel souligne qu’il existe actuellement 435 réacteurs en activité dans le monde, tandis que 28 autres sont en cours de construction. Selon le rapport, 222 nouveaux réacteurs sont prévus, dont au moins une dizaine en Algérie, le pays qui projette de se doter, avant 2020, de sa première centrale électronucléaire en coopération avec ses partenaires étrangers dont la France, les Etats-Unis et la
Russie.
Pour ce faire, une loi qui définira le cadre juridique, institutionnel et réglementaire de l’exploitation nucléaire est en gestation et devrait voir le jour en 2009, avait fait savoir récemment le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil. Ce texte de loi prévoit une mise en place d’une agence de sûreté et de sécurité nucléaires. Elle jouera le rôle de l’Etat dans le contrôle, la sûreté et la sécurité des futures installations nucléaires, notamment en matière d’impact sur l’environnement.
Le rapport américain fait observer que grâce à ses potentialités financières et économiques, l’Algérie se trouve en tête des Etats arabes à même d’accéder dans les 10 prochaines années à l’ère nucléaire, une projection quasiment similaire que les prévisions des autorités algériennes qui tablent sur l’année 2020.
Le rapport recommande à l’administration américaine de «résister» à cette éventuelle expansion nucléaire jugée «inévitable» et de suivre de près au préalable l’évolution du progrès nucléaire dans la douzaine de pays figurant dans la liste.
- Le Jeune Independant
Le rapport dévoile une liste établie par le département d’Etat américain en 2007 des pays qui projettent d’accéder à la technologie nucléaire ou qui «accordent un intérêt particulier» à cette technologie d’ici les douze prochaines années. Le document officiel a été établi par un groupe de réflexion dirigé par l’ancien responsable du Pentagone et de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz.
Intitulée «Les implications de la prolifération de l’expansion globale de l’énergie nucléaire civile», cette étude a été commandée par Robert Joseph, sous-secrétaire d’Etat chargé du contrôle des armes et de la sécurité internationale, l’un des plus influents responsables au sein de l’Administration américaine.
Selon la liste du rapport qui a été remis récemment au département d’Etat américain, ces pays sont l’Algérie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l’Indonésie, l’Egypte, la Turquie, la Pologne, la Libye, le Ghana, la Malaisie, le Venezuela et le Yémen. Le panel d’experts opérant sous les directives du département américain estime que le recours par ces pays à la technologie nucléaire, que ce soit en tant que forme de substitution à l’exploitation de l’énergie électrique et le pétrole ou en tant que technologie médicale et de recherche, pourrait constituer un tremplin vers une conversion de sa nature pacifique en un objectif militaire.
L’intérêt grandissant à l’égard de l’énergie nucléaire pose un risque de prolifération, ce qui implique une plus grande vigilance des Etats-Unis à l’égard des pays qui accèdent à cette technologie, mettent en garde les experts.
Le document officiel souligne qu’il existe actuellement 435 réacteurs en activité dans le monde, tandis que 28 autres sont en cours de construction. Selon le rapport, 222 nouveaux réacteurs sont prévus, dont au moins une dizaine en Algérie, le pays qui projette de se doter, avant 2020, de sa première centrale électronucléaire en coopération avec ses partenaires étrangers dont la France, les Etats-Unis et la
Russie.
Pour ce faire, une loi qui définira le cadre juridique, institutionnel et réglementaire de l’exploitation nucléaire est en gestation et devrait voir le jour en 2009, avait fait savoir récemment le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil. Ce texte de loi prévoit une mise en place d’une agence de sûreté et de sécurité nucléaires. Elle jouera le rôle de l’Etat dans le contrôle, la sûreté et la sécurité des futures installations nucléaires, notamment en matière d’impact sur l’environnement.
Le rapport américain fait observer que grâce à ses potentialités financières et économiques, l’Algérie se trouve en tête des Etats arabes à même d’accéder dans les 10 prochaines années à l’ère nucléaire, une projection quasiment similaire que les prévisions des autorités algériennes qui tablent sur l’année 2020.
Le rapport recommande à l’administration américaine de «résister» à cette éventuelle expansion nucléaire jugée «inévitable» et de suivre de près au préalable l’évolution du progrès nucléaire dans la douzaine de pays figurant dans la liste.
- Le Jeune Independant
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