Avec son dynamisme reconnu et son élégance dans le propos, le directeur général de Wataniya Telecom Algérie (WTA), Joseph Ged, nous parle du travail accompli depuis sa prise en main de l’opérateur (en septembre 2007) et aussi des perspectives futures de cette compagnie qui grimpe. De la 3G au football, en passant par le “chaud” dossier qu’est celui des puces anonymes, le patron de Nedjma surfe sur ces sujets avec une aisance remarquable et une franchise qui peut paraître pour certains bien surprenante.
Liberté : Près d’une année après votre arrivée à la tête de Nedjma, et dans une conjecture difficile, quel bilan tirez-vous de ce premier exercice de gestion ? Joseph Ged : Depuis que je suis en poste, ma stratégie s’est axée sur l’avancement de Nedjma sur le marché, qu’elle soit capable de prendre sa deuxième position ferme sur le marché algérien et de la consolider avec une équipe dynamique et jeune. Il y a eu pas mal de changements au sein de l’équipe. Comme vous le savez très bien, les changements stratégiques qu’on a adoptés pour qu’on soit plus proche du marché et des leaders d’opinion, des autorités gouvernementales, institutionnelles, de la presse et évidement des consommateurs. On a réussi à virer complètement les tendances. Aujourd’hui, on est beaucoup plus proche, beaucoup plus transparent. Sur le marché concurrentiel, on a pu pousser une très forte deuxième position pour Nedjma. Quand je dis deuxième position ce n’est pas dans les chiffres officiels, mais plutôt dans les chiffres officieux et dans la réalité. Pour donner un bilan de Nedjma, on a augmenté le nombre d’abonnés de 65% en comparant le 2e trimestre 2008 avec le 2e trimestre 2007. On est passé de 3 millions d’abonnés à 5 millions. On a augmenté le chiffre d’affaires de 35% et les résultats opérationnels de 75%, toujours en comparant le 2e trimestre 2008 avec celui de 2007. Nous avons amené un objectif qui était très important pour moi, et qui me tenait vraiment à cœur. Si vous vous rappelez, l’annonce de l’équilibre financier était prévue sur une base trimestrielle, pour le quatrième trimestre de cette année. D’ailleurs, le premier délai était entre 12 et 24 mois. Si vous vous rappelez bien, c’était en septembre 2007. Au début de cette année, on a mis un objectif qu’on va arriver à un équilibre financier au 4e trimestre de 2008. Aujourd’hui, j’ai le grand plaisir d’annoncer qu’on a pu réaliser l’équilibre financier dès les 6 premiers mois de l’année. On est passé d’un déficit sur les résultats nets de 7 millions de dollars au 1er trimestre 2008 à un gain au 2e trimestre de 7 millions de dollars. Donc sur une base trimestrielle, on est en équilibre financier. On est déjà plus que sur un équilibre financier. Reste pour 2008, on veut toujours avoir des objectifs modestes. Ce sera l’équilibre financier. Hamdoullah, on l’a atteint après 9 mois. Ce n’était ni 12 ni 24 mois. 2009, incha Allah, ça va être l’année de profitabilité de Nedjma. Aujourd’hui, on voit de la lumière à la fin du tunnel. On est déjà passé à travers le tunnel.
Tout cela a été réalisé par une stratégie commerciale beaucoup plus agressive, une stratégie interne et une équipe dynamique. Ça, c’est depuis 10 mois exactement.
Les chiffres que vous donnez sont assez exceptionnels par rapport au fait que Nedjma donnait l’impression de tâtonner, de ne pas pouvoir réaliser de percée pour arriver à l’équilibre financier. Quelle a été la perception des actionnaires, Qtel par exemple, par rapport au marché algérien à travers ces résultats ? Effectivement, ce sont l’apport et la confiance qu’on a eus de nos nouveaux actionnaires, Qtel, qui sont à la base de cette réussite. Depuis l’acquisition de Qtel, elle a toujours cherché à supporter financièrement, stratégiquement et politiquement Nedjma. Elle voyait Nedjma comme le pilier fondamental dans sa croissance régionale. Pour Qtel, à l’exception de l’Asie qui est un marché évidement à très haute croissance, l’Algérie représente le pays qui a un marché avec la plus forte croissance de tout le groupe. Chose qui était déjà annoncée depuis presque 6 mois par notre chairman, Cheikh Abdallah, le chairman de Qtel. Comme quoi Nedjma représentait le plus fort taux de croissance du chiffre d’affaires qui est de 24%. Alors, tout se focalise sur le marché algérien qui a beaucoup de supports financiers qui sont venus supporter la stratégie de développement et de renforcement de Nedjma. Nedjma, sur le niveau réseau, a complété notre couverture à plus de 2 500 sites pour plus de 90% de la population couverte. On est fier de vous donner ces chiffres pour la simple raison qu’aucun opérateur en Algérie n’a pu couvrir 90% de la population avec 2 500 sites. Cela démontre deux choses : la façon de penser et le design en tant que tel, et le choix des équipements et l’équipementier aussi. Ce sont des Algériens et des Algériennes qui ont dépensé beaucoup d’efforts dans le déploiement de ce réseau dont le design était optimal et le choix des équipements avec nos fournisseurs. Vous voyez aussi sur la stratégie communication média où l’on est beaucoup plus présent, beaucoup plus proche, et je peux dire aussi beaucoup plus algérien. Sur la stratégie produit-service, nous avons lancé des innovations depuis le démarrage de Nedjma certes, mais depuis presque 10 mois, nous avons été innovateurs avec agressivité. On a attaqué des segments qu’on n’attaquait pas avant. L’illimité qui est la preuve de la créativité des offres de Nedjma. On est fier que ça soit un concept qui a été créé à l’intérieur de cette compagnie. C’est un concept innovateur qui n’existe même pas dans des marchés voisins ou même des marchés du Moyen-Orient. Plus la panoplie d’offres. Tout cela a fait de sorte que Nedjma a complété les éléments fondamentaux de sa réussite qui sont dans le réseau, la qualité du réseau, service clients et le reste.
