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Le colonialisme et la richesse de l’Occident

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  • Le colonialisme et la richesse de l’Occident

    La colonisation n’est pas un phénomène nouveau. En fait, elle s’étale sur une période allant du XVe siècle jusqu’aux années 1950. L’objectif des pays colonisateurs était fort simple : accroître la superficie du territoire national en s’appropriant des terres étrangères. Des pays perdaient donc leur souveraineté et ce, sur leur propre territoire, au profit de la métropole. C’est ainsi que commença la course à la colonisation (Grande-Bretagne : Inde, Afrique du sud ; Portugal : Brésil, Mozambique ; Espagne : côte ouest de l’Amérique du Sud ; France : Algérie, Maroc, Côte-d’ivoire, Viêt-Nam ; Belgique : Congo ; États-Unis : Cuba).
    Le colonialisme est, en partie, responsable de la richesse de l’Occident. Bien qu’il n’ait pas engendré la révolution industrielle, il fournit aux métropoles une source supplémentaire de revenus. La révolution industrielle précoce des pays occidentaux est indubitablement une des raisons des écarts actuels de développement entre ceux-ci et les pays du Tiers-Monde, et la colonisation n’a pas provoqué la révolution industrielle. En fait, cette révolution technologique de la fin du XIXe a été possible grâce à l’accessibilité des ressources énergétiques sur le sol national. L’industrialisation s’est faite à partir des matières premières locales. Jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les puissances européennes s’autosuffisaient en énergie. D’ailleurs, un rapport de la Société des Nations écrit en 1930, affirmait qu’il était plus avantageux, économiquement parlant, pour les Européens d’exploiter l’énergie disponible sur leur territoire, que de l’importer1. La révolution industrielle joue un rôle non négligeable dans le développement rapide des pays occidentaux, mais cette révolution n’a pas été le fruit de la colonisation.

    La colonisation a toutefois un rôle dans l’essor économique des pays européens et des États-Unis puisqu’elle leur a fourni un marché de plus pour écouler leur production. Certains auteurs affirment que les débouchés offerts par les colonies n’ont pas joué un rôle important dans le développement des industries, car les pays européens exportaient peu vers leurs colonies. Il est vrai qu’en moyenne, au XIXe siècle, les exportations des pays développés vers leurs colonies, ne représentait que de 1,3 à 1,7% de leur produit national brut2 .Mais cela n’est qu’une moyenne puisque certains pays, tels la Grande-Bretagne, exportait 40% de sa production vers ses colonies3. La prospérité britannique est due, en grande partie, aux exportations massives de coton dans son empire. De plus, au début du XXe siècle, suite à l’industrialisation des métropoles, celles-ci se mirent à exporter davantage de produits manufacturés. Jusqu’à 20% de la production totale de ces biens était exportée vers le Tiers-Monde. Le débouché offert par les colonies a rentabilisé les industries de la métropole puisque les colonies absorbaient le quart de leur production manufacturière. Donc, bien que les colonies du XIXe siècle ne constituent qu’un piètre débouché, les exportations européennes s’intensifièrent aux XXe et les colonies devinrent un débouché fiable.

    Compte tenu du fait que les métropoles n’avaient pas de concurrents commerciaux sur leur empire, il leur était facile d’écouler leurs produits. Mais cela a toutefois un désavantage. Ce commerce facile et rentable ne favorisa pas le développement de nouvelles technologies. De ce point du vue, la colonisation peut être considérée comme un frein à l’essor économique des pays occidentaux. Cet argument pèse toutefois bien peu dans la balance, car les colonies ont contribué, de bien d’autres manières au développement de leur métropole. Par exemple, en Afrique, les métropoles exigeaient un impôt, de leurs colonies, par rapport au nombre d’habitants. De plus, elles ne payaient aucun droit de douane sur les produits qu’elles importaient. Ce n’est qu’en 1959 qu’un tarif douanier fut imposé à l’Europe par rapport aux importations indiennes. 4 Les métropoles accumulaient donc les richesses de leurs colonies et ce, pour presque rien. D’autant plus que ces ressources naturelles, quand elles n’étaient pas tout simplement volées, étaient achetées à des prix extrêmement bas. Il ne faudrait pas oublier les entreprises occidentales qui vinrent s’installer dans les colonies, car quoiqu’elles fournissaient un salaire aux colonisés, les profits qu’elles engendraient retournaient à la métropole. Et puisque l’on parle des salaires, les métropoles utilisèrent une autre technique afin de minimiser les coûts de production, soit le travail forcé des indigènes (en Indonésie et quelques pays d’Afrique par exemple), et la traite d’esclave. Du point de vue économique, les colonies furent une bonne affaire pour les métropoles, elles y gagnèrent beaucoup plus qu’elles n’y perdirent.
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