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L’Arabie Saoudite serait incapable de produire les 12,5 mb/jour promis

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  • L’Arabie Saoudite serait incapable de produire les 12,5 mb/jour promis

    Selon Businessweek, l’Arabie Saoudite ne pourrait fournir au mieux que 12 millions de barils/jours sur de courtes période, son potentiel de production soutenable se situant à 10,4 mb/j, bien en dessous des 12,5 mb/j promis par les autorités saoudiennes.


    Par Steve LeVine, BusinessWeek

    Les Saoudiens se disent capables d’augmenter leur production à 12,5 millions de barils par jour. Mais le détail champ par champ de celle-ci obtenu par BusinessWeek montre que c’est peu probable.

    La capacité qu’avait l’Arabie Saoudite de calmer la panique sur les marchés pétroliers est en déclin depuis des années. Après le doublement des prix du pétrole depuis l’été dernier, aujourd’hui à plus de 140 dollar le baril, le Roi saoudien Abdallah a convoqué le 22 juin une réunion extraordinaire réunissant les pays membres de l’OPEP, des chefs d’entreprises de l’industrie pétrolière internationale et des dirigeants étrangers, en un effort pour calmer les marchés. Le message du royaume était clair : les champs de pétrole saoudiens pourraient fournir rapidement, si la demande le justifiait.

    Toutefois, il apparaît que durant au moins les cinq prochaines années, et peut-être plus, les Saoudiens devraient vraisemblablement produire moins de brut que promis. C’est ce que révèlent les nouvelles données sur les champs de pétrole du royaume qu’a obtenues BusinessWeek le 9 juillet. Les responsables saoudiens ont indiqué qu’ils augmenteraient la capacité de production à 12,5 millions de barils par jour (mb/j) l’année prochaine, contre 10 mb/j aujourd’hui, et pourraient même atteindre jusqu’à 15 mb/j si le marché l’exigeait. A titre de preuve présentée à un auditoire sceptique, les saoudiens qui pratiquent habituellement le secret en la matière ont été un peu plus ouverts, organisant une visite de journalistes sur le nouveau champ d’Al Khurais, à l’est de Riyad, et divulguant également certaines données sur les champs pétroliers.

    Mais le document détaillé obtenu d’une personne ayant accès à des responsable saoudiens du pétrole, suggère que la Saudi Aramco sera limitée à une production de seulement 12 mb/j en 2010, et ne sera en mesure de maintenir ce volume que seulement pour de courtes durées, temporairement, comme durant les situations d’urgence. Ensuite, selon ces informations, elle devra revenir à un niveau soutenable de production d’environ 10,4 mb/j. BusinessWeek a obtenu une ventilation champ par champ des prévisions de la production du pétrole saoudien à partir de 2009 et jusqu’en 2013. Elles ont été fournies par un dirigeant de l’industrie pétrolière qui déclare qu’elles ont été confirmées par un responsable de haut rang de l’administration du pétrole saoudienne ayant accès aux données des champs pétroliers. Ce dirigeant, qui s’est avéré une source fiable, pratiquée depuis plusieurs années, a accepté de transmettre ces données à la condition de préserver son anonymat afin de protéger son accès au royaume et l’identité du contact qui a confirmé l’information.


    Les responsables saoudiens de l’Aramco n’ont pas pu être joints ce 9 juillet pour connaître leurs commentaires.

    Trois analystes de l’industrie pétrolière aux États-Unis ont déclaré que la conclusion générale de ce document, selon laquelle les Saoudiens ne pourraient pas soutenir une production maximale supérieure à 12 mb/j pour les prochaines années leur semblait raisonnable. « Mon opinion est que, lorsqu’ils auront terminé leur programme d’expansion, ils ne seront sans doute pas à même d’être au-dessus des 12 mb/j », affirme Roger Diwan, un expert des questions énergétiques pour le Moyen-Orient chez PFC Energy, une société de conseil basée à Washington. Laurent Goldstein, un analyste à la Energy Policy Research Foundation, un groupe de recherche financé par l’industrie pétrolière, déclare que l’incertitude sur la production saoudienne reste un problème pour le marché. « Les seuls qui pourraient le savoir sont les Saoudiens », dit Goldstein, « et ils risquent de ne pas le savoir parce qu’ils n’ont pas testé le système de production à l’échelle d’une décennie. »

    L’une des principales raisons de la hausse marquée des cours mondiaux du pétrole tient à la marge étroite entre la production mondiale et la demande, combinée avec un manque de capacité de production ponctuelle supplémentaire. Ce qui précédemment pouvait être considéré comme une attaque sans conséquences de la guérilla au Nigéria, ou une vaine menace de l’Iran quant à la fermeture du détroit stratégique d’Ormuz, se traduit aujourd’hui par une réaction bien plus dramatique que jamais auparavant sur le marché du pétrole.

