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Des commerçants durement affectés par l'averse «historique» de samedi envisagent d'engager des poursuites contre la Ville de Montréal pour un réseau d'égout qu'ils jugent déficient.
«Ça fait cinq ans que l'arrondissement de Saint-Léonard est au courant d'un problème avec le réseau d'égout dans notre rue et qu'il ne fait rien!» affirme Normand Smith, un des commerçants les plus touchés par la pluie intense qui s'est abattue sur l'est de la ville.
Le propriétaire de Normand Smith et associés campait hier devant son entrepôt sinistré, calé dans son Ford Explorer, comme s'il ne croyait pas encore à ce qui lui est arrivé. L'homme a presque tout perdu lorsque son entrepôt, dans lequel il stocke des reprises de faillite, a été submergé en quelques minutes par un déversement d'eau de pluie. Des marchandises d'une valeur qu'il évalue à 850 000$ ont été endommagées. M. Smith n'avait pas cru nécessaire de contracter une assurance.
Au plus fort de l'inondation, l'eau s'élevait jusqu'à un pied et demi au-dessus du trottoir, explique-t-il, photos à l'appui. «C'est pas normal que la canalisation ne fournisse pas plus que ça! J'avais déjà failli être inondé au printemps lors de la fonte des neiges!»
Le garage Diesel Rioux, de l'autre côté de la rue, a aussi subi les effets de la pluie. Des outils de précision et du matériel informatique ont été recouverts par l'eau envahissante. Une série de documents - factures et contrats - séchaient tant bien que mal lors du passage de La Presse.
«J'ai dit à ma femme: on va passer voir le garage avant d'aller souper samedi. Finalement, nous n'avons jamais mangé!» raconte le propriétaire, Roland Rioux. Il s'estime tout de même chanceux d'être arrivé à cette heure: «Ça commençait à sentir le roussi: heureusement que j'ai coupé l'électricité!»
M. Rioux envisage maintenant de lancer une pétition et d'engager un recours collectif contre la Ville.
À l'arrondissement de Saint-Léonard, on se défendait hier en plaidant le caractère exceptionnel de l'événement. «Il est tombé 33 millimètres de pluie en 15 minutes, c'est quelque chose qui arrive tous les 100 ans», rappelle Anne-Marie Rousseau.
Le responsable des infrastructures à la Ville, Sammy Forcillo, a invité hier ceux qui ont subi des dégâts à s'adresser au Bureau des réclamations. «Chaque cas qui nous sera soumis sera analysé», a-t-il promis.
La rue du Champ-d'Eau, qui parcourt les arrondissements de Saint-Léonard et d'Anjou, n'a jamais aussi bien porté son nom que samedi. Cette rue, dont le nom viendrait d'un ancien ruisseau asséché, se trouve dans une sorte de bassin qui la rend particulièrement vulnérable aux inondations.
Les arrondissements de Rosemont et de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve ont aussi subi des dégâts.
Quelque 400 personnes auraient déjà contacté la Ville à propos de demandes de dédommagements.
- afp
«Ça fait cinq ans que l'arrondissement de Saint-Léonard est au courant d'un problème avec le réseau d'égout dans notre rue et qu'il ne fait rien!» affirme Normand Smith, un des commerçants les plus touchés par la pluie intense qui s'est abattue sur l'est de la ville.
Le propriétaire de Normand Smith et associés campait hier devant son entrepôt sinistré, calé dans son Ford Explorer, comme s'il ne croyait pas encore à ce qui lui est arrivé. L'homme a presque tout perdu lorsque son entrepôt, dans lequel il stocke des reprises de faillite, a été submergé en quelques minutes par un déversement d'eau de pluie. Des marchandises d'une valeur qu'il évalue à 850 000$ ont été endommagées. M. Smith n'avait pas cru nécessaire de contracter une assurance.
Au plus fort de l'inondation, l'eau s'élevait jusqu'à un pied et demi au-dessus du trottoir, explique-t-il, photos à l'appui. «C'est pas normal que la canalisation ne fournisse pas plus que ça! J'avais déjà failli être inondé au printemps lors de la fonte des neiges!»
Le garage Diesel Rioux, de l'autre côté de la rue, a aussi subi les effets de la pluie. Des outils de précision et du matériel informatique ont été recouverts par l'eau envahissante. Une série de documents - factures et contrats - séchaient tant bien que mal lors du passage de La Presse.
«J'ai dit à ma femme: on va passer voir le garage avant d'aller souper samedi. Finalement, nous n'avons jamais mangé!» raconte le propriétaire, Roland Rioux. Il s'estime tout de même chanceux d'être arrivé à cette heure: «Ça commençait à sentir le roussi: heureusement que j'ai coupé l'électricité!»
M. Rioux envisage maintenant de lancer une pétition et d'engager un recours collectif contre la Ville.
À l'arrondissement de Saint-Léonard, on se défendait hier en plaidant le caractère exceptionnel de l'événement. «Il est tombé 33 millimètres de pluie en 15 minutes, c'est quelque chose qui arrive tous les 100 ans», rappelle Anne-Marie Rousseau.
Le responsable des infrastructures à la Ville, Sammy Forcillo, a invité hier ceux qui ont subi des dégâts à s'adresser au Bureau des réclamations. «Chaque cas qui nous sera soumis sera analysé», a-t-il promis.
La rue du Champ-d'Eau, qui parcourt les arrondissements de Saint-Léonard et d'Anjou, n'a jamais aussi bien porté son nom que samedi. Cette rue, dont le nom viendrait d'un ancien ruisseau asséché, se trouve dans une sorte de bassin qui la rend particulièrement vulnérable aux inondations.
Les arrondissements de Rosemont et de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve ont aussi subi des dégâts.
Quelque 400 personnes auraient déjà contacté la Ville à propos de demandes de dédommagements.
- afp