La sécurisation de la route du pétrole rime-t-elle avec l’élimination des régimes islamo-révolutionnaires ?
La politique américaine poursuivie aux Proche et Moyen Orient étonne et inquiète plus d’un observateur. Menée dans un but :
-tantôt humanitaire, pour, soi-disant, sauver un peuple opprimé et établir la démocratie dans un pays dominé par un régime autoritaire ;
-tantôt sécuritaire, pour, soi-disant, empêcher la prolifération des armes de destruction massive ;
-tantôt politique et militaire, pour, soi-disant, éliminer un régime terroriste, jugé dangereux pour la communauté internationale ;
et peut-être, demain, dans le cadre d’une mission de gendarme international, pour, encore soi-disant, empêcher l’Iran de mettre à jour son programme nucléaire.
Qu’en est-il exactement de la réalité de ce déploiement militaire américain dans la région proche et moyen orientale ? Peut-on croire sincèrement et un peu naïvement, qu’un pays, aussi puissant soit-il, puisse mener « bénévolement » une telle action, perdre des milliers de ses citoyens et dépenser des sommes colossales, pour le simple plaisir de l’humanité et l’amour de la démocratie ?
RAPPORTS USA / ARABO-MUSULMANS
Durant la période de la guerre froide, les Etats-Unis d’Amérique avaient lié des relations économiques et stratégiques avec un certain nombre de pays arabes sur lesquels ils exerçaient leur influence, en échange de la protection de leurs régimes. Ce fut le cas de tous les pays du Golf, de l’Egypte d’avant et de l’après Nasser, de la Tunisie et du Maroc entre autres. D’autres Etats comme la Syrie, l’Irak, l’Egypte de Nasser, l’Algérie de Boumediene, la Lybie de Kadhafi, avaient fait serment d’allégeance au camp soviétique et déclaré leur opposition à ce qu’ils considéraient comme étant l’impérialisme occidental, prônant ainsi leur attachement à des idéaux révolutionnaires.
Ce partage d’influence ne se limitait d’ailleurs pas aux seuls pays arabes mais s’étendait pratiquement à l’ensemble des petits pays du tiers monde, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, dans lesquels les deux grandes puissances se disputaient la primauté des marchés pour la vente de leurs produits notamment militaires et l’acquisition des matières premières .Dans le présent article, nous nous limiterons aux proche et moyen Orient, une zone dont la particularité consiste en sa richesse pétrolière et l’émergence depuis quelque temps, de régimes notamment islamiques, hostiles à la présence « militaire » américaine dans la région.
Les Régimes islamiques sont-ils nés pour combattre l’occident ?
Croire cet adage serait absolument absurde et insensé. Je ne pense pas qu’il existe un seul régime islamique qui aurait été érigé au départ, pour s’attaquer aux Américains et d’une manière générale aux occidentaux. A peine libérés du joug colonial européen, tous les jeunes Etats de la région, grande réserve de pétrole et importantes places stratégiques, allaient devenir, après la fin de la deuxième guerre mondiale, la convoitise et l’objet de surenchère des grandes puissances.
La caractéristique de la plupart, pour ne pas dire de la totalité des régimes arabes, durant toutes ces dernières années, est le maintien du même homme fort, à la tête de l’Etat, durant de longues années, avec la bénédiction et la protection de l’un ou de l’autre des deux Grands. Que ce soit dans le camp de l’Est ou celui allié de l’Occident, les dirigeants des Proche et Moyen Orient s’emparaient du pouvoir dont ils s’accaparaient jalousement, jusqu’à la fin de leur vie ou leur éviction à la suite d’un coup d’Etat, avec plus ou moins la complicité de la puissance protectrice.
Avec les années qui passent, les peuples constatent l’incompétence de leurs dirigeants et leur incapacité à résoudre leurs problèmes et à améliorer le niveau de leur vie.
Malgré certains changements de régimes de la royauté ancestrale, comme en Tunisie, en Lybie, en Egypte, en Irak et ailleurs et l’érection de régimes républicains nationalistes avec parfois une teinte socialiste, malgré la mise en application de constitutions octroyées et l’organisation d’élections plus ou moins truquées ou tout simplement la mise en place de conseils consultatifs auprès du Souverain absolu, la situation des peuples est restée pratiquement la même et s’est empirée de plus en plus : Sous développement économique et intellectuel, analphabétisme, maladies, pourrissement de la société, jeunesse désœuvrée, corruption, avilissement des mœurs, pauvreté, grande disparité des classes, absence de libertés, etc.…d’où le mécontentement de plus en plus grand des peuples et l’apparition de forces d’opposition à l’intérieur comme à l’extérieur des pays.
La volonté du changement et l’espoir d’un futur meilleur ont commencé à se faire jour et à exercer toute leur emprise sur l’esprit d’une jeunesse aux yeux bien ouverts sur le monde, des jeunes qui ne veulent plus accepter leur situation misérable, tolérer des gouvernants potentats et une main mise de l’Etranger sur les richesses nationales. Ni les souverains absolus, ni les gouvernants nationalistes, ni les militaires au pouvoir n’ont été, jusqu’à présent, capables de mener à bien la gestion des affaires de leurs pays ou de réaliser un quelconque progrès sur les plans économique, social et démocratique.