Dans la dernière étude publiée par le cabinet de conseils et d’analyses irlandais, Research and Market, il est mentionné que 36 millions d’abonnés sont prévus pour 2010 en donnant des parts de marché pour chacun des opérateurs bien différentes de celles actuelles. Comment évaluez-vous ces estimations ? On est aujourd’hui à 22%, selon notre propre analyse. En 2010, on ne peut pas être à 17 ou 18% en 2010. Nous, nous visons 30%, presque un tiers du marché pour 2010. Aujourd’hui, Nedjma sur le nombre d’abonnés, les 5 millions d’abonnés réels qui génèrent un revenu, si on fait une corrélation entre le nombre d’abonnés et le chiffre d’affaires, Nedjma est le numéro deux sur le marché. Maintenant, chacun à sa façon, et sa règle de comptage. On a demandé à l’ARPT de standardiser, d’uniformiser la règle de comptage des abonnés. Aujourd’hui, il y a toujours un équilibre entre le nombre d’abonnés, l’Arpu (ndlr : Average Revenue Per Unit, revenu moyen mensuel par client) et les revenus. Ce qui fait que si quelqu’un a une règle de comptage qui augmente son nombre d’abonnés, son Arpu va être beaucoup plus bas que les autres. Aujourd’hui, si on met le nombre d’abonnés à part au niveau chiffres d’affaires, je peux vous confirmer que Nedjma est numéro 2. Même sur le nombre d’abonnés réels, et sur la base de notre règle de comptage, Nedjma est numéro 2.
Liberté : Près d’une année après votre arrivée à la tête de Nedjma, et dans une conjecture difficile, quel bilan tirez-vous de ce premier exercice de gestion ? Joseph Ged : Depuis que je suis en poste, ma stratégie s’est axée sur l’avancement de Nedjma sur le marché, qu’elle soit capable de prendre sa deuxième position ferme sur le marché algérien et de la consolider avec une équipe dynamique et jeune. Il y a eu pas mal de changements au sein de l’équipe. Comme vous le savez très bien, les changements stratégiques qu’on a adoptés pour qu’on soit plus proche du marché et des leaders d’opinion, des autorités gouvernementales, institutionnelles, de la presse et évidement des consommateurs. On a réussi à virer complètement les tendances. Aujourd’hui, on est beaucoup plus proche, beaucoup plus transparent. Sur le marché concurrentiel, on a pu pousser une très forte deuxième position pour Nedjma. Quand je dis deuxième position ce n’est pas dans les chiffres officiels, mais plutôt dans les chiffres officieux et dans la réalité. Pour donner un bilan de Nedjma, on a augmenté le nombre d’abonnés de 65% en comparant le 2e trimestre 2008 avec le 2e trimestre 2007. On est passé de 3 millions d’abonnés à 5 millions. On a augmenté le chiffre d’affaires de 35% et les résultats opérationnels de 75%, toujours en comparant le 2e trimestre 2008 avec celui de 2007. Nous avons amené un objectif qui était très important pour moi, et qui me tenait vraiment à cœur. Si vous vous rappelez, l’annonce de l’équilibre financier était prévue sur une base trimestrielle, pour le quatrième trimestre de cette année. D’ailleurs, le premier délai était entre 12 et 24 mois. Si vous vous rappelez bien, c’était en septembre 2007. Au début de cette année, on a mis un objectif qu’on va arriver à un équilibre financier au 4e trimestre de 2008. Aujourd’hui, j’ai le grand plaisir d’annoncer qu’on a pu réaliser l’équilibre financier dès les 6 premiers mois de l’année. On est passé d’un déficit sur les résultats nets de 7 millions de dollars au 1er trimestre 2008 à un gain au 2e trimestre de 7 millions de dollars. Donc sur une base trimestrielle, on est en équilibre financier. On est déjà plus que sur un équilibre financier. Reste pour 2008, on veut toujours avoir des objectifs modestes. Ce sera l’équilibre financier. Hamdoullah, on l’a atteint après 9 mois. Ce n’était ni 12 ni 24 mois. 2009, incha Allah, ça va être l’année de profitabilité de Nedjma. Aujourd’hui, on voit de la lumière à la fin du tunnel. On est déjà passé à travers le tunnel.
