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L'ancien chauffeur de Ben Laden s'excuse

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    L'ancien chauffeur d'Oussama ben Laden, Salim Hamdan, a présenté ses «excuses personnelles» aux «victimes innocentes» du terrorisme. Les images du 11 septembre 2001 l'avaient «anéanti».

    L'accusation a requis jeudi à Guantanamo une peine qui ne soit «pas inférieure à 30 ans» contre l'ancien chauffeur d'Oussama ben Laden.
    Mercredi, les six jurés du tribunal militaire d'exception ont reconnu Salim Hamdan coupable de «soutien matériel au terrorisme» mais n'ont pas retenu l'inculpation de «complot». Ils examinaient jeudi la peine à laquelle ils devaient condamner l'accusé.

    Ce Yéménite d'une quarantaine d'années, dont plus de six enfermé à Guantanamo, est jugé par un tribunal militaire d'exception, une première depuis la Seconde guerre mondiale, mis en place par les Etats-Unis pour juger les détenus de Guantanamo pour «crimes de guerre» dans le cadre de «la guerre contre le terrorisme».

    Prison à vie

    Le procureur John Murphy a requis une peine de prison qui ne soit «pas inférieure à 30 ans». Il a demandé au jury de faire «justice à toutes les victimes du soutien matériel au terrorisme» et d'envisager la prison à vie.

    «Quand vous examinez les faits dans cette affaire, vous devriez considérer (de le) condamner à la prison à vie», a-t-il plaidé. Une sentence sévère aura «un effet si bénéfique que les autres y repenseront à deux fois avant de s'allier avec Oussama ben Laden ou le prochain Oussama ben Laden», a-t-il ajouté.

    Excuses

    La défense a pour sa part demandé une peine inférieure à 45 mois de prison. «Il a pris une série de mauvaises décisions», a argumenté un de ses avocats Charles Swift pour qui, aujourd'hui il ne représente plus aucun danger.

    Il a également rappelé que son client s'était montré très coopératif avec les forces américaines après son arrestation, les guidant notamment vers plusieurs sites d'Al Qaïda.

    Pour la première depuis le début de son procès, le 21 juillet, M. Hamdan a pris la parole jeudi en fin de matinée. «C'était quelque chose de triste et de désolant de voir ces gens innocents tués», a-t-il déclaré. «Je leur présente mes excuses personnelles si quoi que ce soit que j'aie fait a pu leur faire du mal», a-t-il ajouté, s'exprimant en arabe.

    Il a évoqué le cas d'un ressortissant australien, David Hicks qui avait plaidé coupable des mêmes charges en mars 2007 et avait obtenu une réduction de sa peine à neuf mois de prison - comprises les années déjà effectuées à Guantanamo - et un retour dans son pays.

    «ILs l'ont condamné à neuf mois et il a fini de purger sa peine dans son pays. Il est libre avec sa famille, maintenant, avec ses enfants», a-t-il argumenté avec calme.

    Pas près de sortir de prison

    La défense a cité mercredi une psychiatre qui a eu de multiples entretiens avec le détenu. Elle a dressé le portrait d'un homme «reconnaissant» à son employeur Oussama ben Laden de l'avoir traité avec respect et bien payé, mais peu intéressé par l'idéologie d'Al- Qaïda, une affirmation mise en doute par l'accusation.

    Mais quelle que soit la sentence prononcée, M. Hamdan n'est pas prêt de sortir de Guantanamo. Comme la majorité des 265 actuels détenus du camp-prison, il est en effet considéré comme un «combattant ennemi», un statut qui justifie pour les autorités américaines de le garder indéfiniment.

    Reste à savoir comment l'administration traitera ce cas particulier et celui, probablement encore plus délicat, des prochains accusés à comparaître devant ce tribunal militaire exceptionnel, parmi lesquels le Canadien Omar Khadr et cinq hommes soupçonnés d'avoir participé aux attentats du 11-Septembre.

    «Hamdan n'était qu'un très petit poisson dans la mare d'Al- Qaïda», explique Jonathan Drimmer, un professeur de droit spécialisé dans le crime de guerre. Pour lui, M. Hamdan a «de manière évidente été choisi pour le premier procès-test afin de dénouer les noeuds de ce nouveau système juridique et que l'accusation puisse se préparer à des affaires plus ardues».

    Source: SDA/ATS
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