A Suivre ...
La politique américaine poursuivie aux Proche et Moyen Orient étonne et inquiète plus d’un observateur. Menée dans un but :
-tantôt humanitaire, pour, soi-disant, sauver un peuple opprimé et établir la démocratie dans un pays dominé par un régime autoritaire ;
-tantôt sécuritaire, pour, soi-disant, empêcher la prolifération des armes de destruction massive ;
-tantôt politique et militaire, pour, soi-disant, éliminer un régime terroriste, jugé dangereux pour la communauté internationale ;
et peut-être, demain, dans le cadre d’une mission de gendarme international, pour, encore soi-disant, empêcher l’Iran de mettre à jour son programme nucléaire.
Qu’en est-il exactement de la réalité de ce déploiement militaire américain dans la région proche et moyen orientale ? Peut-on croire sincèrement et un peu naïvement, qu’un pays, aussi puissant soit-il, puisse mener « bénévolement » une telle action, perdre des milliers de ses citoyens et dépenser des sommes colossales, pour le simple plaisir de l’humanité et l’amour de la démocratie ?
RAPPORTS USA / ARABO-MUSULMANS
Durant la période de la guerre froide, les Etats-Unis d’Amérique avaient lié des relations économiques et stratégiques avec un certain nombre de pays arabes sur lesquels ils exerçaient leur influence, en échange de la protection de leurs régimes. Ce fut le cas de tous les pays du Golf, de l’Egypte d’avant et de l’après Nasser, de la Tunisie et du Maroc entre autres. D’autres Etats comme la Syrie, l’Irak, l’Egypte de Nasser, l’Algérie de Boumediene, la Lybie de Kadhafi, avaient fait serment d’allégeance au camp soviétique et déclaré leur opposition à ce qu’ils considéraient comme étant l’impérialisme occidental, prônant ainsi leur attachement à des idéaux révolutionnaires.
Ce partage d’influence ne se limitait d’ailleurs pas aux seuls pays arabes mais s’étendait pratiquement à l’ensemble des petits pays du tiers monde, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, dans lesquels les deux grandes puissances se disputaient la primauté des marchés pour la vente de leurs produits notamment militaires et l’acquisition des matières premières .Dans le présent article, nous nous limiterons aux proche et moyen Orient, une zone dont la particularité consiste en sa richesse pétrolière et l’émergence depuis quelque temps, de régimes notamment islamiques, hostiles à la présence « militaire » américaine dans la région.
Les Régimes islamiques sont-ils nés pour combattre l’occident ?
Croire cet adage serait absolument absurde et insensé. Je ne pense pas qu’il existe un seul régime islamique qui aurait été érigé au départ, pour s’attaquer aux Américains et d’une manière générale aux occidentaux. A peine libérés du joug colonial européen, tous les jeunes Etats de la région, grande réserve de pétrole et importantes places stratégiques, allaient devenir, après la fin de la deuxième guerre mondiale, la convoitise et l’objet de surenchère des grandes puissances.
La caractéristique de la plupart, pour ne pas dire de la totalité des régimes arabes, durant toutes ces dernières années, est le maintien du même homme fort, à la tête de l’Etat, durant de longues années, avec la bénédiction et la protection de l’un ou de l’autre des deux Grands. Que ce soit dans le camp de l’Est ou celui allié de l’Occident, les dirigeants des Proche et Moyen Orient s’emparaient du pouvoir dont ils s’accaparaient jalousement, jusqu’à la fin de leur vie ou leur éviction à la suite d’un coup d’Etat, avec plus ou moins la complicité de la puissance protectrice.
Avec les années qui passent, les peuples constatent l’incompétence de leurs dirigeants et leur incapacité à résoudre leurs problèmes et à améliorer le niveau de leur vie.
Malgré certains changements de régimes de la royauté ancestrale, comme en Tunisie, en Lybie, en Egypte, en Irak et ailleurs et l’érection de régimes républicains nationalistes avec parfois une teinte socialiste, malgré la mise en application de constitutions octroyées et l’organisation d’élections plus ou moins truquées ou tout simplement la mise en place de conseils consultatifs auprès du Souverain absolu, la situation des peuples est restée pratiquement la même et s’est empirée de plus en plus : Sous développement économique et intellectuel, analphabétisme, maladies, pourrissement de la société, jeunesse désœuvrée, corruption, avilissement des mœurs, pauvreté, grande disparité des classes, absence de libertés, etc.…d’où le mécontentement de plus en plus grand des peuples et l’apparition de forces d’opposition à l’intérieur comme à l’extérieur des pays.
La volonté du changement et l’espoir d’un futur meilleur ont commencé à se faire jour et à exercer toute leur emprise sur l’esprit d’une jeunesse aux yeux bien ouverts sur le monde, des jeunes qui ne veulent plus accepter leur situation misérable, tolérer des gouvernants potentats et une main mise de l’Etranger sur les richesses nationales. Ni les souverains absolus, ni les gouvernants nationalistes, ni les militaires au pouvoir n’ont été, jusqu’à présent, capables de mener à bien la gestion des affaires de leurs pays ou de réaliser un quelconque progrès sur les plans économique, social et démocratique.
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