Tout cela a été réalisé par une stratégie commerciale beaucoup plus agressive, une stratégie interne et une équipe dynamique. Ça, c’est depuis 10 mois exactement.
Les chiffres que vous donnez sont assez exceptionnels par rapport au fait que Nedjma donnait l’impression de tâtonner, de ne pas pouvoir réaliser de percée pour arriver à l’équilibre financier. Quelle a été la perception des actionnaires, Qtel par exemple, par rapport au marché algérien à travers ces résultats ? Effectivement, ce sont l’apport et la confiance qu’on a eus de nos nouveaux actionnaires, Qtel, qui sont à la base de cette réussite. Depuis l’acquisition de Qtel, elle a toujours cherché à supporter financièrement, stratégiquement et politiquement Nedjma. Elle voyait Nedjma comme le pilier fondamental dans sa croissance régionale. Pour Qtel, à l’exception de l’Asie qui est un marché évidement à très haute croissance, l’Algérie représente le pays qui a un marché avec la plus forte croissance de tout le groupe. Chose qui était déjà annoncée depuis presque 6 mois par notre chairman, Cheikh Abdallah, le chairman de Qtel. Comme quoi Nedjma représentait le plus fort taux de croissance du chiffre d’affaires qui est de 24%. Alors, tout se focalise sur le marché algérien qui a beaucoup de supports financiers qui sont venus supporter la stratégie de développement et de renforcement de Nedjma. Nedjma, sur le niveau réseau, a complété notre couverture à plus de 2 500 sites pour plus de 90% de la population couverte. On est fier de vous donner ces chiffres pour la simple raison qu’aucun opérateur en Algérie n’a pu couvrir 90% de la population avec 2 500 sites. Cela démontre deux choses : la façon de penser et le design en tant que tel, et le choix des équipements et l’équipementier aussi. Ce sont des Algériens et des Algériennes qui ont dépensé beaucoup d’efforts dans le déploiement de ce réseau dont le design était optimal et le choix des équipements avec nos fournisseurs. Vous voyez aussi sur la stratégie communication média où l’on est beaucoup plus présent, beaucoup plus proche, et je peux dire aussi beaucoup plus algérien. Sur la stratégie produit-service, nous avons lancé des innovations depuis le démarrage de Nedjma certes, mais depuis presque 10 mois, nous avons été innovateurs avec agressivité. On a attaqué des segments qu’on n’attaquait pas avant. L’illimité qui est la preuve de la créativité des offres de Nedjma. On est fier que ça soit un concept qui a été créé à l’intérieur de cette compagnie. C’est un concept innovateur qui n’existe même pas dans des marchés voisins ou même des marchés du Moyen-Orient. Plus la panoplie d’offres. Tout cela a fait de sorte que Nedjma a complété les éléments fondamentaux de sa réussite qui sont dans le réseau, la qualité du réseau, service clients et le reste.
Dans la dernière étude publiée par le cabinet de conseils et d’analyses irlandais, Research and Market, il est mentionné que 36 millions d’abonnés sont prévus pour 2010 en donnant des parts de marché pour chacun des opérateurs bien différentes de celles actuelles. Comment évaluez-vous ces estimations ? On est aujourd’hui à 22%, selon notre propre analyse. En 2010, on ne peut pas être à 17 ou 18% en 2010. Nous, nous visons 30%, presque un tiers du marché pour 2010. Aujourd’hui, Nedjma sur le nombre d’abonnés, les 5 millions d’abonnés réels qui génèrent un revenu, si on fait une corrélation entre le nombre d’abonnés et le chiffre d’affaires, Nedjma est le numéro deux sur le marché. Maintenant, chacun à sa façon, et sa règle de comptage. On a demandé à l’ARPT de standardiser, d’uniformiser la règle de comptage des abonnés. Aujourd’hui, il y a toujours un équilibre entre le nombre d’abonnés, l’Arpu (ndlr : Average Revenue Per Unit, revenu moyen mensuel par client) et les revenus. Ce qui fait que si quelqu’un a une règle de comptage qui augmente son nombre d’abonnés, son Arpu va être beaucoup plus bas que les autres. Aujourd’hui, si on met le nombre d’abonnés à part au niveau chiffres d’affaires, je peux vous confirmer que Nedjma est numéro 2. Même sur le nombre d’abonnés réels, et sur la base de notre règle de comptage, Nedjma est numéro 2.
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