Les forces géorgiennes ont lancé dans la nuit du 7 août un assaut contre Tskhinvali, la capitale d'Ossétie du Sud. DR
Imprimez Réagissez Classez On ne peut encore pas parler officiellement de guerre, mais la tension est encore montée d'un cran vendredi dans le conflit qui oppose la Géorgie et l'Ossétie du Sud , petite République qui a fait sécession il y a plus de 15 ans. Jeudi, les troupes géorgiennes avaient commencé à encercler Tskhinvali, capitale de l'Ossétie du Sud, après avoir lancé une offensive de grande envergure dans la région. En réaction, la Russie, après avoir longtemps menacé d'intervenir dans le conflit, semble être passée à l'acte vendredi en début d'après-midi. Elle a interrompu toutes ses liaisons aériennes avec la Géorgie à compter de vendredi 22 heures, heure locale.
À la demande de Tbilissi, le Conseil de sécurité des Nations unies va reprendre vendredi en urgence des discussions sur l'escalade des combats, a déclaré un diplomate belge à l'Onu. Si la Russie reste impunie après son agression militaire contre la Géorgie, "le monde entier aura des problèmes", a affirmé vendredi le président géorgien Mikheïl Saakachvili, dans une interview à la chaîne de télévision CNN. "La Russie mène une guerre contre nous sur notre propre territoire et nous sommes dans une situation d'autodéfense contre un voisin grand et puissant", a ajouté le Président. Il a comparé l'entrée de chars russes en Géorgie à celle des troupes soviétiques en Afghanistan en 1979 et à celle des forces du pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie en 1968.
Guerre de l'information
Réponse du berger à la bergère : le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que des "scènes de nettoyage ethnique" avaient été signalées en Ossétie du Sud. L'information n'a pas pu être vérifiée. Le président de l'Ossétie du Sud, Edouard Kokoïty, confirme pour sa part la mort de centaines d'habitants de la ville, tués dans l'offensive géorgienne.
Sur le plan purement militaire, la capitale de la région indépendantiste prorusse est désormais "entièrement sous contrôle géorgien", a fait savoir le porte-parole du ministre géorgien de l'Intérieur Chota Outiachvili avant d'avouer à 16 h 15 heure française que l'armée géorgienne avait perdu le contrôle d'une partie de la ville, signe que la situation est très confuse et le rapport de force incertain.
Chaque minute apporte son lot de communiqués des autorités, qu'elles soient russes ou géorgiennes. Le dernier en date, du ministère de la défense russe, rapporte que des chars et des pièces d'artillerie russes ont "détruit" vendredi des positions géorgiennes autour de Tskhinvali. De son côté, le porte-parole du ministre géorgien de l'Intérieur, Chota Outiachvili, fait état d'au moins cinq avions militaires russes abattus par la chasse géorgienne. Un peu plus tôt, c'est encore le ministère russe de la Défense, qui dénonçait la mort de dix soldats russes des forces de maintien de la paix, tués à Tskhinvali, dans l'offensive géorgienne.
Imprimez Réagissez Classez On ne peut encore pas parler officiellement de guerre, mais la tension est encore montée d'un cran vendredi dans le conflit qui oppose la Géorgie et l'Ossétie du Sud , petite République qui a fait sécession il y a plus de 15 ans. Jeudi, les troupes géorgiennes avaient commencé à encercler Tskhinvali, capitale de l'Ossétie du Sud, après avoir lancé une offensive de grande envergure dans la région. En réaction, la Russie, après avoir longtemps menacé d'intervenir dans le conflit, semble être passée à l'acte vendredi en début d'après-midi. Elle a interrompu toutes ses liaisons aériennes avec la Géorgie à compter de vendredi 22 heures, heure locale.
À la demande de Tbilissi, le Conseil de sécurité des Nations unies va reprendre vendredi en urgence des discussions sur l'escalade des combats, a déclaré un diplomate belge à l'Onu. Si la Russie reste impunie après son agression militaire contre la Géorgie, "le monde entier aura des problèmes", a affirmé vendredi le président géorgien Mikheïl Saakachvili, dans une interview à la chaîne de télévision CNN. "La Russie mène une guerre contre nous sur notre propre territoire et nous sommes dans une situation d'autodéfense contre un voisin grand et puissant", a ajouté le Président. Il a comparé l'entrée de chars russes en Géorgie à celle des troupes soviétiques en Afghanistan en 1979 et à celle des forces du pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie en 1968.
Guerre de l'information
Réponse du berger à la bergère : le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que des "scènes de nettoyage ethnique" avaient été signalées en Ossétie du Sud. L'information n'a pas pu être vérifiée. Le président de l'Ossétie du Sud, Edouard Kokoïty, confirme pour sa part la mort de centaines d'habitants de la ville, tués dans l'offensive géorgienne.
Sur le plan purement militaire, la capitale de la région indépendantiste prorusse est désormais "entièrement sous contrôle géorgien", a fait savoir le porte-parole du ministre géorgien de l'Intérieur Chota Outiachvili avant d'avouer à 16 h 15 heure française que l'armée géorgienne avait perdu le contrôle d'une partie de la ville, signe que la situation est très confuse et le rapport de force incertain.
Chaque minute apporte son lot de communiqués des autorités, qu'elles soient russes ou géorgiennes. Le dernier en date, du ministère de la défense russe, rapporte que des chars et des pièces d'artillerie russes ont "détruit" vendredi des positions géorgiennes autour de Tskhinvali. De son côté, le porte-parole du ministre géorgien de l'Intérieur, Chota Outiachvili, fait état d'au moins cinq avions militaires russes abattus par la chasse géorgienne. Un peu plus tôt, c'est encore le ministère russe de la Défense, qui dénonçait la mort de dix soldats russes des forces de maintien de la paix, tués à Tskhinvali, dans l'offensive géorgienne.
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