    Une fois de plus, l’Arabie saoudite apparaît comme l’acteur clé du secteur de l’énergie, le seul producteur de pétrole de la planète considéré comme ayant la capacité d’augmenter rapidement ses exportations de brut. Le royaume a également des liens étroits avec l’Occident, et jusqu’en 1980 les prédécesseurs d’Exxon, Chevron et Mobil étaient les partenaires de la compagnie pétrolière d’Etat saoudienne. Aujourd’hui, la plupart des géants pétroliers ont l’espoir de pouvoir reprendre pied dans le royaume, et ils ont tenté d’y parvenir en proposant d’aider les Saoudiens à exploiter les champs pétroliers, mais cette proposition a été rejetée.

    Sur les questions de pétrole, la crédibilité du royaume a été amoindrie par son intense goût du secret. Les Saoudiens refusent par exemple, à la différence de la Russie, du Venezuela, et de la Norvège, de publier des évaluations détaillées de leurs réserves, ce qui rend de nombreux observateurs sceptiques. « Ce ne sont que des fanfaronnades creuses », affirme Matthew Simmons au sujet des récentes promesses du royaume d’extraire 12,5 mb/j. Il est également sceptique quant à l’estimation des réserves saoudiennes.

    Une partie importante de ces données porte sur le site appelé Ghawar, qui a été le joyau du royaume depuis des décennies. Elles décrivent ce champ comme devant produire 5,4 mb/j l’année prochaine, mais le volume décroît ensuite rapidement, à 4,475 mb/j en 2013. « C’est pourquoi le champ de Khurais est si important pour compenser cette baisse », déclare le responsable de l’industrie pétrolière qui a obtenu ces chiffres. Khurais est un champ « super géant » qui devrait être mis en exploitation au plus tard cette année et produire selon les estimations 500 000 barils par jour. Lors de la réunion du mois dernier en Arabie saoudite, les officiels du royaume ont déclaré aux journalistes que Ghawar avait produit un peu moins de 5 mb/j de 1993 à 2007.

    Les données montrent principalement un plateau de production. Exception faite du démarrage de Khurais et d’un champ de pétrole lourd nommé Manifa, aucune augmentation n’apparaît dans les autres gisements au cours des cinq prochaines années. La production à Manifa doit commencer en 2011 avec 125 000 barils par jour, selon les données obtenues, puis augmenter rapidement à 900 000 barils deux ans plus tard. Bien que l’année 2014 ne soit pas incluse dans ces données, Shaybah, l’un des champs écrit par ce document, devrait atteindre 1 mb/j durant cette année, après 750 000 barils par jour de 2009 à 2013.

    Pourtant, en dépit de ses énormes réserves et de ses déclarations optimistes, l’Arabie saoudite semble devoir rester bien en deçà de la production journalière qu’elle visait à court terme.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Ce dirigeant, qui s’est avéré une source fiable, pratiquée depuis plusieurs années, a accepté de transmettre ces données à la condition de préserver son anonymat afin de protéger son accès au royaume et l’identité du contact qui a confirmé l’information.
    A bon??!!!!!!!!! a spy!!!!

    « Les seuls qui pourraient le savoir sont les Saoudiens », dit Goldstein, « et ils risquent de ne pas le savoir parce qu’ils n’ont pas testé le système de production à l’échelle d’une décennie. »
    Q'à celà ne tienne!!! ouvrez votre sous-sol aux compagnies privées (c ça ce qu'ils veulent, et c'est ça le but des spéculateurs, le bras de fer ne fait que commencer)

    Aujourd’hui, la plupart des géants pétroliers ont l’espoir de pouvoir reprendre pied dans le royaume, et ils ont tenté d’y parvenir en proposant d’aider les Saoudiens à exploiter les champs pétroliers, mais cette proposition a été rejetée.
    Mais jusqu'à quand?? et l'Algérie n'est pas à l'abri.

    Bien, maintenant quel est l'impact de cet article sur le prix du pétrole?

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