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un Pacte Karadzic-USA

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  • un Pacte Karadzic-USA

    Karadzic accuse les Etats-Unis de trahir leur pacte secret


    C.J (lefigaro.fr) avec AFP et Le Point.fr

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    Radovan Karadzic (à droite) affirme que le négociateur américain Richard Holbrooke (à gauche) lui a promis qu'il ne serait «pas jugé» par le TPI. Montage lefigaro.fr
    L'ancien chef des Serbes de Bosnie affirme qu'un diplomate américain lui avait promis qu'il ne serait pas jugé par le TPI, s'il disparaissait dans la nature.

    » DOSSIER : Karadzic, de la cavale au procès
    Radovan Karadzic revient à la charge contre les Etats-Unis. Répétant les arguments qu'il avait présentés jeudi à la barre du TPI, l'ancien chef des Serbes de Bosnie réaffirme dans une motion écrite, rendue publique vendredi, que Washington avait conclu avec lui un pacte secret. «En 1996, au nom des Etats-Unis, Richard Holbrooke [le négociateur américain de l'accord de paix de Dayton] s'est engagé à ce que je ne sois pas jugé devant le TPI si je démissionnais de la présidence des Serbes de Bosnie et ne donnait aucune interview», martèle l'ex fugitif. Le faux gourou qui a été arrêté la semaine dernière et extradé mercredi ,laisse même entendre que sans cette «entente» il se serait livré à la justice il y a dix ans.
    L'ex chef des Serbes de Bosnie écrit également que la secrétaire d'Etat américaine de l'époque, Madeleine Albright, aurait proposé à son successeur à la tête de la République des Serbes de Bosnie (RS) de l'envoyer «en Russie, en Grèce ou en Serbie». Richard Holbrooke a vigoureusement nié l'existence de telles contreparties. «En juillet 1996, j'ai négocié un accord très difficile. Karadzic devait se retirer immédiatement de ses deux postes de président de la RS et de chef de son parti», s'est défendu le diplomate jeudi sur CNN. «Quand Karadzic a disparu, il a diffusé un message de désinformation prétendant que j'avais passé un accord avec lui», a-t-il dénoncé.

    Un enregistrement audio existe-il ?

    Toutefois ce démenti ne convainc pas les proches du dossier. Florence Hartmann, l'ancienne conseillère et porte-parole de l'ex-procureure du TPI, Mme Carle Del Ponte estime que la longue cavale de treize ans de Radovan Karadzic rend plausible l'existence d'un tel pacte. «On n'a jamais connu les contreparties de l'accord du 18 juillet 1996. À cette époque, Holbrooke suggérait dans ses interviews que le premier objectif était l'éviction de Karadzic de la scène politique. Son transfèrement au tribunal de La Haye était alors considéré comme un objectif à long terme», confie-t-elle au point.fr.
    D'autres spécialistes n'écartent pas l'existence d'une bande audio, prouvant la «transaction». En 2004, l'épouse de Radovan Karadzic, Ljiljana Zelen-Karadzic avait garanti l'existence d'un tel document. Cependant jusqu'à présent, Radovan Karadzic et son entourage n'ont jamais fourni la moindre cassette. «C'est donc la parole de l'un contre la parole de l'autre, Holbrooke démentant, comme il l'a toujours fait», nuance Florence Hartmann.

    Deux accords oraux

    Néanmoins, un autre témoignage corrobore celui de Radovan Karadzic. L'ancien ministre des Affaires étrangères de la RS avance que «deux accords oraux d'impunité» contre un retrait de Karadzic de la vie politique et publique ont été conclus. Le premier «a été conclu avec Holbrooke en juin 1996. Il m'a montré un papier affirmant qu'il contenait la décision signée de Radovan Karadzic», a déclaré Aleska Buha. «L'accord a été confirmé un an plus tard par Madeleine Albright qui a une nouvelle fois promis que Karadzic ne serait pas poursuivi s'il disparaissait», a conclu l'ancien ministre.
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