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L'Algérien emprisonné depuis 1984 en France hospitalisé

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  • L'Algérien emprisonné depuis 1984 en France hospitalisé

    Après un mois de grève de la faim, Abdelhamid Hakkar, un Algérien incarcéré en France depuis le 2 septembre 1984, a été transféré, lundi dernier, de la maison centrale d'Ensisheim à l'hôpital prison de Nancy, en raison de son état de santé jugé très grave.

    Sa situation désespérée a poussé son avocate, Marie-Alix Canu-Bernard, à demander la désignation d'un interlocuteur au ministère de la Justice pour clarifier la situation de son client. L'avocate a indiqué dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction que «mon client est arrivé au comble de la désespérance et son état de santé ne peut que s'aggraver. Je demande la désignation d'un interlocuteur au ministère de la Justice pour clarifier sa situation pénale et mettre fin aux contradictions exprimées par l'administration pénitentiaire, le parquet et les magistrats du siège».

    Agé de 53 ans, Abdelhamid Hakkar a été condamné par la cour d'assises de l'Yonne, en 1989, à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un policier lors d'une fusillade, avec une période de sûreté de dix-huit ans. L'affaire a été rejugée pour les mêmes faits en 2005 après l'annulation du premier procès. «Conditionnable» depuis 2000, le détenu algérien proteste, par ce mouvement de grève de la faim, contre le rejet, le 2 juillet dernier, de sa demande de mise en liberté conditionnelle. Formulée en 2006, la demande de libération conditionnelle a traîné de juridiction en juridiction pendant deux ans et demi. Elle a été rejetée une première fois à Tarbes, puis jugée irrecevable par la cour d'appel de Pau, selon laquelle Hakkar n'avait pas purgé sa peine de sûreté. La Cour de cassation a battu en brèche cet arrêt, indiquant que la période de sûreté de seize ans a pris fin le 2 septembre 2000. L'affaire a finalement été renvoyée devant la cour d'appel de Bordeaux, qui a confirmé le rejet le 2 juillet dernier.

    Saisie par Hakkar, la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg a condamné la France à le rejuger. Ce qui fut fait, en 2003 seulement, puis en 2005 en appel. Verdict : perpétuité assortie d'une peine de sûreté de seize ans.

    Le Quotidien d'Oran
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